39. Je t'aime plus encore (1/2)

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PDV externe.

Il a plu toute la nuit et l'averse vient à peine de cesser. Dehors, l'herbe grasse du jardin est gorgée d'eau. Les pâquerettes ne se sont pas encore ouvertes, attendant patiemment que les rayons du soleil viennent réchauffer leurs pétales.

Rogue, le chat de la famille, patiente lui aussi sous la table du jardin. Il observe les oiseaux qui, à peine réveillés, commencent leur ballet dans les airs, se mettant en quête de quelques vers et insectes pour leur progéniture.

N'allez pas croire que le matou noir est du genre poète contemplatif. S'il pouvait monter aussi haut, il ferait un carnage. Il rêve de chasser les oiseaux. Mais il est un peu gros et il y a longtemps qu'il ne grimpe plus aux arbres. Il se contente donc de retrousser ses babines en émettant de petits caquètements frustrés.

Le félin n'aime pas quand le jardin est détrempé de la sorte. Le gazon mouillé chatouille bien trop son ventre légèrement pendant. C'est à se demander pourquoi il a voulu sortir aussi tôt et par un temps pareil.

D'habitude, à cette heure-ci, il dort roulé en boule dans le lit d'Anna. Mais cette nuit, on lui a volé sa place au chaud. Puis il a entendu du bruit au petit matin qui provenait de la cuisine.

Alors il a descendu les escaliers, curieux, et profité de la présence de ses maîtres, déjà réveillés, pour réclamer à sortir. Il fait encore un peu nuit et la lumière de la cuisine éclaire la terrasse par la baie vitrée, jusqu'à sa cachette. Il tourne la tête pour voir ses maîtres plantés là, juste derrière la vitre, puis cligne des yeux avant de piquer un petit somme.

- Tiens chéri, murmure Jimmy comme si les enfants pouvaient l'entendre alors qu'ils dorment là haut.

- Merci trésor...

James se retourne à peine pour récupérer la tasse brûlante de café que son mari est en train de lui tendre. Déjà, son regard soucieux se repose vers le jardin.

Il voit Rogue couché sous la table sans vraiment le voir. Il ne regarde pas vraiment. Perdu dans ses pensées, l'oméga souffle sur la boisson chaude, les sourcils froncés.

Une main massive et chaude se pose contre sa nuque et le sort de sa torpeur.

- Ça va ? lui demande le plus grand, en le serrant contre son vaste torse.

Les yeux verts de Paja se relèvent alors vers Paji. Ce dernier le regarde déjà, d'un air inquiet. Il n'aime pas voir son époux soucieux.

La main sur sa nuque, son pouce caressant le creux à la base des cheveux, c'est le petit geste qu'il fait toujours pour apaiser son oméga.

James sourit doucement à son mari. Il aime la façon qu'a toujours son alpha de s'inquiéter pour lui, même après toutes ces années.

Alors, comme à chaque fois qu'ils se retrouvent comme ça, Paja remercie silencieusement son mari d'être si parfait en attrapant délicatement une mèche de cheveux bouclés et en jouant distraitement avec.

- Mmm, ça va... se contente-t-il de répondre, en passant la boucle derrière l'oreille de Jimmy.

Il adore ses cheveux. C'est la chose qu'il préfère chez son homme. Harry a les mêmes.

Harry.

Il est arrivé à 1 heure du matin. Lui et Jimmy allaient se coucher quand on a toqué à la porte. Paji est parti ouvrir et James se tenait quelques pas derrière lui.

Il n'a pas compris ce qu'il se passait quand il a vu son mari serrer fort leur fils dans ses bras. Il ne comprend toujours pas pourquoi il était dans cet état là.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant