AC Syndicate: Isolated Files [OS]

Before the Autumn of Terror - Part.1

[Image de chapitre par moi-même]

Dans un appartement à Whitechapel, deux voix s'élevèrent. Elles pouvaient être audibles mais elle restaient inintelligibles, étouffée par les bruits de la vie dans les ruelles du quartier presque aussi malfamé que Devil's Acre dans le borough de Westminster. L'homme et la femme se disputaient car l'un était dans le déni alors que l'autre ne cessait de lui dire que ce qu'elle avançait était irréfutable.

– Je t'en prie, Jacob, écoute-moi ! pria la femme en attrapant le bras de son formateur. Tout mène à lui. Les preuves sont formelles, qu'est-ce que tu veux de plus ?

Le frère Frye, les mains appuyées sur la surface de son bureau, ferma les yeux et fronça les sourcils. Malgré lui, il avait le cœur brisé à l'idée que celui qu'il avait toujours considéré comme un fils pouvait à l'origine de tous ces abominables crimes, de mettre en danger la Confrérie. Il était tout simplement accablée, et la femme de son âge le comprenait bien. Elle l'avait vu grandir et avait été assez proche de lui. Elle partageait la même douleur que lui. Plus calmement elle reprit:

– Si nous nous laissons contrôler par nos sentiments, la paix que nous avons si longtemps maintenue à Londres serait fichue. Nous avons perdu les Rooks, cela ne peut pas continuer ainsi.

La brune se colla à lui, posa la tête sur l'épaule de Jacob qui n'avait pas bougé d'un cheveux. Elle soupira, les yeux baissés.

– Evie et toi, vous vous êtes tant battus pour cette ville. Et j'ai fait la même chose pour survivre et être l'Assassin que je suis devenue grâce à vous deux.

Jacob tourna le visage de la femme qui veillait sur Londres avec lui depuis presque une vingtaine d'années. Malgré les distances, leur vie chacun de leur côtés, les deux têtes brunes n'avaient jamais cessé d'être proches, d'être là l'un pour l'autre, sachant qu'il pouvait compter sur eux-mêmes mutuellement quoi qu'il arrivait.

– Si après les Rooks nous perdons la Confrérie, Londres vivra de sombres jours... bien plus sombres que ces dernières semaines.

Le jumeau Frye regarda à nouveau la surface de son bureau et soupira. Une pensée lui vint, et sa gorge se serra tandis que les larmes montaient.

– Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour qu'il agisse ainsi ? ... Ou qu'est-ce que je n'ai pas fait ?

Surprise par de tels propos, la brune releva la tête et regarda l'autre Assassin. Les yeux emplis de tristesse, elle le fixa et il le sentit. Il tourna son visage vers elle. Elle se permit de poser une main sur la joue avant de la glisser dans sa chevelure et lui répondit:

– Rien, Jacob. Tu as fait tout ce que tu pouvais, en tant qu'enseignant comme moi qu'en tant que père. Le passé de Jack brouille son esprit et ses sentiments. Ses démons sont trop forts pour lui, pour ce qu'on lui a enseigné. Mais tu n'as échoué en rien et tu as tout fait pour lui.

Jacob finit par se tourner complètement vers elle et la prit dans ses bras. Elle l'entoura des siens, voulant le réconforter autrement que par les mots. Elle lui rappela qu'il avait fait de ses fils d'excellents Assassins, de même pour la serveuse du Seven Bells qu'elle avait été.

– Tout cela sera difficile à vivre et à traverser, mais tu n'es pas seul, Jacob. Nous avons encore la Confrérie, et je souffre aussi tout autant que toi. Tu peux compter sur moi pour t'aider, tu le sais.

Sans lâcher la brune, le jumeau Frye fit face à elle et la fixa intensément malgré la tristesse qui se lisait sur ses iris noisette. L'Assassin soutint le regard de son ancien formateur, ses prunelles emplies de compassion et de peine. Les deux approchèrent inconsciemment leur visage et leurs lèvres finirent par se toucher avant qu'ils ne s'embrassent.