Mords-moi

12. Crépitements

Note de l'autrice : Hey ! Aujourd'hui, enfin hier vue l'heure, c'était mon anniversaire ! Pour fêter ça, double update nocturne. 🐺 🎊.

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Louis PDV
Harry PDV

Je ne sais toujours pas exactement ce qu'il se passé. Ce que je sais, c'est que j'étais en train de faire un formidable contre, balle aux pieds, que je m'approchais du gardien à toute vitesse, slalomant entre les défenseurs adverses avec l'euphorie des grands jours, quand la porte du gymnase qui jouxte le stade s'est ouverte dans un grand fracas, me faisant stopper net ma course.

On se trouvait de l'autre côté de la pelouse, à plusieurs dizaines de mètres du bâtiment. J'ai sursauté quand j'ai reconnu le corps de Noah être jeté dehors et s'affaler sur le bitume.

J'ai arrêté de respirer quand j'ai vu celui d'Harry apparaître dans l'encadrement de la porte. Comme une furie, il est sorti et s'est penché au-dessus de mon mec.

L'attrapant par le col de son maillot de basket, il a semblé lui dire deux ou trois mots avant d'armer son bras.

Puis il a levé des yeux pleins de fureur vers moi, comme s'il avait deviné que j'étais juste là.

Le regardant à nouveau, il l'a frappé de toutes ses forces, son corps inerte retombant lourdement sur le sol.

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Ce soir, je suis venu à l'entrainement de hand mais je ne sers pas à grand chose en raison de mes blessures encore plutôt vivaces.

Nielson n'aurait pas pu mieux s'y prendre pour m'emmerder. Je ne peux pas m'entraîner comme il faut alors que les matchs reprennent ce week-end. Si le coach estime que je ne suis pas prêt, samedi, il va me faire cirer le banc... Je ne joue jamais les remplaçants. D'habitude, je reste sur le terrain durant les 60 minutes de match.

Adossé au mur, j'observe l'équipe travailler l'attaque/défense et peaufiner les tactiques que lance John, notre capitaine.

J'étais prêt à le faire comme les autres mais mon coach m'a ordonné de rester en retrait pour éviter de me blesser encore plus dans ces corps à corps.

Alors je me contente de regarder. J'essaie de retenir les tactiques que les gars répètent inlassablement. Il faut que je sois en capacité de les reproduire quand je serai sur le terrain.

John est demi-centre, c'est lui qui distribue les balles. À sa droite, il y a Mario et Sam. Moi, je joue arrière gauche et me tiens donc à la gauche de notre capitaine quand on attaque. À ma gauche à moi, il y a Zayn, ailier, un poste parfait pour les silhouettes fluettes.

Là, Zaynie est un peu perturbé de ne pas me voir à côté de lui. Tous les deux, on connaît par cœur la façon de jouer de l'autre. On peut se passer des ballons sans même se regarder, on devine toujours instinctivement où est placé l'autre.

C'est pareil avec Niall, qui évolue au poste de pivot, un cœur de la défense adverse. Lui se balade d'un côté à l'autre de la zone mais c'est du côté de Zayn et moi qu'il préfère jouer.

Parfois, il bloque avec son corps des adversaires et ouvre ainsi des boulevards devant nous pour approcher et tirer sans adversaire qui vient s'interposer entre le gardien et nous. Parfois, c'est nous qui lui distribuons des ballons et il tire depuis la zone, à 6 mètres, au plus près du gardien. Parfois, il s'écarte de la défense le temps de me passer une balle décisive et je peux tirer des neuf mètres, en sautant haut pour que le ballon passe au-dessus des défenseurs et s'écrase dans les filets.

Tous les trois, on a nos propres tactiques qu'on met en place lors des entraînements avant de les tester sur des matchs. Quand la balle arrive de notre côté, on se croise, on inverse nos postes et les adversaires ne savent plus où donner de la tête ni qui a le ballon.