Chapitre 6 : Nouvelle proximité

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Louka

Il n'y a vraiment rien de mieux qu'une bonne douche, surtout quand t'as du sang partout sur tes habits et sur toi.
Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai une défaite par « forfait ». J'ai vu Lana, et tout mon corps s'est mis à trembler. Surtout quand j'ai vu sa tenue. C'était la première fois que je voyais ses jambes nues. Elle portait une tenue plus mature. Je dois avouer que ça lui allait à la perfection, comme si sa robe épousait ses formes. Elle était juste canon.
Ensuite, j'ai vu ses yeux bleus, ils semblaient apeurés. Je me suis précipité vers elle, avant qu'elle ne tombe au sol. Mon corps s'est mis carrément en alerte. Je n'avais jamais ressenti ça, même pas lors des combats.
Quand je l'ai tenu dans mes bras, elle semblait tellement minuscule et fragile. Elle était inconsciente et j'ai eu ce soudain besoin de la protéger.
Je ne comprends ce qu'il m'arrive avec elle. C'est comme si je m'attendais à ce qu'il lui arrive toujours quelque chose et ça, ça me terrifie. Et je ne sais pas pourquoi. Pourquoi je pense à elle ? Pourquoi je m'inquiète pour elle ?
Comme si le destin voulait de nouveau s'acharner sur moi, je croise de nouveau Lana en sortant de la douche, alors que je ne porte qu'une serviette enroulée autour de ma taille.

— On peut savoir ce que tu fais ici ? Dans les douches des mecs ?

Son visage devient tout rouge. Je dois avouer, que ses réactions m'amusent. Elle est gênée pour si peu, que je me sens coupable de vouloir lui faire des choses pas très catholiques.

— Tu es venue pour moi ?

— Évidemment que non.

— Alors pourquoi t'es ici ?

— Parce que ... j'ai voulu aller dans les douches mais ... c'était ... occupé.

— Et ?

Quand je vois son visage devenir plus rouge, je comprends immédiatement de quoi il s'agit.

— Quoi, il y a des personnes qui baisent dans vos douches ?

— Chut, dit-elle en me mettant une tape sur l'épaule.

Je n'ai pas l'habitude de rire, mais étrangement avec elle, ça devient plus régulier.

— T'es obligé d'être aussi grossier ?

— Pardon de ne pas être aussi classe que vous Mademoiselle.

Soudain, elle allume le robinet et me balance de l'eau.
Ce n'est pas comme si j'étais déjà mouillé.

— Tu veux jouer à ça ?

Je la prends et l'emmène sous la douche où j'allume l'eau.

— LOUKA !

Elle crie et je la maintiens sous l'eau. Je rigole en la voyant se débattre.

— ARRÊTE !

— Très bien alors excuse-toi !

— Plutôt mourir.

Lana a beau être une fille innocente, elle reste une fille qui a du cran.
Et j'aime cette double facette en elle.
Je décide d'éteindre l'eau, lorsque je vois qu'elle en a dans les yeux.
Ne contrôlant pas mes gestes, mes pouces viennent essuyer ses yeux. Lana finit par ouvrir les yeux et me regarder, ce qui me fait rater un battement de cœur.
Nous nous regardons, ou devrais-je dire, nous nous fixons. Mes yeux s'abaissent sur ses lèvres, très appétissantes.
Je sens son corps, ses vêtements mouillés contre moi, et malgré la fraîcheur de l'eau, mon corps est brûlant.
Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Suis-je entrain de perdre la tête ?
Je m'abaisse petit à petit, et quand j'arrive presque à ses lèvres, Lana pose ses mains sur mon torse, déclenchant une vague d'excitation en moi.
Cette fille est la personne la plus dangereuse que j'ai connue. Elle ne sait même pas ce qu'elle provoque chez les hommes.
Chez moi.

— Je vais me laver. Est-ce que t'as fini ?

Je suis choqué par son changement d'attitude. Je pensais qu'elle le voulait aussi. C'est la première fois qu'une fille me repousse. Et c'est la première fois que je désire autant embrasser quelqu'un. J'ai inhalé son odeur, qui avait une senteur de vanille. J'ai cru perdre la tête.

— Ouais, j'ai terminé.

Je m'en vais, me sentant en colère. Non pas parce que c'est la première fille à m'avoir repoussé, mais aussi parce que j'avais très envie de goûter à ses lèvres. Je pensais qu'elle avait la même envie que moi. Je ne veux pas croire qu'elle n'a rien ressenti lorsque nous nous sommes regardés.
Peu importe à quel point on se chamaille, je dois bien avouer qu'elle provoque en moi des choses nouvelles et très intenses.
Et je pense qu'au fond, elle ressent la même chose mais qu'elle a peur.
Et elle a raison d'avoir peur, car moi-même je commence à avoir peur.

*

Une soirée est organisée au parc, pas loin du campus. Au début je ne voulais pas y aller, mais après que Nate m'ait cassé les couilles, j'ai finalement accepté.
La vérité c'est qu'il m'a dit qu'il y aura des meufs. Et quand une certaine fille a traversé mon esprit, j'ai changé d'avis.
Je mets un t-shirt bleu marine, et un jean noir troué au niveau des genoux. Je mets mes Air Jordan blanc et bleu, et le tout accompagné de parfum.

— Bordel Louka, t'as pas un peu abusé sur le parfum ? demande Nate en toussotant.

— Évidemment que non.

Évidement que si.

— Bon on y va ou pas ?

— Ouais, allons-y.

Nous partons en direction de la fête et tout à coup, je me sens nerveux à l'idée de la voir.
De voir Lana.

Nous arrivons au parc, c'est déjà blindé de monde. Des gens se sont déjà mis à picoler, d'autres à s'embrasser.
Nate a déjà trouvé quelqu'un avec qui s'amuser. Je vois des meufs s'approcher de moi.

— Salut Louka, dit l'une d'entre elles.

J'ai déjà baisé ces meufs. Et en même temps en plus.

— Tu te rappelles de nous, Laura et Lara.

Lara. Avec une lettre de différence, son nom pourrait être celui de Lana.

— Bordel, dis-je à voix haute.

Les deux nanas me regardent bizarrement, se demandant ce qu'il m'arrive.
Moi aussi je me le demande à certains moments.

— Est-ce que ça va ? demande Laura.

Il faut que j'arrête ce cirque avec cette Lana. Il est hors de question que je la laisse prendre le contrôle de ma vie et de mes pensées.

— Ouais. Je ne me suis jamais senti aussi bien.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant