30. Croissant (1/2)

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Note de l'autrice. Hello, j'ai écrit ce chapitre aujourd'hui, je ne pensais pas qu'il serait aussi long ! Les derniers mots viennent juste d'être posés, d'où le update un peu tardif. Je l'ai coupé en deux parties. Bonne lecture !

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- J'y crois pas...

Les mots s'échappent tout bas de mes lèvres et je dégaine mon téléphone pour immortaliser la scène. Tanakaï dort dans le lit de Louis. Il a sa tête posée sur l'épaule du châtain qui est assoupi sur le dos, son bras entourant mon loup, ses doigts perdus dans sa fourure.

Je ne sais pas ce qui me fait le plus halluciner. Voir monsieur "ton loup est un monstre qui va me bouffer" dormir finalement à poings fermés en sa présence. Ou voir mon loup dormir si profondément qu'il ne s'est même pas rendu compte de mon arrivée.

Tu parles d'une bête féroce censée protéger mon oméga...

J'hésite à leur sauter dessus pour les réveiller avec fracas mais je me ravise. Pas sûr que Louis apprécierait et je n'ai pas envie de me coltiner son tourbillon dès le petit matin. Je suis de bonne humeur et je veux le rester.

À la place, je décide de tenter un truc. J'approche doucement du lit et ouvre délicatement le sachet de viennoiseries. Je l'approche de Tanakaï et fais un geste dans les airs pour transporter l'odeur jusqu'à sa truffe.

Il ne lui faut que quelques secondes pour qu'elle commence à remuer et qu'il ouvre des yeux encore tout endormis. Il se redresse quand il me voit et s'étire dans le lit, le mouvement commençant à réveiller Louis.

- Doucem-

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que mon loup bondit hors du lit et commence à me faire la fête. Je pose le petit-déj sur le bureau du footballeur et je me penche pour jouer avec Tanakaï.

- Viens te bagarrer, je murmure. On va voir qui c'est le plus fort.

Quand il approche, j'essaie de le faire tomber sur le flanc et lui essaie d'éviter mes assauts. Il tente d'attraper ma main avec sa gueule et, quand il y parvient, il ne serre pas et fait juste mine de mordre en secouant la tête.

Il tourne autour de mes jambes si bien qu'au bout d'un moment, je me retrouve affalé au sol en train de me battre avec lui. On roule-boule dans la petite pièce. Tanak cogne son arrière train à la chaise de bureau et, excité par cette baston, me saute littéralement dessus, m'arrachant un cri mêlé d'un rire.

- C'est ça, bouffe-le !

Je m'arrête pour regarder l'oméga qui encourage mon loup et je peste quand le loup finit par me dominer fièrement, les deux pattes avant posées sur mon torse.

Assis dans son lit, les cheveux en pétard, Louis se frotte les yeux. Je me relève fissa, histoire de me donner un peu de contenance mais Tanak met quelques secondes à comprendre que je ne joue plus alors je me penche pour tapoter son flanc et lui signifier qu'il faut se calmer. Il finit par s'asseoir à côté de moi, dressé comme "i", et regarde lui aussi Louis.

- Assieds-toi, dit le châtain en pointant sa chaise de bureau. Vous me foutez de l'urticaire, on dirait un policier au garde-à-vous et son chien policier, comme ça.

Même si ça en a l'air, je sais que ce n'est pas un vrai reproche et que j'ai affaire à l'humour corrosif du footballeur qui, à peine réveillé, me chambre déjà.

Je tire la chaise et me pose dessus tout en l'observant. Il est maintenant assis au bord de son lit, les deux pieds posés au sol mais il a refermé ses yeux. La tête penchée en avant, il somnole encore à moitié en caressant nonchalamment son torse nu. J'en profite pour me rincer l'œil et détailler les contours de sa silhouette.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant