Careless Whisper

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Le Randy Dandy Pub et le Chillin Rook ne sont pas des pubs de Syndicate, il ont été purement inventés.

La bonne ambiance du Randy Dandy Pub faisait oublier la pénible journée qu'avait subi les ouvriers encore bien exploité par leur patron dans les usines des quartiers de Londres. Des sourires était affichés sur les visages noircis par le charbon, luisant à cause de la sueur. Les mains plus ou moins abîmées, tâchées ou encore noircies étaient agitées lors des discussions. Mais la bonne humeur qui avait envahi l'atmosphère du pub fut quelque peu perturbée par l'arrivée d'un homme avec une capuche, recouvrant son visage, et équipé d'un drôle de gantelet au poignet gauche. Il y avait été un peu fort lorsqu'il avait ouvert la porte. Des regards se tournèrent vers l'arrivants tandis que d'autres s'en fichaient trop pris dans leur conversation... ou peut être trop fatigué de leur journée, l'alcool n'arrangeant guère les choses.

Le gérant, qui était en train de faire sa vaisselle, leva le nez et signala avec rhétorique s'il aurait été possible d'être plus bruyant une autre fois. Mais ne voyant guère de réaction, hilarité ou sarcasme, le gérant comprit que l'arrivant — qu'il avait reconnu dès qu'il l'avait vu — que quelque chose n'allait pas. Et le connaissant bien, il soupira presque d'exaspération. Qu'est-ce qu'il s'était encore passé ? Le jeune homme s'avança vers le comptoir sans rien dire, sans regarder les autres autour de lui. Tout le monde avait d'ailleurs repris sa conversation. Il s'installa devant le propriétaire du Randy Dandy et lui demanda d'une voix sombre de lui servir un whisky.

– Tu peux même me filer la bouteille, ce sera parfait.

– On se contentera d'y aller doucement, rétorqua le gérant en s'exécutant. Mais en tout cas, pour demander une bouteille, c'est que ça n'est vraiment pas la grande forme.

– Si j'étais d'humeur à plaisanter, j'aurais dit cela dépend des circonstances, mais je n'ai pas envie de rire.

Le gérant posa un verre devant lui et servit l'encapuchonné, qui but directement, sans lui laisser le temps de poser la bouteille.

– Qu'est-ce que t'as encore fait, Thomas ?

– Sers-m'en un autre, se contenta-t-il de répondre. Je préfère me saouler à en oublier que d'en parler.

– Seulement si tu me le dis. Car là je me fais des idées, dont une qui ne me plaît pas du tout. Tu as recommencé, c'est ça ?

– Serre-moi un autre verre. Je ne me répéterai pas Thatcher.

– Sinon quoi, tu vas me trancher la gorge avec ta lame ? Ce n'est pas parce que tu fais partie de l'autre bande de Jacob que tu vas m'impressionner, gamin. T'as recommencé  ou pas ?

Agacé, l'Assassin retira vivement sa capuche et affirma avec agressivité qu'il avait encore très mal agi. Malgré son envie de le frapper, il lui servit son deuxième verre de whisky. 

– Je suis comme mort pour elle.

– Tiens donc... Je ne suis pas étonné, soupira Thatcher avant de servir un client qui venait d'arriver au comptoir.

Thomas préféra attendre que l'homme s'en aille pour poursuivre. Il n'avait pas envie d'avoir l'attention des oreilles indiscrètes. Il le regarda s'éloigner après avoir payé Thatcher.

– J'étais sous l'emprise d'alcool, et de quelques substances illicites... Ce n'est pas ma faute.

– Thomas, dois-je te rappelé que ça s'est produit deux fois ? Une fois tu étais parfaitement sobres et conscient, la deuxième tu devais certes séduire pour avoir des renseignements mais tu en as profité. Cette fois c'est l'alcool et de l'opium ?

AC Syndicate: Isolated Files [OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant