33. Fier

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Dimanche 8 octobre

J'émerge du pays des rêves et, sans même avoir besoin d'ouvrir les yeux, je sais que je ne suis pas seul dans ce canapé.

Je peux sentir la chaleur d'un corps dans mon dos, le souffle lent d'une respiration endormie, la sensation de deux poings fermés calés contre ma peau.

Mais aussi celle d'un membre en érection contre mes fesses.

Merde.

Frottant mes yeux, j'essaie de remettre mes idées en place et il me faut quelques secondes pour comprendre que l'odeur que je sens n'est ni celle d'un oméga, ni celle d'un béta.

Un peu interdit, sourcil relevé, je pivote la tête pour apercevoir une masse de cheveux blonds. Je bondis en m'écriant :

- Aaaaahhhh Niall putain, t'es en train de bander sur moi !

Et je lui mets un coup de poing sur l'épaule parce que... merde quoi.

Mon pote grommelle d'une voix endormie :

- Relax, c'est pas toi qui me fais bander Haz, mais tu sens trop bon...

Il se prend un deuxième coup.

- Je t'interdis de bander en pensant à Louis !

- Trop tard, héhé... il se marre se faisant, du coup, à nouveau frapper.

- Arrête de martyriser ce pauvre Niall, dit Zayn en entrant dans le salon.

Lui aussi a une tête toute fatiguée et, quand il vient s'asseoir sur le canapé en frottant ses yeux, son corps se cale automatiquement contre le mien.

- Merci de me défendre, bro, commente Niall, toujours couché derrière nous.

- Je me suis réveillé avec son braquemard dans l'cul, j'explique.

- "Je me suis réveillé avec son braquemard dans l'cul", m'imitent mes deux potes - si on peut les appeler comme ça.

Ils se marrent parce que ma voix est encore plus grave que d'habitude grâce au whisky que j'ai bu et à tout ce que j'ai pu fumer cette nuit.

- Dans l'cul, vraiment ? finit par demander Zaynie.

- Il ne m'a pas laissé faire, il a fait sa vierge effarouchée, se plaint faussement Niall. Et c'est pas de ma faute, il sent trop bon.

- Mouais bof, il sentait meilleur avant, commente l'oméga et ça me fait sourire.

- Eh ben moi ça me fait de l'effet son petit parfum de footballeur, continue à provoquer l'Irlandais, qui se prend, du coup, un gnon dans la cuisse. Aïe ! Je veux juste un oméga putain ! pleure-t-il maintenant.

Avec Zayn, on a à peine le temps de se regarder que Niall attrape notre pote par les épaules et l'entraîne avec lui. L'oméga s'est, lui accroché à moi en criant "au secours" et nous voilà tous les trois avachis dans le canapé en train de rire malgré nos gueules de bois et nos haleines de fennecs.

- C'était une bonne soirée hein ? finit par lancer l'Irlandais.

- Ouais, on rétorque en chœur avec Zaynie.

- Vous avez vu Milady ?

- Ouais !

- On est d'accord qu'elle m'a suivi toute la soirée et que j'ai une touche avec elle ?

- Carrément ! dit Zayn.

- Trop bien... il dit en contemplant le plafond.

- S'agirait de te jeter à l'eau, je le conseille. Fais comme notre Zaynie national !

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant