I hate you I love you

Chapitre 14 : Premier baiser

Lana

  Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'aurais dû refuser sa demande, mais quand j'ai vu ses yeux de chiens battus, me suppliant presque, j'ai cédé.

— Merci.

  Il me prend ma main, ne sachant pas qu'il me met dans tous mes états, et je m'allonge à côté de lui, ou devrais-je dire, contre lui.
  Sa respiration sur ma nuque me fait battre à mon cœur si fort que j'ai l'impression qu'il va exploser de ma poitrine.

— Je ne pensais pas que t'allais accepter.

— Oui, enfin ce n'est pas comme si j'allais dormir avec toi. C'est juste ... le temps que tu t'endormes.

— Si j'étais Kevin, jamais je ne te laisserais avec un autre mec.

  Je pense qu'il est temps de mettre fin à ce malentendu. J'ai l'impression d'utiliser Kevin et je n'aime pas ça. Je ne suis pas du genre à utiliser les personnes. Surtout quand il n'y a pas lieu d'être.

— Kevin est ... mon meilleur ami.

  Quand je lui réponds honnêtement, je sens ses muscles se contracter.

— Pourquoi m'avoir fait croire le contraire ?

— Ça semble évident. Je voulais que tu me laisses tranquille.

— Et c'est toujours le cas ?

  Je ne sais plus ce que je veux honnêtement. Depuis que je connais Louka, je suis souvent en colère mais surtout, il met la pagaille dans mes sentiments, dans mon esprit. Je ne sais plus quoi penser ni comment agir.

— Oui.

— Pourquoi je ne te crois pas ?

— Parce que ton égo ne l'accepte pas.

  Louka commence à me serrer fort contre lui, me bloquant presque la respiration.

— J'aime bien ta peau, elle est douce ... murmure Louka.

  Je sens que mon cœur bat de plus en plus vite. Si ça continue, il va exploser. Surtout quand je le sens me sentir.

— Tu sens bon.

  Je commence à m'agiter, étant de plus en plus mal à l'aise face à cette situation. J'ai envie de fuir et en même temps, j'ai envie de me blottir sans ses bras.

— Essaie de dormir Louka.

— Retourne-toi.

— Quoi ?

— Retourne-toi.

— Pour quelle raison ?

— Je veux te dire quelque chose.

— Alors dis-le moi.

— Non j'ai besoin de te voir.

  Je cède finalement et me retourne. Et lorsque je le fais, son visage est à quelques centimètres du mien. J'arrive à peine à cerner les traits de son visage, excepté ses lèvres qui sont beaucoup trop proches des miennes.

— Tu penses que je suis une mauvaise personne ?

  Quoi répondre à cela ? D'une part il a blessé tant de personnes, mais d'autre part, il s'est montré avec moi, comme quelqu'un de bien, à certains moments.

— Je ne retire pas ce que j'ai dit à ton propos. Je pense toujours que tu es une personne brute, vulgaire. Tu es aussi très égocentrique, tu ne penses qu'à tes propres sentiments. Et plus que tout, il est clair que tu es une personne très en colère.