Chapitre 21 : Début de relation

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Louka

  Je me sens comme un ado qui fréquente sa première petite copine. Bien que dans mon cas, ce soit le cas. Je n'ai jamais eu de vraies relations. Juste des plans culs. Et je pensais que c'est ce que je voulais mais avec Lana c'est différent. Ce n'est pas une question de sexe. Enfin, je ne dis pas que je ne pense pas jour et nuit aux choses que je pourrais lui faire, que je pourrais lui apprendre. Il y a tellement de choses que je ferais pour lui faire plaisir. Elle ne sait pas à quel point elle peut être comblée avec moi. Ce n'est pas pour me venter, mais personne ne s'est jamais plainte de mes performances. Et je sais qu'avec Lana, ce sera spéciale, car elle est spéciale pour moi.
  Lana m'apaise et me tourmente à la fois, c'est tellement contradictoire. J'avoue avoir peur car je sens que je développe une sorte de dépendance envers elle. Quand elle n'est pas là, je sens comme un vide, un manque. Et quand elle est là, je voudrais la garder près de moi, tout le temps.

  Après avoir fini ma douche, je repars dans la chambre de Lana.
  Je frappe, m'attendant à ce que Lana ouvre, ou alors Sandra. Mais ce n'est aucune des deux qui ouvrent la porte.

— Nate qu'est-ce que tu fous ici ?

— Ah salut Louka. Rien je suis venu voir Lana.

  J'entre sans même avoir été invité par ma copine.
  Bordel ça fait chelou de dire ça. Genre, moi en couple ? J'aurais davantage cru à la paix dans le monde qu'à ça. Mais faut croire qu'il y a une première fois à tout.
  Comme par exemple au meurtre que je vais bientôt commettre si je retrouve à chaque fois Nate avec Lana.
  Ma Lana.

— Oui, Nate est venu me voir pour discuter de la série.

— Quelle série ?

— En fait Nate et moi partageons la même passion pour une série appelée La Chronique des Bridgerton.

  Depuis quand Nate regarde des séries ? Putain, je suis persuadé que ce n'est qu'une stratégie pour draguer Lana et ça me gonfle. Je dois me contenir pour ne pas tout gâcher mais ma patience a des limites.

— Oui enfin, comme je sais que Lana adore la série, je lui ai offert les livres, répond Nate.

  JE VAIS LE BUTER CE CONNARD !
  Oui, intérieurement je hurle et je compte avoir une explication avec lui. Je ne vais pas autoriser son petit manège. Je connais Nate et je sais quand une fille lui plaît. Lana lui plaît. Et en même temps qui peut lui en vouloir ? Lana est tellement ... whaou. Même avec un sac poubelle elle resterait incroyable.
  Seulement le hic c'est qu'elle est à moi. Et je ne compte pas la partager. Avec personne.
  Pour marquer mon territoire, je m'approche de Lana, lui donnant un tendre et passionnel baiser.

— Louka qu'est-ce que tu fais enfin ?

— Je n'ai pas le droit d'embrasser ma petite amie.

— Attendez quoi ? Vous sortez ensemble ? questionne Nate.

— Exactement, je réponds avec satisfaction.

— Depuis quand ? Aucun de vous deux ne m'avez parlé de ça.

— Ça s'est fait hier.

— Oui, je vois, répond Nate, sèchement.

  Qu'est-ce qu'il croyait ? Il a toujours su que Lana me plaisait, même si je le niais. Alors peut-être que ce n'est pas franc-jeu de ma part mais je m'en balance. Tout ce qui compte pour moi, c'est elle.

— Euh Nate, merci encore pour les livres. J'ai hâte de les lire.

— De rien. Je vous laisse.

  Nate s'en va, enfin, nous laissant seuls Lana et moi.

— Et ce baiser ?

— Quoi ce baiser ?

— Je me trompe peut-être mais ... c'est comme si que tu voulais marquer ton territoire, en mode, tu voulais montrer à Nate que toi et moi ... enfin tu sais.

— Pourquoi j'ai l'impression que tu aies du mal à dire que nous sommes en couple ? Est-ce que par hasard ... ça te fait honte ?

  Lana me fait les gros yeux, et semble vexée de ce que je lui ai demandé. Ce n'était pas mon but mais en même temps, pour la première fois, je m'inquiète de mon apparence, moi qui ai toujours été si certain de ce que je valais. Lana a vraiment l'apparence d'une fille sage. Et moi, je suis tout le contraire. J'ai peur que selon l'opinion des gens, Lana change d'avis sur nous.

— Bien évidemment que non, comment peux-tu penser une telle stupidité ? Je n'ai pas honte de toi.

  Je me sens soulagé mais en vrai, en la voyant je sais que je peux la perdre à tout moment. Il ne faut pas se mentir, elle est trop bien pour moi. J'avoue que je me suis souvent comporté de manière hautaine, sachant ce que je valais. Mais depuis que je connais Lana, je me sens vulnérable et ma confiance en moi, est bien inférieure à zéro.

— Tant mieux.

— Mais pourquoi tu as pensé une telle chose ?

  Je hausse les épaules, comme si je ne me sentais pas affecté, alors qu'au fond, et pour la première fois, je meurs de trouille.

— Tu l'as dit. Nous sommes différents et à commencer physiquement. Tu as l'allure de la petite fille gentille et parfaite. Tu n'as pas peur qu'en te voyant avec moi, les gens disent des choses sur toi ?

— Je pensais que tu n'étais pas du genre à te préoccuper de l'opinion des autres.

— C'est toujours le cas. Mais ton opinion compte pour moi.

  Je me sens victorieux lorsque je la vois sourire. Enfin j'ai réussi à faire ce que je ne parvenais pas à faire avant. Surtout que Lana a le plus beau des sourires.

— Les gens parleront certainement mais qu'est-ce qu'on peut y faire ? Il y a toujours des commères partout donc autant que ces personnes parlent pour quelque chose non ?

  J'acquiesce en souriant. Sourire est un acte simple mais que je ne parvenais plus à faire. Mais Lana m'a permis de sourire de nouveau. Et elle me fait sentir bien.

— C'est vrai, tu as raison. Bon, et si on allait en cours ?

— Allons-y.

  Un dernier sourire avant de prendre la main de Lana. Je vois dans ses yeux qu'elle est surprise mais n'enlève pas pour autant sa main. Elle est tellement petite dans la mienne que je pourrais aisément lui briser ses os.
  Mais émotionnellement parlant, c'est Lana qui est capable de me briser.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant