Chapitre 24 : Saint Hilaire de la mer

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Musique conseillée :  Never Let me go - Florence + The machine 


PDV DE HOPE 


À mon réveil, ma vue était floue et j'étais totalement désorientée. Ma vision n'arrivait pas à s'adapter à la lumière présente dans la pièce et des flashs d'accidents de voiture et des bruits de carcasses métalliques résonnèrent dans mon crâne. Le soleil scintillait même si le froid était présent. Combien de temps avais-je été inconsciente ? Instinctivement, je portais mes mains de part et d'autre de ma tête, mais ma main gauche fut stoppée par des cathéters implantés dans mon bras.

Sans réfléchir, et en réponse à la douleur de mon mouvement, j'arrachais brusquement les tubes. Je me redressais et analysais la pièce dans laquelle je me trouvais.

Mon poignet gauche avait une sorte d'attelle gris foncé et une douleur me traversait la main dès que je bougeais. Je retirais délicatement l'attelle et découvris mon membre totalement gonflé et rougi... une entorse...

Je ne reconnaissais pas la pièce dans laquelle je me trouvais et commençais à me demander si je n'avais pas été kidnappé par Léon et ces hommes.

Mon cœur se mit à battre rapidement et mes paupières clignèrent de nombreuses fois afin d'essayer d'adapter la vision à la salle.

J'observais ma tenue qui était une longue robe blanche de nuit, manche courte et en coton. On m'avait changé, mais des traces de sang séchées étaient encore présentes sur mes avant-bras.

Alors que je me tournais pour descendre du lit d'hôpital déposé dans cette vaste pièce, j'aperçus devant la porte Caramel. Le chat du clan Volki.

Il était allongé, les oreilles dressées et son regard perçant me dévisageaient. C'était un gros matou couleur écaille de tortue et bien trop nourri à mon goût, mais le voir me rassurait instantanément.

Alors que mes pieds frôlèrent délicatement le plancher froid, Alexeï, accompagné de Noam, Alexandre et Sasha entrèrent dans la chambre. Voir ces quatre hommes imposants occuper tout l'espace de la pièce me donnait l'impression d'être minuscule.

Alors que j'avançais en direction de Noam et d'Alexandre, je perdis l'équilibre. Je pensais que mon corps allait heurter le sol, mais Noam me rattrapa in extremis.

- Hey... chuchota-t-il. Ça va ? me demanda-t-il en me redressant délicatement.

Ma main s'agrippa à sa manche, et mes bras l'entourèrent instantanément. Il m'enlaça tendrement et je sentis un soupir de soulagement quitter sa bouche.

J'étais si heureuse de le voir après ces derniers mois passés. C'était comme si un poids énorme quittait ma cage thoracique, j'étais soulagé d'avoir mon ami près de moi.

- Tu... tu m'as tellement manqué, pleurais-je en enfouissant mon visage dans son torse.

Il caressa mes cheveux présents à l'arrière de ma tête et répondit :

- Si on est capable de se retrouver en enfer, on est aussi capable de se retrouver n'importe où, Moscou ou le bout de monde, nous sommes inséparables.

Je levais la tête dans sa direction et lui accordais un sourire sincère.

J'étais si heureuse de le voir et de le savoir près de moi. Mais une partie de moi ne cessait de se demander où était Lev et pourquoi n'était-il pas ici. L'angoisse me faisait ressentir une vive douleur au creux de mon estomac.

Les Protecteurs - Tome 2 : VolkiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant