35. Dick

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- Salut les gars...

Louis monte dans le véhicule et s'assied à l'arrière, derrière le siège de Liam.

- Salut, on lui répond en chœur.

Cela fait deux jours entiers que je ne l'ai pas vu. Depuis la nuit qu'on a passée dans ma chambre.

Louis s'est levé le lendemain matin comme il s'était endormi : furax. Ma petite blague n'est pas du tout passée.

Il s'est rhabillé en 4e vitesse, a grommelé un ordre : "Tu rapporteras le matelas dans ma chambre !" suivi d'un "Bye Tanak" et a claqué la porte en sortant. Il s'est barré si vite qu'il en avait même oublié Sabbath.

Le loup était encore couché contre moi et a relevé la tête l'air étonné. Il m'a regardé et je devais bien faire la même tronche.

- C'est rien mon beau. Il est tout perturbé notre petit footballeur parce qu'il a commencé une branlette tout seul, ça va lui passer.

J'ai commencé à caresser l'animal entre ses deux oreilles quand la porte s'est rouverte d'un coup.

- Crois pas que je reviens pour toi Styles, j'ai juste oublié mes lunettes, a tonné le châtain, retraversant la petite pièce pour les attraper et les mettre sur son nez.

Louis m'a regardé bizarrement quand il a vu que je commençais à me marrer devant cette situation cocasse. Il allait repartir comme une furie et Sabbath a penché sa tête sur le côté.

- Louis... j'ai commencé mais il n'a pas réagi.

- Louis ! j'ai ajouté plus fort.

- Quoi encore ??? il m'a aboyé dessus, l'air complètement gavé.

- Tu oublies ton loup.

Y'a bien que lui pour oublier son loup. Il n'a tellement pas l'habitude de le sortir et de cohabiter avec lui. Il passe toute son énergie à mettre sa nature d'oméga en veilleuse et semble, du coup, peu connecté à son alter-ego.

Louis n'a rien rétorqué. Il s'est mis à cligner des yeux, son regard passant de moi à Sabbath et je l'ai trouvé trognon, confus comme cela. Mais je ne lui ai rien dit, pour ne pas l'énerver encore plus.

- Sabbath viens... il a fini par appeler.

Mais le loup a mis une éternité à le rejoindre. Il s'est levé paresseusement, puis m'a mis un coup de tête pour se frotter une dernière fois à moi et me dire au revoir. Ensuite, il a fait la même chose avec Tanakaï, faisant soupirer d'agacement l'oméga.

Et la porte a claqué de nouveau, nous laissant seuls, mon loup et moi.
Mais je ne me suis pas laissé abattre. Louis n'allait pas m'ôter ma bonne humeur.

J'avais dormi dans ses draps, avec l'image de lui dormant dans les miens. Je venais de passer plusieurs heures à quelques centimètres seulement de son corps, entouré de l'oméga et de son loup. J'étais repus de son parfum de lys et de caramel. Je m'en étais délecté toute la nuit, et j'avais donc une pêche d'enfer.

Je me suis levé en sifflotant, j'ai mangé comme quatre à la cafet, j'ai même piqué la banane de Zayn pendant qu'il avait le dos tourné.

J'ai répandu ma joie sur le campus, j'ai tout déchiré en cours et à l'entraînement. Et bien-sûr, le soir, je me suis, comme prévu, branlé dans mon lit, m'imaginant Louis nu exactement au même endroit que moi quelques heures plus tôt.

Mon lit sentait son odeur et mon drap chatouilleux me rappelait ce qu'il caressait une nuit plus tôt. Ça m'a rendu fou d'excitation et peut-être que j'ai lâché un "chaton" guttural quand je suis venu.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant