Chapitre 19 - Au détour d'un milk-shake

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Bonsoir ! 

Ça y est, il leur a fallu du temps, mais Sirius et Remus sont à nouveau ensemble ! J'espère que vous appréciez ces petites retrouvailles et que vous êtes prêts à retrouver notre couple préféré :) 

Bonne lecture ! 

*

CW : allusions sexuelles

4 novembre 1994

Remus émergea du sommeil lourd dans lequel il avait été plongé et sentit aussitôt son corps se rappeler à lui, douloureux et engourdi. Il cligna des paupières et ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer à la lumière froide et blanche qui plongeait dans la caverne par la lucarne de pierre. Presque aussitôt, les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire (Merlin soit loué, il n'avait pas assez bu pour oublier quoi que ce soit) et une vague de chaleur et de joie intense se diffusa dans sa poitrine. Sirius dormait encore, contre lui, le visage recouvert par une masse de cheveux sombres, le corps recouvert par une épaisse couverture qui ne laissait apparaître qu'une épaule noueuse. Pour la première fois depuis qu'il l'avait revu, Remus se laissa aller à l'observer vraiment, sans honte et sans pudeur, et il s'autorisa à le trouver beau. Il dormait dans la même position qu'il lui connaissait autrefois, un bras passé sous la tête et le coude tordu dans un angle étrange, qui le ferait grimacer au réveil, comme toujours. Remus resta allongé là, à l'observer, se délectant de la présence chaude de son corps qui effleurait le sien sous la couverture. Au bout d'un moment, Sirius eut une respiration sonore et extirpa son bras de sous sa tête, tournant son visage vers le ciel et repoussant légèrement la couverture. Remus avait lancé un sortilège de feu dans un coin de la caverne, enfermé dans une bulle, et les flammes diffusaient une chaleur discrète mais qui leur avait permis de passer une bonne nuit malgré le froid automnal. Il se redressa pour s'asseoir contre le mur de la caverne, remontant la couverture sur ses hanches. Sirius émergea lentement, clignant des yeux et gigotant. Lorsqu'il posa son regard sur le visage de Remus, il eut un sourire qui sembla réchauffer l'atmosphère avec plus d'efficacité que les flammes.

- Bonjour, lâcha-t-il d'une voix enrouée.

- Salut, souffla Remus.

- Tu as bien dormi ?

- Ça aurait pu être pire, dit Remus en hochant la tête.

Même si ses articulations étaient douloureuses, il lui semblait ne pas avoir eu un sommeil aussi paisible depuis des lustres. Sirius laissa courir son regard sur le torse nu de Remus un moment, un sourire amusé aux lèvres.

- Tu as des nouvelles cicatrices, dit-il finalement.

- Tu te souviens de chaque cicatrice que j'ai ? s'amusa Remus, un peu gêné.

- Douze ans de solitude, heureusement que j'avais des images sympa pour passer le temps.

- Je croyais que tu évitais les souvenirs heureux.

- Qui a dit que c'était un souvenir heureux ?

- Connard.

- Il y a un truc marrant avec les Détraqueurs, dit Sirius, c'est qu'ils se foutent totalement des émotions sexuelles. Je l'ai vite remarqué. Si je pensais à mes sentiments pour toi, ils rappliquaient, mais dès que je... - il fit un geste avec sa main au-dessus de la ceinture de son pantalon - pensait à toi, ils me laissaient tranquille.

- T'es dégueulasse Black, tu le sais ça ?

- Quoi ? Attends, j'ai passé douze ans sans le moindre contact physique, tu croyais vraiment que je m'abstiendrais ?

- T'étais pas obligé de penser à moi, grogna Remus.

- C'est ça, fais comme si ça ne te flattait pas. C'est grâce à ça que j'ai pas tout perdu, je te signale. Et vu le bruit que tu as fait hier, je pense que tu devrais être reconnaissant.

Les temps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant