Mords-moi

54. Cette putain de tendresse

Liam est déjà en train d'embrasser Zayn à pleine bouche quand Louis arrive à petites foulées, un sweat dans les mains.

- Salut les gars, dit-il pour Zayn et moi.

- Salut ! on lui répond en chœur.

- T'étais en forme, non ? Je t'ai trouvé bon, lui demande Liam, alors que leur entraînement s'achève à peine et qu'ils sont encore transpirants et essoufflés.

- Ouais, tu trouves toi aussi ? sourit le capitaine. J'ai eu de bonnes sensations, je crois que...

Il enfile son sweat et se met à débriefer son entraînement mais je n'écoute déjà plus. Parce que j'ai eu le temps de la voir. La morsure qu'il a sur l'avant-bras. Maintenant, elle est cachée par le tissu mais je mettrais ma main à couper que c'en est bien une.

Je ressens d'abord un immense sentiment de jalousie qui me traverse de part en part puis je me dis, qu'autant, c'est moi qui ai fait ça pendant mes ruts.

Et, maintenant que j'y pense, je crois que je me rappelle avoir effectivement planté mes crocs juste là, dans la chair tendre de son avant-bras, parce qu'il sentait trop bon et que je voulais le posséder tout entier.

- J'y vais je fais vite... indique Liam à son chéri. Tu viens pas te doucher ? il demande au petit Tomlinson, qui n'a pas bougé d'un millimètre.

- Non, je passe mon tour ce soir. J'ai oublié mes affaires, je me doucherai à la résidence, explique le châtain.

- Comment t'as fait pour oublier tes affaires ? se marre son pote en s'éloignant à reculons.

Assis sur la pelouse, je le regarde mais lui évite mon regard.

- Je... Je sais pas, j'avais la tête ailleurs...

C'est ça ouais. T'as surtout pas envie que tes coéquipiers te voient nu.

Alors, quand Liam s'est retourné pour courir à petites foulées vers les vestiaires, je me relève et attrape son bras en le tenant par son poignet.

- Qu'est-ce que-

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que j'ai déjà relevé sa manche pour constater la profondeur de la morsure. Elle l'a fait saigner. Il y a la trace visible de quatre crocs et des dents autour.

Mes crocs.

Je ne me souviens pas qu'ils sont sortis pendant mes ruts. C'est que j'ai vraiment dû avoir envie de le faire mien...

Nos regards se croisent sans rien dire.

J'ai besoin d'en avoir le cœur net.
Alors je lâche son bras et tire sur le col de son sweat. Ce soir, pendant son entraînement, il portait un tour de cou, une sorte d'écharpe pour le sport. J'ai cru que c'était pour se protéger du froid mais c'était en fait pour camoufler les suçons et morsures que j'ai laissés sur sa peau. Il y en a sous sa mâchoire, à l'orée de son épaule et tout près de la zone de marquage.

- Styles, ne-

Je tourne autour de lui, tirant sur l'étoffe pour dévoiler sa nuque.

Mêmes genre de traces.

Je l'ai mordu profondément ici et il a un petit suçon jusque derrière l'oreille gauche.

Alors je soulève son sweat et son maillot et découvre les innombrables marques que j'ai faites le long de sa colonne vertébrale, sur ses épaules, près de ses reins.

- Harry, c'est rien, tu-...

Je continue à tourner frénétiquement autour de lui. Les mêmes traces, entre le bleuté et le violacé, sur ses pecs, contre ses côtes, au creux de son ventre.