Bonjour bonjour !
J'espère que le retour à Poudlard du dernier chapitre vous aura fait plaisir ! :) C'est l'heure de la suite de nos aventures !
Bonne lecture !
*
CW : mentions sexuelles.
4 mars 1995
Le jour du week-end à Pré-au-Lard était arrivé et, au plus grand désarroi de Remus, celui-ci n'avait pas pu s'absenter de la librairie pour l'occasion. Evan lui avait fait remarquer très justement que le samedi était la pire journée durant laquelle prendre la poudre d'escampette et Remus, qui avait déjà bien trop tiré sur la corde depuis que Sirius était revenu, n'avait pas eu le cœur d'insister. Non pas qu'il ait pu accompagner Sirius, bien sûr ; ils avaient convenu qu'Harry ne devait pas les savoir encore en contact et qu'il aurait été bien trop imprudent pour lui de se rendre au village. Cependant, Remus aurait largement préféré avoir l'occasion de proférer un dernier sermon à Sirius avant son départ, le suppliant d'être prudent et le menaçant de lourdes représailles si ça n'était pas le cas. Ses dernières mises en garde, qui dataient de la veille, étaient beaucoup trop lointaines à son goût et il savait que Sirius avait la mémoire courte, surtout quand cela l'arrangeait.
Accoudé au comptoir de la librairie, attendant le client tandis qu'Evan prenait sa pause, Remus rongeait donc son frein. Il pensait à toutes les manières qu'aurait eu l'après-midi de virer à la catastrophe. Il ne voyait pas comment se rendre à Pré-au-Lard en plein week-end de sortie des élèves pouvait avoir paru être une bonne idée à Sirius. Il était évident qu'Harry était le centre de l'attention, surtout ces derniers temps. Bien sûr, il l'avait toujours été, mais sa participation au tournoi n'avait fait que renforcer ce phénomène. Pire : depuis quelques temps, ce n'était pas seulement lui qui attirait les regards, mais également ses amis, et le trio ne pouvait plus passer inaperçu. La veille, un article écrit par Rita Skeeter était paru dans Sorcière Hebdo. Par on ne savait quel miracle, Sirius s'était procuré le magazine, sans quoi Remus ne l'aurait sans doute jamais su (il soupçonnait l'aîné des Black d'être secrètement intéressé par ce qui se disait dans cette feuille de chou, bien qu'il ne l'admettrait jamais). Ledit article avait été puérilement intitulé « La blessure secrète de Harry Potter le mal-aimé » ce qui avait été suffisant pour attiser la curiosité de la toute la population sorcière et laisser présager d'un véritable torchon.
Remus et Sirius s'étaient donc empressés de le lire.
Remus n'avait pas été surpris de découvrir que la moitié de l'article au moins proférait des mensonges éhontés, et que le reste des propos semblait franchement douteux. Rita Skeeter affirmait par exemple que Harry avait été, depuis toujours, attiré par Miss Granger, et que celle-ci l'avait honteusement lâché au profit du candidat bulgare, Durmstrang. Remus était loin d'attacher de l'importance à ce genre de petites histoires, mais il était sérieusement agacé par l'énergie que la pseudo-journaliste mettait à ridiculiser le fils de James et Lily. Dans cet article, il apparaissait comme un adolescent tourmenté par des problèmes amoureux, rejeté par ses amis et pathétiquement en recherche d'affection. Hermione Granger, quant à elle, était dépeinte comme manipulatrice et sournoise, et Rita Skeeter allait jusqu'à affirmer qu'elle avait fait l'usage d'un philtre d'amour sur le joueur de Quidditch. Remus, qui avait été adolescent et s'en souvenait encore bien, ne pouvait qu'imaginer l'enfer que devait être devenu Poudlard pour la jeune fille depuis la parution de cet article. Outre la méchanceté évidente et la mesquinerie frappante de cet écrit, la misogynie qui en débordait donnait à Remus une certaine envie de vomir.
- À quoi tu penses ? demanda Evan qui venait de sortir de la salle de pause, faisant sursauter Remus.
- À la place de la misogynie intériorisée dans le journalisme, lâcha ce dernier d'une voix morne.
VOUS LISEZ
Les temps perdus
Fanfiction- Suite de la fanfiction Douze Années - Année 1994. Sirius Black, suspecté de meurtre de masse et récemment évadé d'Azkaban, aurait pu être réhabilité. Lui qui avait crié son innocence pendant douze ans aurait pu retrouver sa vie si seulement Pete...