Chapitre 18 : Amitié en danger ?

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Louka

Lorsque je me réveille, il est trois heures du matin. Comme chaque nuit, je fais toujours ce même cauchemar.
Je prends ma bouteille sur ma table nuit et bois une gorgée.
Je remarque que Nate n'est toujours pas là. Il a vraiment décidé de niquer avec toutes les filles du campus.
C'est alors qu'il entre dans la chambre.

— Alors c'était bien ?

— Quoi ?

— Bah avec la meuf avec qui t'étais.

Je m'attends à ce qu'il fanfaronne comme à chaque fois, mais à la place, il baisse les yeux.

— Il ne s'est rien passé.

— Ah. C'est pour ça que tu fais une tronche bizarre ?

— Non au contraire. J'ai passé un bon moment, même s'il ne s'est rien passé.

Alors là, je ne le comprends pas. Il ne s'est pas envoyé en l'air mais il est content ?

— Raconte !

J'avoue que je suis curieux de savoir ce qui le rend tant heureux alors qu'il ne s'est rien passé.

— Rien. J'ai juste ... discuté. Et ... c'était bien.

C'est que cette fille doit valoir le coup s'il est ravi d'avoir discuté avec elle et que rien ne se passe. Je me demande de qui il s'agit. Je suppose que je ne vais pas tarder à le découvrir.

*

Le lendemain matin, je me réveille, et en me redressant, je vois que Nate n'est encore pas là. Décidément il va passer sa vie dehors. En m'approchant de la fenêtre, je vois Nate courir. Avant, nous courrions souvent ensemble. Mais depuis que je suis ici, je n'ai pas couru une seule fois. Je pense que je devrais reprendre. Ça pourrait me faire du bien, pas seulement physiquement mais aussi mentalement.
Je constate qu'il n'est pas seule. Une fille est avec lui. Ça doit être la fille qui le perturbe autant.
Ça ne me prend pas beaucoup de temps avant de me rendre compte de l'identité de cette fille.
C'est Lana.

— Putain je vais le tuer.

Je comprends mieux pourquoi il osait à peine me regarder hier. En fait ils étaient ensemble. J'ai envie de descendre, de fracasser la gueule à Nate mais je n'ai pas envie d'amplifier la colère de Lana à mon égard. Bien que cette fois, c'est moi qui suis énervé. Pourquoi elle est avec lui ? C'est une vengeance envers moi ? Où est-ce qu'elle l'aime bien ?
Je me pose un tas de questions, qui se bousculent dans ma tête. Je me dirige vers le bureau et renversé tout ce qu'il y a dessus. Puis, je m'approche du mur et frappe dedans. Mes phalanges se mettent à saigner mais c'est le cadet de mes soucis.

J'entends la porte s'ouvrir et me retenir pour ne pas casser la tronche à ce connard qui me sert d'ami, est vraiment très difficile.

— Salut, dit Nate tout essoufflé.

— Pourquoi t'es essoufflé ?

— Parce que j'ai couru.

J'espère pour lui que c'est tout ce qu'il a fait avec elle. Sinon je vais vraiment le tuer.

— Et ?

— Et quoi ?

— C'est tout ce que t'as fait ?

— Ben ouais.

— Tu sais, je me disais que ce serait cool qu'on refasse notre sport ensemble. Pour éviter que tu ne sois seul.

— Ouais. Enfin, tu n'as pas à le faire pour ne pas que je me sente seul.

Ouais c'est ça. Ce qu'il a dû mal à avouer c'est qu'il ne veut pas que je vienne parce que désormais il a trouvé une partenaire sportive.

— Et sinon la fille dont tu m'as brièvement parlé, vous avez fait quoi hier ?

— Louka c'est quoi toutes ces questions ? J'ai l'impression que je me fais interroger.

— Non. Je veux juste savoir, parce que nous sommes amis pas vrai ?

J'insiste vraiment sur les cinq derniers mots. Il me regarde et pourtant j'ai l'impression qu'il me fuit en même temps.

— Évidemment. Mais là tout de suite, je vais aller prendre une douche.

Il prend des affaires dans l'armoire, et s'en va.

— Si tu crois que je vais te la laisser tu te fourres le doigt dans l'œil.

Moi aussi je vais devoir me préparer pour aller en cours, et pour ce soir également, car j'ai un combat.
Je me touche le cou, en repensant à la manière dont Lana m'a soigné. Rien qu'en me remémorant ce jour, j'en ai des frissons.
Bordel, Lana me fait un effet incroyable mais je dois me l'arracher de la tête.
C'est une des choses la plus difficile que j'ai eu à faire dans ma vie.

*

Je suis au Fight Field. Même si je sais que Lana ne viendra pas, mes yeux la cherchent.
Je prends une grande inspiration et commence à me préparer mentalement.

J'entends la foule hurler mon nom. Mais il y a qu'une personne que je veux entendre prononcer mon nom. Or cette personne n'est pas là.
Lorsqu'on m'appelle, je cours sur le ring, et m'apprête à affronter mon adversaire.
Je dois rester concentrer et ne penser à rien.

On dit que la meilleure défense est l'attaque alors je me précipite vers le mec, lui donnant un premier coup au visage. Il manque à peine de tomber au sol.
À son tour, il tente de me donner un coup, mais j'esquive, lui donnant un coup dans le ventre. Il se plie sur lui-même, et je lui mets de nouveau un coup dans le visage.
Lorsque le mec est accroupit, mon regard se lève et je ne manque pas de tomber à mon tour.

— Lana, je murmure.

Soit je rêve, soit elle est vraiment là. Je me demande ce qu'elle fait ici, mais la vérité c'est que je suis heureux qu'elle soit venue, même si je n'arrive toujours pas à y croire.
Mais je la vois, me regarder de manière inquiète. Je sais qu'elle déteste la violence. Alors pourquoi est-elle venue ? Est-ce pour moi ?

Alors que je suis perdu dans mes pensées, ou plutôt dans son regard azur, je tombe au sol lorsque ce type arrive à me toucher.

— LOUKA !

Je suis peut-être tombé au sol mais je ne suis pas inconscient. Je l'ai entendu crier mon nom.

— LÈVE-TOI !

C'est encore elle.
Et comme si Lana était ma batterie, je me recharge, et je me relève sur le champ, affrontant le gars.
Je comptais déjà gagné, mais il peut être certain que je vais tout donner.
Pour elle.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant