Bonjour bonjour !
Comment allez-vous ? Fraîchement, de mon côté. Pendant que Remus et Sirius profitent du printemps anglais, je disparais sous la neige hehe.
Bonne (et froide) lecture !
*
15 mai 1995
Assis devant son bureau, penché dans une position qui lui donnerait à coup sûr un mal de dos épouvantable, Remus s'acharnait à comprendre le fonctionnement de l'objet qu'il tenait présentement entre les mains et qu'il était à deux doigts de balancer par la fenêtre. Pour une raison qui lui était inconnue, Ella, Evan, Mark et Micaela s'étaient cotisés pour lui acheter un téléphone mobile. Remus avait eu beau vivre pleinement dans le monde moldu depuis plus de huit mois, il était indéniablement passé à côté de cette technologie qui, selon les dires de ses amis, était « révolutionnaire ». Ce n'était pas qu'il la refusait ardemment, mais il n'en voyait simplement pas l'intérêt. De toute évidence, ses amis en avaient eu marre qu'il soit injoignable et lui en avaient procuré un.
- Bordel de merde, lâcha-t-il entre ses dents en fermant par erreur et pour la dixième fois l'application Contacts.
En une heure de temps, il avait réussi à allumer l'appareil, à comprendre comment fonctionnait le minuscule clavier et, au prix de gros efforts, à comprendre comment ouvrir le menu. Quand il voyait avec quelle facilité les autres utilisaient leurs propres téléphones pourtant tout récents, il se demandait ce que les sorciers avaient raté dans leur éducation. Il s'acharnait à présent à essayer de comprendre comment entrer des numéros dans son carnet de contacts mais ne parvenait pas à écrire le prénom de qui que soit, les lettres apparaissant à l'écran n'étant jamais celles qu'il voulait. Remus était à deux doigts de lâcher l'affaire, mais il ne le pouvait pas : c'était un cadeau. Il rouvrit donc l'application Contacts et se mit à cliquer sur tous les boutons dans l'espoir que quelque chose d'utile finisse par s'afficher à l'écran.
Il manqua de tomber de sa chaise quand un sonnerie stridente retentit dans l'appartement, l'obligeant à lâcher le téléphone qui heurta le bureau avec un bruit sourd. Le cœur battant à cent à l'heure, il s'empressa de le récupérer et vit un numéro s'afficher à l'écran. Il lui fallut quarante bonnes secondes pour comprendre comment décrocher (malgré la teinte vert vif du bouton) et il porta maladroitement l'appareil à son oreille, encore sous le choc.
- Allo ?
- Remus Lupin, comment ça fait de vivre en 1995 ? dit une voix familière.
- Ella, bonjour à toi aussi.
- Je suis contente de voir que tu décroches, cette fois.
- Comment tu as eu mon numéro ? Je ne le connais même pas.
- On te l'a écrit sur la boîte, idiot, répliqua la jeune femme à l'autre bout du fil.
- Je ne vois toujours pas bien quel est l'intérêt de ce truc alors que j'ai déjà un téléphone chez moi, dit Remus en avisant le gros appareil filaire qui trônait sur son bureau.
- Pour quand tu n'es pas chez toi, justement.
- Il y a aussi un téléphone à la boutique, remarqua Remus.
Ella poussa un long soupir dans le combiné.
- Tu le fais exprès ? Pour quand tu n'es ni chez toi, ni à la boutique. Dehors, quoi.
- Je persiste à dire que je ne vois pas bien ce que vous pourriez avoir de si urgent à me dire qui ne puisse pas attendre que je sois chez moi ou à la librairie.
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Les temps perdus
Fanfiction- Suite de la fanfiction Douze Années - Année 1994. Sirius Black, suspecté de meurtre de masse et récemment évadé d'Azkaban, aurait pu être réhabilité. Lui qui avait crié son innocence pendant douze ans aurait pu retrouver sa vie si seulement Pete...