Bonjoooour !
On en parle que j'ai oublié de poster la semaine dernière ? Y a genre sept jours qui ont disparu de ma vie comme ça, sans que je m'en rende compte. Bref, je suis de retour, cette fois je n'oublie pas, voilà votre chapitre ! Et il est plus long que d'habitude, comme ça je me fais pardonner.
Bonne lecture :)
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21 décembre 1994
Remus avait empaqueté ses affaires avec l'impression qu'il quittait son appartement pour toujours. Il savait que c'était idiot : ce n'était l'affaire que de quelques jours. Il serait vite de retour, coincé entre ses quatre murs, à se lever tous les matins pour aller en Écosse ou à la librairie. Mais il ne pouvait s'en empêcher : faire ses bagages lui rappelait toutes les fois où il avait dû changer d'horizon, alternant de travail en travail, d'appartement miteux en mobil-home en passant par des squats, les jours les plus difficiles. Il lui semblait que sa stabilité retrouvée était fragile, qu'il lui suffirait d'un pas de travers pour la perdre, et partir dans les forêts d'Écosse à la recherche de Finn lui faisait cet effet-là.
Et il avait peur pour Sirius.
Une partie de lui ne pouvait s'empêcher d'être soulagée de ne pas y aller seul. Peut-être que Sirius agirait comme une ancre, le raccrochant au vrai monde, au monde sorcier, l'empêchant d'être irrémédiablement attiré par cette partie de lui qu'il n'approuvait pas. Peut-être qu'il serait sa bouée, qu'il empêcherait son esprit de dévier.
Mais une autre partie de lui lui répétait qu'il pourrait se faire prendre. Cela faisait des semaines que Sirius dormait dans la caverne, et il ne lui était rien arrivé. Remus avait réussi à trouver un semblant de tranquillité, se persuadant qu'il était à l'abri, que s'ils ne l'avaient pas encore trouvé, ils ne le trouveraient jamais. Mais cette fois, ce serait différent. Ils seraient à découvert. Et en mouvement, se répétait Remus. Le mouvement était la meilleure des parades, il le savait. Mais il était aussi incertain.
Lorsqu'il transplana pour Pré-au-Lard, il se força à ne pas regarder derrière lui. Il avait rempli son sac à dos de tout ce qui lui semblait utile (et en premier lieu, sa baguette magique), et avait glissé dans sa poche les instructions de Dumbledore. Des adresses. Des hypothèses. Des pistes. Il avait eu du mal à trouver des vêtements chauds à emporter pour lui, car il avait donné la majorité de ses pulls et de ses manteaux - déjà rares - à Sirius, pour l'aider à combattre le gel. Mais, cette fois, ils seraient deux à braver le froid, bien que le fait que Remus puisse utiliser la magie était une aide précieuse.
Lorsqu'il atteignit la caverne, Remus trouva Sirius prêt à partir, son sac bouclé, son manteau de fourrure (enfin) sur le dos, et Buck debout et alerte. Il l'attendait avec un sourire, visiblement impatient de sortir de la caverne. Il n'avait pas l'air inquiet, mais Sirius s'était toujours moins inquiété que Remus. Il le lui enviait souvent.
- On y va ? s'exclama-t-il en le voyant arriver.
- Oui. Tout est prêt ?
- Oui chef.
- Change toi.
- Déjà ? s'insurgea Sirius. Je pensais que je pourrais au moins marcher un peu...
- On est trop près de Pré-au-Lard, dit Remus. Et, Sirius, tu ne pourras pas rester en homme quand on sera arrivés. Personne ne doit te voir, surtout pas les loups.
S'ils étaient amenés à les croiser, Greyback et les autres feraient tout pour avoir l'opportunité de pénétrer le ministère, et dénoncer Sirius était une occasion en or. Ou, pire, ils tenteraient de le recruter, le reconnaissant comme l'un des leurs. Aucune des deux options n'était souhaitable. Sirius hocha la tête, l'air un peu boudeur, mais ne s'opposa pas.
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Les temps perdus
Hayran Kurgu- Suite de la fanfiction Douze Années - Année 1994. Sirius Black, suspecté de meurtre de masse et récemment évadé d'Azkaban, aurait pu être réhabilité. Lui qui avait crié son innocence pendant douze ans aurait pu retrouver sa vie si seulement Pete...