Chapitre 41 - Camping

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Hello ! 

Ça y est, c'est les vacances pour notre Remus et ses amis ! Un peu de légèreté tout de même ! 

Bonne lecture ! :)

*

17 juin 1995

Remus dut raconter les événements de la précédente pleine lune à Sirius qui, comme il s'y attendait, s'était fait un sang d'encre. Il aurait mille fois préféré ne rien lui dire mais l'homme vit tout de suite sur son visage que quelque chose s'était mal passé et le pressa de lui raconter jusqu'à ce qu'il cède. Comme prévu, Sirius explosa en l'entendant parler de sa culpabilité et l'assomma à grands renforts de brimades, lui assurant qu'il n'y était pour rien, que c'était le ministère qui était fautif, et ce foutu traité. Remus ne le coupa pas. Il savait que cela n'avait aucune chance d'interrompre cette tirade. Il ne lui parla pas de l'alcool, cependant, ni de la visite d'Ella et Evan.

Lorsque Sirius eut fini, Remus se laissa aller à une longue étreinte, respirant le parfum de l'homme, songeant que malgré tout, il lui avait manqué.

Par égard pour lui, sans doute, et pour son allure misérable, Sirius parvint à contenir son enthousiasme à l'idée d'aller camper en compagnie des quatre moldus pendant deux bonnes heures, tandis qu'ils discutaient préparatifs, établissaient des règles de prudence et débattaient du déroulement de la troisième tâche. Mais il finit par ne plus y tenir et, bientôt, il se mit à trépigner d'impatience, marchant en tous sens dans la caverne, n'écoutant plus un mot que de Remus.

- Ça va passer trop vite, lâcha-t-il en fourrant ses maigres possessions dans un sac.

Puis :

- Il faut qu'on achète de quoi faire la fête.

- C'est...

- Si seulement j'avais une guitare, coupa Sirius. Ou un piano. Ou n'importe quoi qui puisse nous procurer un peu de musique.

- Tu n'as qu'à emmener ton walkman, railla Remus, déjà las.

- Peut-être que je pourrai chanter. Après tout, ça a toujours été ma spécialité.

Remus soupira sans prendre la peine de le contredire. L'enthousiasme de Sirius faisait évidemment plaisir à voir ; Remus avait été projeté six mois en arrière, lorsqu'ils s'étaient rendus chez Marc pour fêter la nouvelle année, et que Sirius s'était trouvé complètement survolté. Seulement, la redescente avait été difficile, et Remus craignait que ce ne soit pire, cette fois.

- Le temps est avec nous, en tout cas, lâcha son comparse en jetant un œil à la lucarne.

En effet, le soleil écossais était inhabituellement chaud, rayonnant, et il déversait sa lumière dans la grotte en un puit jaune et aveuglant. Cela ne parvenait pas à réchauffer l'endroit, cependant, dont les parois étaient suffisamment épaisses pour agir en véritable glacière.

- Est-ce que nous aurons des tentes, cette fois ? demanda Sirius en s'interrompant. Non pas que je n'ai pas envie de partager un sac de couchage avec toi mais...

- Des tentes moldues, souligna Remus. J'ai hâte de voir ta tête quand tu en découvriras l'intérieur.

- J'ai déjà vu des tentes moldues, je te signale. Je ne suis pas complètement acculturé.

Considérant tous les efforts que Sirius avait mis, durant sa jeunesse, dans sa tâche de s'intéresser aux moldus sous le nez de ses parents, c'était sans doute vrai. Mais il y avait tout de même une différence entre s'intéresser à quelque chose et le vivre.

Les temps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant