Les temps perdus

Chapitre 26 - Fenrir Greyback

Bonjour ! 

Nouveau chapitre du jour, et à l'heure, cette fois ! Remus et Sirius continuent leur petite mission... 

D'ailleurs, n'hésitez pas à me dire si vous aimez les ajouts d'aventure comme celles-ci, ou si vous préférez ce qui se passe à Poudlard et en lien direct avec le tome quatre d'Harry Potter, ou les moments avec les moldus, ou juste les scènes avec Sirius et Remus... J'ai du mal à évaluer ce qui peut le plus vous plaire et ce sur quoi je peux me concentrer pour la suite, alors n'hésitez pas ! :)

Bonne lecture en tout cas ! 

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CW : alcool, drogue, mention de comportements sexuels

24 décembre 1994

Le second campement n'existait plus. Sirius, Buck et Remus l'avaient atteint en fin d'après-midi, la veille, et ils n'y avaient trouvé que de vagues traces. Contrairement au campement précédent, celui-ci semblait avoir été démonté avec minutie. Remus ne savait pas s'il pouvait réellement en être soulagé. De toute évidence, les loups n'avaient pas eu besoin de fuir dans l'urgence. Ils avaient simplement déménagé, ce qui arrivait souvent, puisque c'était justement là la philosophie de la vie en meute : libres, indépendants, avides de parcourir la nature à laquelle ils se sentaient appartenir. Mais il était également possible qu'ils aient décidé de déménager en raison de la menace que représentaient Greyback et ses partisans. Ou bien qu'ils aient dû plier bagage de peur d'être repérés par le ministère et forcés à s'inscrire sur le registre. Ces deux scénarios n'étaient en rien réjouissants, et un étrange sentiment d'amertume envahissait Remus de tout son être. Ou bien peut-être était-ce de l'injustice, après tout.

Ils volèrent tout le lendemain, agrémentant leur périple de quelques courtes pauses tout juste bonnes à boire un peu ou à grignoter quelque chose. Le froid était mordant, le vent traître, et Remus regrettait de ne pas avoir emmené une seconde paire de gants tant il peinait à garder ses doigts crispés autour de la taille de Sirius. Ce dernier n'en menait pas plus large, des mois de privations alimentaires l'ayant laissé maigre et relativement peu résistant aux éléments. Remus craignait que l'un d'eux ne tombe malade - il ne s'y connaissait pas suffisamment en médicomagie et n'avait quasiment aucune potion de soin sur lui. Il leur fallait croiser les doigts.

Au soir du quatrième jour, ils atteignirent leur troisième adresse, et Remus sut tout de suite qu'ils avaient visé juste. Du bruit et de la lumière s'échappaient d'un château en ruine visible en contrebas avant même qu'ils ne s'en approchent suffisamment pour envisager descendre. Là où les campements se faisaient plutôt discrets d'habitude, les vestiges avaient des airs de petit village en proie à la révolution. Les lueurs jaunes qui se détachaient dans la pénombre du début de soirée évoquaient la présence de plusieurs feux, dont il était impossible de savoir s'ils étaient de joie ou de destruction. Des cris résonnaient, aigus, stridents.

- On doit descendre maintenant, lâcha Remus à l'oreille de Sirius.

Il se passait quelque chose dans le camp, et ce quelque chose les obligeait à faire preuve d'une prudence extrême. Sirius hocha la tête et ils fondirent en piqué entre les arbres, atterrissant lourdement plusieurs centaines de mètres de la ruine.

- Qu'est-ce qu'il se passe, à ton avis ? demanda Sirius.

- Je n'en sais rien.

Remus était anxieux, un nœud s'était formé dans sa poitrine et refusait de se défaire.

- Tu ne devrais peut-être pas y aller, ça peut être dangereux, décréta Sirius.

- S'il y a un problème, je dois y aller.