19. Jour 4

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PDV Harry (ses pensées en italique)

PDV Louis

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Assis en haut des tribunes, Zayn et moi parlons tout en regardant les footballeurs s'entraîner. Enfin, Zayn parle. Moi, j'écoute d'une oreille distraite, mon regard s'attardant sur le numéro 78 qui court d'un bout à l'autre du terrain.

Comme d'habitude, Louis n'est pas traversé par une seule et même émotion. Plus je le connais, plus je comprends quel être complexe il fait, des sentiments divers s'entremêlant en lui, souvent en même temps.

Là par exemple, je sens qu'il est heureux, comme à chaque fois qu'il est sur ce terrain, la balle aux pieds. Du coup, sa joie est contagieuse et je me sens un peu mieux depuis que je me suis assis là. Ce n'est pas encore la méga forme, pour cela il faudrait que je le sente et que je lui parle, mais, au moins, j'ai un peu moins froid. J'aime le voir heureux et euphorique quand il court et marque des buts. Il l'est, mais il y a autre chose encore.

- Arrête de t'inquiéter... souffle mon pote en tirant sur mon avant-bras pour m'empêcher de ronger mes ongles tandis que mes yeux n'arrivent pas à regarder ailleurs.

- Il n'est pas 100 % bien. Il est crevé. Il puise dans ses réserves là, j'explique sans quitter l'oméga des yeux.

- Il dort peut-être mal loin de toi... hasarde Zayn.

- Ou il a baisé avec son mec toute la nuit... je grommelle.
Mon pote lève les yeux au ciel.

- Qu'est-ce que tu peux être négatif en ce moment ! T'arrêtes pas de broyer du noir !

La désimprégnation joue effectivement sur mon sommeil, mon alimentation, mon bien-être et maintenant mon humeur. Ce matin je me suis réveiller en tirant la gueule, je ne voulais voir personne. Après une séance de sport pas du tout concluante vu mon manque d'énergie, j'ai filé à la douche puis directement en cours. Je n'arrêtais pas de pester intérieurement et je ne voulais pas voir les tronches de cake de mes coéquipiers au réfectoire.

- Quoi ? C'est quand même fort probable qu'ils fassent des folies de leurs corps... Je te rappelle qu'ils sont - je fais les guillemets avec mes doigts tout en grimaçant - amoureux.

Moi je ne pourrais pas me retenir si j'avais l'oméga dans mon lit. Je l'empêcherais de dormir chaque nuit et il aurait des cernes encore plus marquées qu'en ce moment. Ca influerait sur la qualité de son jeu. Alors il me gronderait, je m'excuserais au petit matin mais la nuit suivante, je recommencerais car comment faire autrement ?

Regarde-toi, petit oméga... Tu es tellement sexy...

Ses chaussettes sont relevées jusqu'à ses genoux et je me surprends à l'imaginer pourtant ça et juste ça. Le début de ses cuisses attire irrémédiablement mon regard. Quand il court, le tissu se relève et dévoile encore plus de peau. J'aimerais passer ma main à cet endroit-là et sentir sous mes doigts ses muscles tendus. Je crois que je ne m'arrêterai pas en si bon chemin et que je remonterai comme ça sous son short jusqu'à sentir son boxer et la naissance de ses fesses.

Putain ce que j'aimerais l'attraper contre un mur à la sortie de son entraînement, pendant qu'il est encore recouvert de sueur. Il râlerait, dirait qu'il est tout sale et moi je le rassurerais, en lui disant que je suis fou de son odeur et que, comme ça, il sent encore meilleur.

Je rêve de me fondre en lui, de disparaître dans son corps pour qu'on ne fasse qu'un. Je lui ferais l'amour en grognant comme je suis bien et comme il est magnifique. Je lui répéterais encore et encore. Jusqu'à ce qu'il le comprenne. Alors il réaliserait ses sentiments pour moi et, dans un réflexe possessif, il s'accrocherait à moi en gémissant.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant