Menace [Crossover]

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[Assassin's Creed Syndicate / Peaky Blinders — 2/5]

Cela faisait plusieurs semaines que la première interaction avec les frères Shelby s'était produite au Garrison. Amy avait encore des efforts à fournir pour se rapprocher d'eux pour poursuivre sa mission, qui était de faire des Peaky Blinders des alliés de la Confrérie. Elle n'arrivait pas à s'approcher plus de Thomas, ayant toujours à faire avec John ou encore Arthur — qu'elle ne cessa jamais de provoquer. Mais un jour, au pub, ce fut la provocation de trop. Enfin, cela dépendait du point de vu. Pour Amy, elle était calculée, mais pour Arthur, il était temps pour lui de frapper une femme. 

– Tu es vraiment inconsciente, Amy. Arthur a déjà tué des gamins lors de combat! Tu ne tiendras même pas face à lui.

– Ne t'en fais pas Henry. Là d'où je viens, les femmes savent comment se battre. Et puis... pourquoi le combat ne serait qu'un sport d'hommes?

Bien qu'importante aux yeux d'Amy, et d'autres, la remise en question de la société concernant les femmes et leurs droits étaient un parfait moyen de détourner la conversation, afin d'éviter de parler ou de sous-entendre l'existence de la Confrérie. Henry ne voulut pas s'étendre sur là-dessus. Il ne voulait pas encore se contrarier et risquer de rendre Amy hystérique avec cela. Il se contenta de soupirer et de retourner au travail. Elle pouvait donc finir son service en paix, avant de rejoindre le point de rendez-vous pour le combat avec Arthur Shelby. 

L'arène de combat était complètement improvisé au sein d'une usine, dans un espace dégagé sous l'étage du bureau et salle de réunion. Le ring était délimité par une corde de trente mètres, entourant quatre poteaux, en un seul tour pour chacun d'entre eux. Ouvriers, membres des Peaky Blinders ainsi que les hommes de la famille Shelby étaient là, à attendre l'arrivée de la serveuse. Arthur, torse nu et équipé de ses gants de box, était déjà prêt et frappait l'air pour s'entraîner. Il marmonna entre deux grognements, ou bien sifflements, que la serveuse allait voir de quoi il était capable.

– Elle ne fera plus la maline avec moi.

Mais il sous-estimait grandement la descendante d'une lignée d'Assassins. Le public commençait à s'impatienter, certaines personnes se demandaient même si l'adversaire d'Arthur avait abandonné l'idée de le combattre.

– Elle va voir ce qu'elle va voir, promit le moustachu entre ses dents en faisant un direct du droit.

La jeune femme entra dans l'usine et rejoignit la partie où se déroulerait le combat. Elle changea sa tenue du jour pour une autre plus adaptée au combat. Elle retirait manteau et chemise pour laisser place à une blouse jaunie par le temps et salie par les entraînements ou combats passés. Elle banda ses mains. Pendant qu'elle se préparait, on toqua à la porte. Amy fronça les sourcils, se demandant qui pouvait bien lui rendre visite. Ce ne pouvait pas être les Shelby. Elle autorisa tout de même son visiteur à entrer. Dos à la personne pendant qu'elle se préparait, elle s'occupa de ses cheveux. Elle voulait les attacher en un chignon négligé — une queue de cheval non terminée.

– Vous venez me souhaiter bonne chance, monsieur Shelby ? plaisanta-t-elle en réunissant sa chevelure entre ses doigts.

– Non, je viens te mettre en garde, répondit une voix de femme abimée par la cigarette.

Amy n'avait jamais entendu cette voix. Elle se tourna vers son interlocutrice. Elle vit alors une brune, au cheveux ondulés et mal coiffé. Ses yeux et les rides de son visage témoignaient des années et aussi d'inquiétude, de chagrin et souffrance. Elle mit le mégot de sa cigarette en bouche et regarda la combattante de haut en bas. Elle relâcha aussi tôt la fumée. L'Assassin savait qui se tenait devant elle. Il s'agissait d'Elizabeth Pollyanna, plus connue sous le nom de Polly. Elle était la tante des quatre frères et de la sœur Shelby. C'était une femme contre laquelle sa mère l'avait mise en garde. Il est connu que, derrière chaque grand homme, il se cachait toujours une femme. Pour Amy, ainsi que pour Victoria Reid, en ce qui concernait Thomas, c'était bien sa tante qui était derrière lui.

AC Syndicate: Isolated Files [OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant