Épilogue : Ils furent heureux ...

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Lana

Aujourd'hui c'est le jour de mon anniversaire. Ce que j'aime dans les anniversaires, ou les autres fêtes, comme Noël, c'est se retrouver avec les personnes que l'on aime, la famille, les amis.
Et aujourd'hui, pratiquement tout le monde est là.
  Tout le monde excepté ... ma mère.

Louka a voulu me faire plaisir et c'est mission accomplie. Il a fait les choses bien et en grand aussi. Avec l'aide de son père et de nos amis, ils ont pris une salle de fêtes immense, et magnifique.

— Ça te plaît ?

— Louka c'est magnifique. Merci.

— Rien n'est trop beau pour toi. Tu sais ce qui est marrant, c'est que dans tout juste un mois, ce sera aussi notre anniversaire.

Je suis étonnée que Louka se souvienne de ça. Depuis que son père et lui ont fait la paix, il est devenu un tout autre homme. Plus doux, moins colérique, mais toujours aussi jaloux. Je suis tellement contente qu'il ait pu trouver cette paix intérieure.

— Ça me touche que tu y penses.

— Je me rappelle de tout ce qui te concerne. Et j'ai plusieurs cadeaux pour toi.

— Louka ... je me sens affreusement gênée. Je n'aime pas qu'on dépense pour moi. Enfin, sauf s'il s'agit de nourriture.

— Oui oui, je sais. La nourriture est la seule chose qui peut me compenser.

Je rigole. S'il savait combien il se trompe.

— Premièrement, j'aimerais t'offrir ceci.

Louka me tend un sac. À l'intérieur, se trouve une boîte rectangle. J'ouvre la boîte et vois un magnifique collier en forme de cœur. À l'intérieur, il y a un L.

— Louka c'est ... je n'ai pas les mots. C'est magnifiques. J'adore. C'est le « L » de mon prénom ou du tien ?

Louka m'aide à le mettre, en me faisant in bisou sur la nuque.

— Nous deux. Mais plus le mien, je l'avoue. Tu aimes ?

— Tu plaisantes ? Je l'adore. Il est sublime.

— Second cadeau !

Louka déboutonne légèrement sa chemise et ce que je vois me donne le vertige.

— Louka tu es malade ? Tu t'es fait tatoué mon prénom ?

— Et alors ? C'est mon corps je fais ce que je veux. Et je sais que je te veux pour les restants de mes jours.

Louka me met ma main sur son cœur, où le tatouage avec mon prénom est inscrit.

— On se déteste, on s'aime, mais toi et moi, c'est réel.

Je l'embrasse, ne prêtant pas attention aux autres invités.

— Je vous en prie pas devant moi !

Non ... ce n'est pas possible ... cette voix ...
Je me retourne et cette fois, je manque de tomber mais Louka me rattrape.

— M-maman ?

— Bonjour Lana. Tu es ... magnifique. Tu as les yeux de ton père.

J'ai l'impression de rêver c'est trop beau pour être vrai.
Je m'approche d'elle et elle ne se recule pas. Elle me fait le même sourire que quand j'étais enfant, avant que mon père nous quitte.

— Tu es vraiment là ? Je ne rêve pas ?

— Pourquoi tu ne me détestes pas Lana ? Je t'ai tant fait souffrir alors que tu ne le méritais pas. Ton copain et son père sont venus me voir. Ils ont un fabuleux talent d'enquêteur. Ils m'ont rappelé à quel point j'étais horrible avec toi. Tu sais, tu ne vas peut-être pas me croire mais je regrette tellement ce que j'ai fait et la façon dont j'ai été avec toi. J'avais tellement honte, et pensant que tu me détestais, je n'ai pas osé venir te voir, te parler. Et quand ils m'ont dit que tu pensais à moi, que tu m'aimais, je n'ai pas hésité à venir. J'ai honte d'avoir gâché toutes ces années. J'espère que tu vas pouvoir me pardonner même si je ne le mérite pas.

— Maman ...

Je ne parviens pas à parler. J'ai tellement attendu ce moment, en pensant que ça n'arriverait jamais. J'ai envie de crier de joie mais j'ai perdu l'usage de la parole.
Alors, comme réponse je la prends dans mes bras, signe de mon pardon.

— Je t'aime ... mon enfant.

— Je t'aime aussi, maman.

Elle essuie mes larmes et j'essuie les siennes à mon tour.

— Cesse de pleurer et vas t'amuser. Je crois que ton chéri a un dernier cadeau pour toi. Désormais, je compte être près de toi et te donner tout l'amour que tu mérites. Je veux rattraper le temps perdu et consacrer ma vie à me faire pardonner, même si cela sera difficile.

J'enlace de nouveau ma mère, c'est comme être dans un rêve.
  Puis, Louka me prend la main, et une musique commence à être jouée. Il s'agit de la chanson d'Olivia O'brien, I hate you, I love you.

— Tu es radieuse ce soir, plus que d'habitude.

— C'est grâce à toi. Merci pour tout.

— Non. Merci à toi d'être entré dans ma vie. Merci de m'avoir aimé. Et de m'avoir donné une chance.

— Comment savais-tu que j'aimais cette chanson ?

— Je t'ai entendu l'écouter. Et puis, je trouvais que cette musique nous reflétait. On se déteste, on s'aime.

— Mais toi et moi, c'est réel.

Je répète les paroles de Louka, le sourire d'une idiote affichée sur le visage. Cette soirée ne peut pas être plus belle. Actuellement, je suis la femme la plus heureuse du monde.

— Merci de m'avoir redonné ma mère.

— Merci de m'avoir redonné mon père. Et aussi de m'avoir redonné goût à la vie.

— Finalement, nous ne sommes pas un tel désastre l'un pour l'autre.

— Je ne crois pas non plus, dit-il en m'embrassant.

Je regarde autour de nous, tout le monde semble s'amuser, heureux. Nate et Kevin sont en couples. Yuki aussi. Sandra est toujours avec son copain Jordan. Tout le monde semble avoir trouvé le bonheur. C'est merveilleux. Je suis heureuse et je suis heureuse de voir ceux que j'aime, heureux, et à mes côtés.

— À la fin de nos études j'aimerais qu'on habite ensemble Lana !

— Ah oui ?

— Oui. Je ne veux plus perdre une minute sans toi, à être loin de toi. Tu sais, jusque-là je n'imaginais, ni même je ne pensais vouloir une vie familiale mais avec toi je sens que les choses que je pensais insensées, deviennent soudainement naturelles.

— Je pense la même chose.

— Alors c'est oui ?

— Oui.

— Je veux que tu portes mon nom. Et aussi mes enfants.

— Tu voudrais combien d'enfants ?

— Peu importe. J'aimerais au moins une fille, qui te ressemble, avec tes yeux. Mais hors de question qu'elle ne quitte la maison avant ses vingt ans.

— Tu es fou ?

— Elle sera aussi belle que sa mère, je n'ai pas envie de m'inquiéter constamment.

— Oui et bien si c'est un garçon, je refuse qu'il soit coureur de jupons comme l'a pu être son père. Il va devoir respecter les femmes.

— J'ai eu de la chance de trouver Lana Eagle dans ma vie pour me remettre sur le droit chemin et pour m'avoir appris à aimer.

Il rigole et j'en fais de même. J'aimerais que cet instant, dure toujours.

— Ne me regarde pas comme ça si tu ne veux pas que je t'enlève et te prends, là dehors.

— Ne me tente pas Louka. Tu sais qu'avec toi je suis capable de tout.

— Bon, on finit cette danse et après on va commencer à s'entraîner à faire des gosses.

Je manque de m'étouffer. Ce type est fou, mais sa folie doit être contagieuse car je suis devenue dingue.
  De lui, surtout.

— Je t'aime tellement Louka.

— Pas autant que moi, Lana.

On dirait la fin d'un film où tout est bien qui finit bien.
Mais pour le coup, notre histoire ne fait que commencer.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant