Chapitre 30 : Réconciliation

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Louka

  Après avoir fait l'amour avec Lana, elle s'est endormie dans mes bras.
  Je caresse son dos, pendant qu'elle dort. J'ai envoyé un message à Nate, demandant de ne pas venir. J'ai envie de rester avec Lana, faire durer ce moment le plus longtemps possible.
  Lana commence à bouger, signe qu'elle se réveille.

— Tu vas bien ?

  Je lui demande en lui caressant le visage. J'aime tellement la regarder, elle est si belle, si douce, si innocente et si dangereuse.

— Quand je suis dans tes bras, je vais toujours bien.

— Tu es incroyable Lana. Tu m'aimes tellement au point d'accepter les pires parties de moi. Maintenant, nous allons pouvoir vivre à fond notre relation. Plus de secrets entre nous.

  Lana caresse mes lèvres, jouant avec mon anneau.

— Plus de secrets.

  Elle sourit et je l'imite. Je finis par l'embrasser mais elle se recule.

— Louka, pas encore je suis fatiguée.

— Désolé de t'avoir épuisé, dis-je en rigolant avec fierté.

  Lana me met une petite tape sur l'épaule, puis redevient sérieuse.

— Sil ne doit plus avoir de secrets entre nous, je dois aussi te parler.

— Je suis là pour t'écouter mais je veux que tu sois certaine de vouloir m'en parler maintenant. Je peux attendre.

— Non je veux le faire.

— D'accord je t'écoute.

  Elle se blottit contre moi, faisant accélérer mon rythme cardiaque.

— J'ai une très mauvaise relation avec ma mère depuis mes douze ans. Avant nous nous entendions très bien. Mais ... elle m'a toujours reproché la mort de mon père.

Je serre Lana contre moi lorsque je sens ses muscles se contracter. Moi qui me pensais insensible, il s'avère que tout ce qui concerne Lana, me touche aussi.

— Je suis désolé. Que lui est-il arrivé ?

— Quand j'étais petite, mes parents et moi sommes partis à la mer. Un jour, ma mère s'est disputée avec mon père car il voulait me faire plaisir en m'emmenant nager malgré le climat qui s'annonçait mauvais. Évidement, nous pensions à de la pluie. À la place, il y a eu une tempête. Mon père a réussi à me protéger mais pas lui. Et chaque jour, je vis avec ce sentiment que c'est moi, qui ai tué mon père. Si j'avais écouté ma mère, il serait en vie. Tout ça c'est de ma faute.

Lana commence à sangloter, ce qui m'arrache le cœur. J'aimerais pouvoir absorber toute sa souffrance si ça veut dire qu'elle est heureuse.

— Lana tu n'y es pour rien, ce qui est fait est fait. Tu étais petite, c'est normal que tu voulais t'amuser, et puis ton papa était d'accord. Je suis certain qu'il serait triste que tu penses ça. Je ne le connaissais pas mais de ce que tu me racontes, il t'aimait fort.

— Oui, tu as sans doute raison. Tu sais, heureusement que j'avais Kevin, sinon je ne sais pas ce que je serais devenue.

Je me fais violence pour ne pas péter un câble en entendant le nom de ce type. Ce crétin est amoureux d'elle, mais en même temps qui peut lui en vouloir ?

— Oui je vois.

— Il m'a vraiment aidé et épaulé. Il m'a redonné goût à la vie et lui a donné un sens. C'est le frère que je n'ai jamais eu.

Oui ben lui ne la considère pas comme sa soeur, visiblement.

— Tu l'aimes beaucoup pas vrai ?

— Je donnerais ma vie pour lui.

Mon corps se tend tellement que j'entends un de mes muscles craqué. Je n'imagine même pas perdre Lana, et encore moins pour sauver ce Kevin.

— J'espère qu'on en arrivera jamais là. Il se peut, non en fait, il est certain que je te suive. Tu es devenue ma vie, donc vivre sans toi est impossible.

Elle se redresse et me regarde avec ses jolis yeux.

— Ne dis pas de bêtises.

— C'est la vérité.

— Je ne veux même pas imaginer qu'il puisse t'arriver quelque chose.

— La mauvaise herbe ne meurt jamais. Mais si t'es pas là, moi je ne suis plus rien. Avant toi, je n'avais personne à aimer. Et maintenant que je sais ce que c'est, je peux difficilement vivre sans.

Lana semble avoir retrouvé le sourire et m'embrasse tendrement. Je pourrais passer ma vie à l'embrasser, ça me rend dingue.

— Je suis désolé d'avoir réagi comme ça tout à l'heure. En fait j'avais peur, mais comme t'as pu le voir, à peine j'avais prononcé ces paroles, que j'ai tout fichu dans la chambre.

— Oui, d'ailleurs faudra qu'on range.

— C'est à moi de le faire.

— Je te l'ai dit Louka, tes problèmes sont les miens.

Comment un ange comme elle, peut-elle être tombée amoureuse d'un monstre comme moi ?

— Je t'aime Lana. Je t'aime plus que tout au monde.

— Et toi tu es mon monde Louka. Et je t'aime aussi.

Finalement, le rangement attendra plus tard, pour l'instant, Lana et moi célébrons notre réconciliation.
Encore et encore.

*

Le lendemain matin, Lana m'a aidé à tout ranger. Elle est plus têtue que moi, du coup je me suis vu obligé d'accepter. Et je l'ai évidemment remercié.
Je me suis également excusé auprès de Nate pour mon comportement. Il a été surpris que je m'excuse. Il a dit que Lana avait une bonne influence sur moi, ce qui est vrai. Parfois même, ça me fait peur.

Aujourd'hui, je passe la journée avec Lana, pour mon plus grand bonheur.
Nous avons pris le train, pour aller, à une heure du campus, dans un parc d'attractions. Je ne suis pas forcément fan, mais voir Lana heureuse, me rend heureux.
Lorsqu'on arrive, Lana sautille comme une enfant. Je vois le bonheur inscrit dans ses yeux.

— Tu as envie de faire quoi ?

— Ce que tu veux.

Lana regarde autour d'elle, se demandant quel manège faire en premier.

— Je veux faire celui-là ! Ça s'appelle l'ascenseur.

Je regarde et en effet, je comprends pourquoi cette attraction s'appelle ainsi. Elle est immense, et quand les gens arrivent au plus haut, le manège redescend super vite.

— Allons-y.

Je prends nos billets et nous les donnons à un gars, qui regarde un peu trop Lana à mon goût.
Je passe ma main autour de la taille de Lana pour faire comprendre au type qu'elle est à moi. Ce qui le fait rapidement détourner les yeux.

— Aller viens, on y va.

Cette petite idiote ne voit jamais le danger autour d'elle. Elle ne remarque pas l'influence qu'elle a sur nous les hommes. J'aime son innocence mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle.
Jamais je ne pourrais accepter qu'on l'a touche. Il est fort probable que je fasse de la prison de nouveau, mais cette fois-ci, pour une durée indéterminée.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant