18. Jour 3

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Note de l'autrice : attention, j'ai updaté plusieurs chapitres en quelques jours ! Ne passez pas à côté des jours 1 et 2 ! Bises

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PDV Harry (ses pensées seront en italique)
PDV Louis (inversement)

J'arrive au réfectoire en tirant la gueule. J'ai mal dormi cette nuit. On est rentré vers 4 heures avec les gars. Je me suis couché un peu bourré et un peu excité.

Je me suis caressé dans mon lit mais j'en ai chié pour avoir un orgasme. J'avais beau penser à l'oméga, je trouvais ça fade par rapport à l'expérience qu'on a vécue tous les deux en étant connectés ou par rapport au sexe avec lui.

Quand j'ai joui, au bout sûrement d'une heure, j'ai grogné de frustration. Je n'ai pas ressenti ce sentiment de plénitude.

Au contraire, je me suis subitement senti seul dans mon lit. Trop seul.

Alors je me suis recroquevillé sur moi-même et j'ai recherché son odeur. Le caramel et les fleurs m'ont apaisé.

Pour un temps.

Je me suis réveillé peu de temps après en ayant besoin de prendre à nouveau une bonne inspiration.

Finalement, j'ai passé le reste de ma nuit à me réveiller et à sentir régulièrement mon bras pour le sentir lui. Avec, toujours, cette sensation de moins en moins y parvenir. Et ce sentiment de ne rien pouvoir y faire.

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Je me réveille en sursaut. Toujours ce même rêve-cauchemar où, perdu dans la forêt, je cours, tentant de fuir les hurlements de ce maudit loup. Je passe ma main sur mon visage et regarde le réveil : 5h05.

Bordel, il y a 2 heures, j'étais encore réveillé et me voilà à nouveau les yeux grands ouverts.

Je soupire et me retourne pour regarder Noah. Lui dort paisiblement, ses traits sont sereins, reposés. Je détaille son visage, ses cheveux, son épaule qui sort du drap. Et plus je le regarde, plus je suis rongé par la culpabilité. Cette foutue culpabilité qui m'oppresse depuis des jours.

D'avoir fait entrer le bouclé dans nos vies, de n'avoir rien maîtrisé, d'avoir été tellement focalisé sur mes problèmes que je l'ai délaissé, lui, et de penser souvent à l'autre alpha. Trop souvent. La nuit surtout, comme celle-ci et toutes les précédentes...

Je reste un moment comme ça, à me torturer le cerveau. Maintenant, il doit être près des 6 heures et je décide d'aller courir à la fraîche pour me refroidir les idées.

Je dépose un petit bisou sur son épaule en murmurant "je t'aime" et j'enfile ma montre connectée mais comme mes pensées sont embrouillées, je pars en oubliant mon portable sur la petite table de nuit.

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Mon plateau devant moi, j'écoute Niall et d'autres membres de l'équipe parler du match de dimanche. Il faut à tout prix qu'on le gagne. Ça nous permettrait de prendre la tête du classement.

Je triture mes céréales d'un air pensif. Je n'écoute pas vraiment ce que disent les gars. Il faut que je trouve un moyen de savoir si le châtain va bien.

Cette nuit, il a fini par répondre à mes messages mais c'est à peine si je sais qu'il est en vie. Il n'a pas parlé beaucoup.

Est-ce qu'il est moins stressé maintenant que la désimprégnation semble en marche ? Est-ce qu'il arrive à ne pas trop penser à tout cette histoire et à suivre ses cours ? Je m'en voudrais que ça flingue sa scolarité.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant