Chapitre 10 : Un coeur brisé ...

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Musique conseillée : Dancing On My Own - Vitamin String Quartet

Vassili avait demandé à une de ses connaissances qui travaillait dans la haute couture de nous fournir des tenues pour ce soir. Nous attendions donc nos vêtements pour nous préparer.

Valentina avait passé la fin d'après-midi dans la chambre de Vassili en sa compagnie et j'avais dû tenter de m'occuper l'esprit pour ne pas penser à ce qu'il se passait dans cette pièce. Il était certain qu'ils n'étaient pas en train de jouer aux échecs.

En bas, en train de jouer avec Drax et son jouet en forme de hot-dog, j'entendis le carillon de la porte d'entrée sonner.

Sans plus attendre, je me redressais et me dirigeais vers la porte pour accueillir notre coursier.

J'ouvris la porte sans réfléchir et Drax se jeta sur l'homme qui portait d'énormes housses de rangement.

L'homme tomba à la renverse sur le gravier sous le poids du doberman.

Extrêmement confuse, je l'aidais à se relever tout en ordonnant à Drax de quitter les lieux, mais celui-ci rodait autour de moi afin de ne pas me laisser seul avec l'inconnu.

- Je suis sincèrement navrée !

L'homme se redressa avec mon aide et dépoussièra son trench. C'était un petit homme, d'environ soixante ans, très élégant et coquet. Il était vêtu d'un trench beige qui couvrait un costume marron cintré à la perfection. Sur son crâne dégarni trônait un chapeau melon noir.

- Ce n'est rien mon enfant, ce chien est beaucoup trop costaud pour moi, dit-il en acceptant ma main pour l'aider à se ressaisir.

Au vu de son accent, cet homme n'était pas russe.

- Hector, mon vieil ami ! le salua chaleureusement Vassili venu l'accueillir en short de sport noir.

Il est torse nue et pied nu, il sentait le fauve et était totalement décoiffé. Je me demandais comment il faisait pour supporter l'air frais.

Je déviais mon regard afin de regarder Hector et de ne pas m'attarder sur la nudité de mon hôte. Ses tatouages m'intriguaient fortement, mais j'avais trop peur de m'attarder sur son torse. Cela aurait pu porter à confusion.

- Heureusement que je suis là, tu n'as visiblement plus de vêtements à te mettre Vassili, ou es-tu dans cette tenu d'Adam à cause de cette jeune femme ? demanda-t-il en me désignant du menton. Tu sens l'ébat sexuel ! C'est ignoble ! grimaça Hector en se pinçant l'arête du nez.

C'était donc ça, cette odeur de fauve. Je pouffais entre mes mains et les suivis à l'intérieur de la maison.

Valentina fit son apparition dans le salon en nuisette en dentelle rouge et salua de la main Hector.

- Je me demandais pourquoi tu avais commandé deux robes de bal en plus de ton costume trois pièce, mais j'ai ma réponse. Deux femmes Vassili, tu ne chômes pas, taquina le vieil homme.

- Je n'en baise qu'une seule, répondit Vassili avec détachement, d'ailleurs, elle méritait une bonne punition. La jeune femme avec la frange appartient à la famille Orlov.

Appartient ? Je suis réduite à l'état de chose ... super.

- Comment va Dimitri Orlov, se plaît-t-il en France ? demanda Hector en me regardant paternellement.

- Oui, il... tente de se créer un nom, répondis-je maladroitement.

- Ah, Dimitri, toujours dans de beaux draps !

Les Protecteurs - Tome 2 : VolkiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant