Chapitre 11 - Moonage Daydream

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Bonjooour ! 

J'espère que vous êtes satisfait⋅e⋅s du retour de Sirius et de la manière dont leur relation évolue (lentement et difficilement haha). On continue tranquillement sur cette lancée ! 

Bonne lecture :) 

*

2 octobre 1994

Je t'avais dit que ça se passerait bien, dit Ella en tirant longuement sur sa cigarette.

Elle était assise nonchalamment sur sa chaise, un soleil blanc déversant sa lumière sur son visage. Elle portait un rouge à lèvres rose vif qui laissait des traces sur le bout de sa cigarette. Remus, qui était assis face à elle, eut un sourire désolé.

- S'il est jaloux d'Evan, c'est qu'il n'est pas passé à autre chose lui non plus, reprit Ella d'un air catégorique.

- Il a toujours été jaloux, répondit Remus en secouant la tête. Il est très... possessif, c'est tout.

- On n'est pas possessif avec les gens dont on se fout, répliqua Ella.

- Oui, mais je veux dire qu'il était jaloux avec ses amis aussi.

Ella écrasa sa cigarette dans le cendrier qui se trouvait sur leur table et porta son verre à ses lèvres. Ils se trouvaient sur le toit d'un petit immeuble londonien transformé en bar. L'endroit était à la mode et était donc bondé, mais Remus appréciait la vue. C'était Ella qui lui avait proposé d'aller boire un verre. Evan devait les rejoindre plus tard, quand il aurait terminé sa journée à la librairie.

- J'ai l'impression que je suis devenu incapable de savoir ce qu'il pense, dit Remus. Avant c'était plus facile.

- Laisse-vous le temps.

 - C'est juste que par moments j'ai l'impression qu'il ne va pas très bien et puis, tout à coup, il redevient le Sirius que je connais et qui ne peut rien prendre au sérieux. Et je ne sais pas à quel point il fait ça pour taire ce qu'il ressent.

- J'ai l'impression que vous êtes bien assortis alors, remarqua Ella avec un petit sourire.

- Pourquoi ?

- Toi aussi, c'est difficile de savoir ce que tu ressens.

Un peu mal à l'aise, Remus fit tourner sa paille dans son verre. On lui avait souvent reproché d'être trop secret, Sirius le premier. C'était simplement qu'il peinait à croire que ses problèmes puissent intéresser quoi que ce soit et il avait généralement l'impression qu'ils étaient plus facile à régler quand il était le seul à leur accorder de l'importance. Mais, après tout, cela faisait déjà vingt minutes qu'il se plaignait à Ella, alors peut-être avait-il ses limites.

- Peut-être, répondit-il finalement. Mais je suis désolé de t'embêter avec mes histoires.

- Tu ne m'embêtes pas.

- Comment tu vas, toi ? demanda Remus.

Il s'était rendu compte, tout à coup, qu'il ne lui avait pas encore posé la question, et cela le rendit honteux. Il avait l'impression d'être soudain très égoïste. Ella eut un sourire :

- Ça va.

- Je ne t'ai jamais demandé si tu avais... quelqu'un. Dans ta vie.

Il fallait dire que Remus n'était pas toujours très doué pour poser les bonnes questions. Il avait toujours peur d'être trop intrusif. Ella secoua la tête.

- Non. C'est... compliqué. Avec moi. Enfin, je suis compliquée.

- C'est-à-dire ?

- Je ne sais pas trop ce que je veux, sourit Ella.

Les temps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant