Chapitre 31 : Moments de bonheur

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Louka

Au bout du cinquième manège, j'ai arrêté de compter. Je suis surprise de la force de Lana. Elle a fait des manèges à sensation, et elle n'a aucun reflex vomitif.

— Tu veux faire autre chose ?

— Je suis un peu fatiguée. Par contre je meurs de faim.

Je rigole en lui ébouriffant la tête, et elle fait sa tête trop mignonne qui me rend fou à chaque fois.

— Tu veux manger quoi ?

— Du sucré. Mais j'hésite entre une barbe à papa, et une pomme d'amour. Je veux aussi manger des churros au sucre et une gaufre au nutella.

— Je suis impressionné par ton appétit, surtout après les manèges qu'on vient de faire.

— Oh mais je vais peut-être être moins glamour à tes yeux, mais j'ai un appétit d'ogre.

— Je vois ça.

Nous allons dans un stand qui propose une variété de choses sucrées.

— Je paie cette fois-ci.

— Hors de question.

— Ne me dis pas que tu es macho au point de penser que c'est l'homme qui doit payer. Nous sommes au vingt-et-unième siècle.

Elle sort son porte-monnaie et passe sa commande. Elle a finalement pris des churros et une barbe à papa géante. Quant à moi, j'ai pris un granité tropical et cerise.
Une fois qu'elle a payé, Lana me fait un bisou et me remercie pour cette journée. Je la remercie également pour mon granité et pour cette journée. Avec elle, même les activités les plus simples, me font passer les moments les plus agréables.

— On va s'assoir ?

Je lui prends la main, et je l'emmène s'assoir sur le muret, à côté d'un des stands.
Lana prend un churros dans sa main, et me le tend. Je croque dedans, et mets ses doigts dans ma bouche, ce qui la fait glousser.

— J'avoue, c'est très bon, dis-je avec pleins de sous-entendus.

— Tiens tu veux goûter mon granité ?

Elle acquiesce en souriant et goûte. Je ne peux m'empêcher d'avoir des pensées érotiques quand je vois la paille dans sa bouche pulpeuse.

— C'est trop bon.

— Oui en effet.

— Hein ?

— Non rien.

Je ne veux pas qu'elle pense que je ne pense qu'à ça, mais en même temps, avec un tel sex-appeal, difficile de penser à autre chose.

— Tu veux le prendre ?

— Non merci c'est gentil. J'ai déjà deux choses à manger. Tiens, tu vas prendre de la barbe à papa avec moi, j'ai pris une géante pour nous deux.

Lana pense toujours aux autres avant elle. Chez elle, je ne vois aucune méchanceté. Elle est remplie d'amour et de bienveillance.

— Merci.

— Dis-moi, après manger, on peut faire un dernier manège. J'aimerais faire la grande roue.

— Oui bien sûr.

Elle sautille, visiblement très contente, ce qui me fait sourire en retour.

Après avoir fini de manger, nous prenons un ticket pour monter dans la grande roue.
Une fois que nous sommes montés, Lana regarde avec émerveillement le paysage.

— Ça te plaît ?

— Oui beaucoup. J'ai passé une journée fantastique grâce à toi. En vrai, je suis un peu triste de rentrer.

— On fera d'autres activités.

Elle sourit, les yeux remplis d'étoiles.

— On peut faire une photo ?

— Oui, si tu veux.

Je n'ai jamais apprécié les photos. Mais avec Lana, ça ne me dérange pas. J'aime avoir des souvenirs de nous. Mais surtout, j'aime avoir des souvenirs d'elle, comme quand je la prends en photo, sans qu'elle ne s'en rende compte.
Alors qu'elle était en face de moi, elle se met à côté de moi, et commence à faire des photos. Puis, je l'embrasse sur la joue, et elle capture ce moment.

— Oh j'adore celle-ci. Je peux la mettre en fond d'écran ?

— Bien sûr. Et j'avoue qu'elle est bien. Tu me l'enverras.

— Je le fais tout de suite.

— Je t'aime.

— Je t'aime aussi.

Lana me fait un bisou avant de replonger ses yeux sur son portable. Après cela, elle le met dans son sac et se blottit contre moi, admirant de nouveau le paysage. Quant à moi, je regarde mon paysage favoris, qui n'est autre que Lana.

*

Lana supporte les manèges, la nourriture, mais pas la fatigue. Elle était tellement épuisée, qu'elle est tombée dans mes bras. Je l'ai porté jusqu'à sa chambre.

— La pauvre, ça se voit sur son visage qu'elle est épuisée, dit Sandra.

— Ouais. Elle est comme une enfant. Elle sautille de partout, mais après elle tombe de fatigue.

Sandra rigole en me regardant.

— Quoi ?

— Non rien. Je ne pensais pas qu'un jour tu te comporterais comme ça, avec quelqu'un. Mais ça fait plaisir.

— Merci.

— Je te demande de ne plus la rendre triste. Elle ne le mérite pas.

— Je sais. Et je te promets que c'était la première et la dernière fois.

— Ça me rassure.

Finalement, avoir cette conversation avec Sandra n'est pas aussi bizarre que je l'aurais pensé. Nous avons quand même un passé, même s'il ne représentait rien pour moi. Mais je regrette de l'avoir fait souffrir, car aujourd'hui, je me rends compte de sa gentillesse, et surtout de l'amour qu'elle et Lana éprouvent l'une pour l'autre.

— Merci Sandra et désolé encore une fois de m'être si mal comporté. Tu ne le méritais pas.

— C'est du passé. Et puis je l'avais aussi cherché. Tu m'avais prévenu et je me suis accrochée à toi. Mais je dois aussi te remercier car grâce à toi, je sais ce que je veux, et ce que je ne veux pas. Et surtout, je sais ce que c'est d'être véritablement amoureuse.

— Si j'ai pu aider. Et qui est l'heureux élu ?

— Il s'appelle Jordan.

— Jordan Miller ?

— Oui. Tu le connais ?

— Ouais vite fait. Il est toujours si soigné sur lui et sent toujours bon. En vrai je t'aurais pas forcément vu avec lui, étant donné ton tempérament mais je suppose que les couples improbables font les matchs parfaits, un peu comme Lana et moi.

Sandra acquiesce en souriant. Je lui rends, un sourire fermé, avant de lui souhaiter bonne nuit, et d'embrasser Lana, qui est toujours profondément endormie.
Quand j'ai rencontré Lana, j'ai vu en elle une personne tellement différente de moi, une petite fille parfaite. Alors qu'en fait, nous nous complétons. Je pensais également qu'elle était fragile, alors que c'est la personne la plus forte que j'ai pu connaître dans ma vie.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant