65. Succomber

3.9K 252 1K
                                    

15 février.

Est-ce que c'est Harry qui en fait des tonnes aujourd'hui tellement il est heureux ? Ou est-ce que c'est lui qui se rend compte, juste maintenant, de certaines choses ?

Louis n'en sait foutrement rien mais il a l'impression d'avoir regardé sa journée défiler comme un spectateur, sans comprendre vraiment ce qu'il se passait.

Ça a commencé par les petits baisers du bouclé ce matin dans son cou. Ceux-là, ils étaient nouveaux et Louis a compris que leur nuit précédente avait rendu le handballeur heureux. Très heureux.

Puis il y a eu la couette qu'Harry a délicatement repoussée pour qu'il puisse se redresser. Et les caresses tout contre sa nuque pendant, qu'assis au bord du lit, il essayait péniblement de se réveiller.

Le footballeur a toujours besoin d'un temps avant de se mettre en mouvement. Mais est-ce qu'Harry avait déjà fait ça ? Le caresser du bout des doigts pour l'aider à émerger ?

On aurait dit que ce geste matinal était familier pour le bouclé, comme une vieille habitude qu'il avait déjà prise. Mais, Louis, lui, ne s'en rendait compte qu'aujourd'hui.

Ensuite, Harry est sorti du lit en premier et lui a tendu les mains pour l'aider à se relever en ronronnant :

- Allez, debout p'tit chat !

Alors, il lui a donné, un à un, tous ses vêtements pour que Louis puisse s'habiller. Il a même ajusté le col de son maillot.

- Tu comprends, faudrait pas qu'un autre alpha aperçoive ce joli petit bout de clavicule pendant qu'on va se doucher... il a dit en déposant un baiser sur sa joue.

Et Louis a levé les yeux au ciel en souriant.

Après ça, il y a eu toutes les portes qu'Harry a ouvert pour lui, celle de la chambre, celle des vestiaires, celle du réfectoire. Sa main dans le creux de son dos pendant qu'ils marchaient tranquillement tous les deux dans le couloir. Le plateau qu'il lui a tendu à la cantine. La pomme qu'il a attrapée avec son long bras pour la donner au châtain et la chaise qu'il a tirée juste avant qu'il ne s'asseye.

Le bouclé s'est relevé deux secondes plus tard et Louis s'est demandé ce qu'il fabriquait. Il est revenu avec une cuillère.

- Tu as oublié ça !

- Merci...

Après le petit-déjeuner, ce furent les petites caresses le long de sa cuisse pendant que, debout à côté de lui, Louis disait au revoir aux garçons. Ça, le châtain l'avait déjà senti faire. Mais Haz, lui, semblait le toucher sans même y réfléchir.

À 10 h 30, le bouclé est venu lui voler un bisou entre deux cours, les mains cramponnées au col de "sa blouse blanche de biologiste sexy", comme il dit. À midi, rebelote. La chaise, le plateau, les petites attentions, les sourires. Une nuée de sourires.

- Tiens, j'ai pris deux bananes, a-t-il dit en ouvrant la deuxième pour Louis.

- Merci, Haz.

À 16 heures, nouveaux baisers volés dans les toilettes de la fac, et deux mains baladeuses glissées sous son boxer. D'autres bisous vers 18 heures, entre leurs deux entraînements. Cette fois, les paumes de mains d'Harry sont restées sagement posées à plat contre le mur, mais elles encadraient son visage et jouaient par moments avec une mèche de ses cheveux.

Et puis, quand Louis a terminé son entraînement et s'est approché en trottinant de Zayn et du bouclé, le plus grand s'est relevé et l'a embrassé langoureusement alors qu'il dégoulinait de sueur. Il a même grogné doucement contre ses lèvres, visiblement content de récupérer Louis après toute cette journée séparés.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant