Chapitre 28 - Drôle de Noël

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Bonjoooour ! 

Un chapitre à l'heure, youpi ! :) La fin de la petite mission de Dumbledore approche pour Sirius et Remus, et il est temps de retrouver le calme (ou pas). 

Bonne lecture ! 

*

CW : sexe (soft)

25 décembre 1994

Comme Remus l'avait prévu, maîtriser les trois loups-garous n'avait pas été très difficile. Dès qu'il avait lancé le sortilège, l'homme à la large carrure s'était figé sur place. Le temps que ses deux coéquipiers s'en rendent comptent, ils avaient été immobilisés à leur tour, le visage figé dans divers degrés de stupeur ou de colère. Mal à l'aise, Remus s'était approché d'eux, prenant soin de ne pas croiser leurs regards fixes. Il avait eu beau s'engager dans l'Ordre du Phénix et prendre part à divers combats, il avait toujours détesté attaquer d'autres sorciers. La culpabilité lui serrait les entrailles à chaque fois, d'autant plus quand il s'en prenait à des individus qui n'avaient pas grand chose à se reprocher. Et il avait toujours détesté les sortilèges qui s'attaquaient à l'esprit.

- Je peux le faire, avait lâché Sirius en s'approchant des trois silhouettes.

Remus avait secoué la tête.

- J'ai déjà utilisé la magie ce soir, avait insisté l'homme.

- Non, je vais le faire.

Ce n'était pas vraiment pour l'empêcher d'utiliser la magie, ou pas uniquement. Remus savait que s'il y avait une personne qui détestait plus que lui de s'attaquer à l'esprit d'autrui, c'était Sirius. Il savait que sa mère avait maintes fois utilisé ce genre de sortilèges comme punition, s'insinuant dans ses pensées pour en tirer les plus sombres, les plus déviantes, les plus condamnables selon sa propre idéologie. Sirius n'avait jamais eu aucune intimité, même dans sa propre tête. Il abhorrait tout ce qui touchait de près ou de loin à la Legilimancie. Remus ne voulait pas le contraindre à s'en servir contre quelqu'un d'autre.

Lentement, à contrecoeur, Remus avait ôté de la tête de ses trois victimes tout souvenir de son visage, de son identité, ainsi que de celle de Sirius. Les loups se réveilleraient sans savoir comment ils s'étaient échappés, et cela les tarauderait sans doute, mais Remus n'avait pas eu le temps de faire un travail plus propre. Tout ce qui comptait était qu'ils oublient Sirius. Quand il avait été à peu près certain d'avoir ôté toute trace de cette évasion, Remus s'était écarté d'un pas et avait glissé la baguette dans sa poche.

- Les affaires sont restées avec Buck ? avait-il demandé ensuite.

Sirius avait hoché la tête.

- Il faut qu'on fasse le tour au large. On ne peut pas s'approcher du château. Et on doit se dépêcher.

Ils avaient presque atteint le chemin par lequel ils étaient arrivés quelques heures plus tôt quand Sirius lâcha :

- Quand tu étais face à Greyback, tu avais l'air... pertubé.

Remus se raidit.

- Tu étais là ? Tout le temps ?

- Presque, dit Sirius. Je t'ai surveillé de loin et j'ai accouru quand je l'ai vu te suivre.

Un sentiment de malaise s'insinua dans la poitrine de Remus. Il détestait l'idée que Sirius l'ait vu se mouvoir au milieu de loups, qu'il ait vu la manière dont ceux-ci agissaient les uns envers les autres, qu'il ait pu percevoir, peut-être, combien une partie de son être y trouvait sa place. Sur la défensive, il lâcha :

- Évidemment que j'étais perturbé. C'est lui qui m'a mordu. Il a détruit ma vie.

- Non, je voulais dire... comme s'il savait te parler. Comme si tu avais vraiment envie de le suivre.

Les temps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant