61. Nouvelles perspectives

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La sexualité alpha/oméga est plutôt simple.

Tout est tourné vers l'oméga et la façon dont on va s'enfoncer dans son corps. Son plaisir provoque notre plaisir. Son corps appelle notre loup. Sa soumission provoque notre perte.

Car un alpha n'est concentré que sur ça : pénétrer l'oméga, le posséder charnellement, le nouer quand il peut... Il trouve son plaisir dans la façon dont l'oméga va s'accrocher à lui, va le supplier de le prendre et va se soumettre à lui.

Pendant les brûleries, ces jeux de possession et de soumission sont poussés à leur paroxysme, nos natures profondes reprenant le dessus. Hors brûlerie, c'est moins marqué mais la dynamique reste la même.

L'oméga est comblé lorsqu'il se sent rempli par un alpha ; l'alpha est comblé lorsqu'il remplit un oméga. Comme si rien ne comptait plus que la pénétration. But ultime de nos rapports, permettant le lien entre les deux parties d'une même paire.

L'alpha donne et l'oméga reçoit. C'est comme ça que ça se passe.

Plus on est en phase avec nos natures profondes, plus on se comporte au lit comme on est censé se comporter.

Je suis un putain d'alpha et j'ai toujours baisé comme un putain d'alpha.

Jusqu'à aujourd'hui.

*

Je sursaute quand les doigts de Louis effleurent mon chemin du bonheur et il esquisse un sourire.

Mes yeux se ferment pendant qu'il déboutonne mon pantalon et baisse la braguette. Puis sa main glisse doucement entre mon jean et mon boxer et me caresse par dessus le tissu.

Alors ma bouche s'entrouvre mais aucun son ne sort. Juste mon souffle qui se réchauffe de seconde en seconde à mesure que Louis fait monter ma température corporelle.

Je suis déjà dur. Les baisers humides qu'il laisse dans mon cou depuis une minute me faisaient déjà planer. Maintenant, la douceur qu'il met dans chacun de ses gestes aggrave mon cas.

Le châtain prend son temps, il a raison, on a toute la journée pour le faire, mais j'ignore si je peux être aussi patient que lui.

Je voudrais tellement que sa main glisse sous le tissu pour sentir ses doigts directement contre ma peau. C'est une si douce torture.

Allez bébé, touche-moi. Touche-moi plus...

Louis est à moitié couché sur moi, une jambe posée sur le lit, l'autre entre mes jambes à moi. Je me suis accroché à l'arrière de son jean, ma main droite glissée dans la petite poche de son pantalon noir.

Mon autre main, je ne savais pas quoi en faire, je n'ai pas l'habitude d'être dans cette position. Couché sur le dos, en mode passif.

Alors j'ai replié mon coude et glissé ma main sous ma tête. Ça me permet d'être surélevé et de mieux voir ce qu'il me fait. Même si pour ça, il faudrait que j'ouvre mes yeux.

Putain, pourquoi ils n'arrêtent pas de rouler derrière mes orbites et de se fermer ?

J'ai accepté de le faire sans "tous mes trucs d'alpha" comme il dit. Mais je ne savais pas trop ce que Louis attendait de moi alors je le laisse d'abord driver pour voir ce qu'il veut. Et pour l'instant, ce qu'il veut, c'est me faire du bien.

Il cherche à faire monter la température, comme si je n'étais pas déjà prêt à plonger dans son corps. Mes abdos se contractent quand sa main glisse enfin dans mon boxer.

Le châtain commence doucement à me masturber, et je tourne la tête sur la droite pour pouvoir l'embrasser pendant qu'il fait ça. Mes doigts caressent le creux de ses reins avant de passer sous son pantalon pour saisir une de ses fesses. Son cul est fait pour ma main. C'est forcément écrit quelque part.

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant