Chapitre 21 - Entrevue cendrée

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Bonjour ! 

Pendant que Sirius et Remus sont occupés à batifoler comme des adolescents, la vie continue pour Harry et les autres, et la menace du retour de Voldemort continue de peser sur les sorciers... Il serait peut-être temps de s'en préoccuper à nouveau, non ? :) 

Bonne lecture ! 

*

21 novembre 1994

Remus se trouvait à Pré-au-Lard, où Albus Dumbledore lui avait donné rendez-vous par hibou après que l'homme l'ait informé qu'il avait des choses à lui rapporter, suite à la pleine lune. C'était le samedi où les élèves de Poudlard se trouvaient au village et, le soir-même, Remus devrait conduire Sirius à la maison des amis de Nymphadora Tonks, dans laquelle il pourrait parler à Harry.

Dumbledore lui avait donné rendez-vous à la Tête de Sanglier, un établissement boudé par les élèves et qui leur offrirait une intimité bienvenue. Remus s'y était glissé en tout début d'après midi, avant que la vague d'élèves ne déferle dans le village, n'ayant pas vraiment envie de croiser cette masse de visages connus qui ne manquerait pas de le saluer et de lui poser des questions auxquelles il ne savait comment répondre (et il devait admettre qu'il craignait un peu la réaction de ses anciens élèves, qui connaissaient désormais la vérité sur sa condition de loup-garou et dont il n'avait pas envie de voir le mépris ou le dégoût après avoir passé une aussi bonne année scolaire avec eux). La Tête de Sanglier était presque déserte, et sombre, et Albus Dumbledore se trouvait déjà là, échangeant quelques mots avec son frère, qui tenait l'endroit. C'était la première fois de sa vie que Remus voyait les deux hommes converser. S'il ne connaissait rien de l'histoire d'Albus Dumbledore, il savait malgré tout qu'ils ne s'entendaient pas. Lorsqu'il passa la porte, le gérant du bar le pointa du menton et Dumbledore se tourna vers lui avec un sourire serein.

- Remus, dit-il. Assieds-toi, je t'en prie.

Et, comme ils l'avaient fait dans le petit café du Chemin de Traverse, ils s'installèrent à une petite table ronde retranchée dans un coin de la salle. La table était poisseuse et Remus garda ses mains sur ses genoux, s'efforçant de ne pas trop en effleurer le bois.

- Tu as dit que tu avais appris des choses intéressantes ? demanda directement Dumbledore, qui ne semblait pas être d'humeur à la conversation cette fois.

- Oui, j'ai pu parler plus longuement avec Finn Evert, et il m'a fait comprendre qu'il faisait partie d'un groupe de loups qui luttent pour obtenir plus de libertés. Ils veulent obtenir des postes au ministère, changer les lois...

Dumbledore eut l'air méditatif un instant.

- Est-ce qu'il t'a semblé que ces "groupes" pouvaient avoir des appétences pour la magie noire, ou des méthodes utilisant celles-ci ?

- Non, justement. Il a bien insisté là-dessus. J'ai eu l'impression qu'il sous-entendait qu'il y avait des différends entre les partisans de Vous-Savez-Qui et les groupes qu'il mentionnait. Il a dit qu'ils essayaient de se... préserver de leurs idées, ou quelque chose comme ça. Il a aussi dit que le ministère le surveillait toujours, mais que selon lui ils confondaient tout.

- C'est fort possible, admit Dumbledore. Le ministère pense que tout ce qui le menace a la même racine, mais il n'y a pas que la magie noire qui peut avoir un intérêt à faire trembler les institutions. Surtout quand elles se trompent.

Remus savait qu'il faisait allusion à l'Ordre du Phénix, dont le ministère avait toujours considéré qu'ils constituaient une menace égale aux Mangemorts, alors même que l'Ordre avait été créé en réponse à l'inaction du ministre et de ses agents.

Les temps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant