Blackbird

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Pour cet OS, je fais un petit anachronisme. En effet, à l'époque, on ne fêtait pas les anniversaires. (Image de chapitre par moi-même)

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Thatcher servit un client avant de se rendre compte que Jacob était anormalement pensif. Dès qu'il eut fini avec son habitué, le quarantenaire se tourna vers l'Assassin.

– Eh bien, Jacob, tu en fais une tête. Que t'arrive-t-il ?

– Je désespère, soupira-t-il. Demain, c'est l'anniversaire de Victoria, et je ne sais pas quoi lui offrir, dit-il avant de boire.

– Tu sais, tu n'es pas obligé de lui offrir quelque chose, rassura Thatcher. Une simple bière, ça peut amplement lui suffire.

– C'est son premier anniversaire avec moi. Je ne vais pas me contenter de lui offrir une simple bière. Je voudrais lui faire un cadeau qui la marquera.

– Depuis quand Jacob Frye veut quelque chose de marquant, se moqua Thatcher.

– Oh la ferme, soupira l'Assassin avant de boire à nouveau.

– Ne t'inquiète pas, je te comprends, rassura-t-il en tapotant l'épaule de son ami. J'étais pareil avec ma femme.

– T'es le mieux placé pour savoir ce qu'elle aime, tu la connais depuis plus longtemps que moi. Dis-moi ce qui pourrait lui faire plaisir.

Thatcher prit quelques instants pour réfléchir, la main au menton, sous les yeux remplis d'espoir de Jacob. Puis le visage songeur du gérant du pub s'illumina avant d'être tiré par un sourire.

– Je sais exactement ce qui lui ferait plaisir. Et tu as de la chance, je connais un client qui a un élevage, il pourra t'aider.

Jacob était intrigué, et Thatcher lui fit signe d'approcher pour qu'il puisse lui en parler à l'oreille. Fronçant d'abord les sourcils, il se pencha en avant pour écouter les informations que Thatcher lui chuchotait à l'oreille. Son visage se détendit et s'illumina. Cela semblait être une bonne idée. Lorsque tous les deux reprirent leur position initiale, il le regarda tout de même interrogateur. Thatcher lui fit un signe de la tête pour lui affirmer qu'il ne pouvait pas mieux faire pour un cadeau marquant.

– Mais l'heure n'est plus aux visites, dit Thatcher en regardant l'horloge. Dis-lui que tu viens de ma part, il te fera un prix.

Le lendemain

Victoria ne revenait de banlieue qu'en fin d'après-midi, suite à une mission. Il fallait que Jacob s'organise encore pour l'occasion de lui présenter son cadeau, qu'il avait déjà acheté dans la matinée. Il n'avait plus qu'à venir le récupérer à la fin de la journée. L'Assassin songea alors à la soirée de St-Valentin.* C'était peut-être le meilleur contexte dans lequel il pouvait lui dévoiler son cadeau, même si sa petite amie n'était pas friande de romantisme. N'étant pas fort en cuisine ni en décoration, Jacob alla voir Agnes, qui se chargeait de la trésorerie des Rooks et qui rechargeait souvent le bar du train en alcool et amuse-bouche.

Dans le wagon-bureau de la propriétaire de la locomotive, elle était en train de rédiger une commande. Jacob l'appela sans trop hausser la voix. Sans quitter des yeux la feuille, sans s'arrêter d'écrire, elle lui demanda ce qu'il voulait.

– Tu te rappelles du dîner de St-Valentin que tu nous as fait?

– Oui. Vous avez même retiré la déco, dit-elle vexée.

Elle leur en voulait encore pour cela. Elle avait mit du temps et de l'argent à préparer ce petit dîner pour les deux tourtereaux, même si elle l'avait fait de bon cœur et non parce qu'on le lui avait demandé.

AC Syndicate: Isolated Files [OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant