AC Syndicate: Isolated Files [OS]

Reception [Alternatif]

[Suite du one-shot "Wedding Day] // [Image de chapitre par moi-même]

La terrible journée que venait de vivre Victoria était loin d'être terminée. Ce n'était que le début d'une vie plus amère. La jeune mariée étouffait parmi les nombreux invités qui l'entouraient dans la grande salle de réception du manoir des Cameron. Chaque félicitations qu'elle recevait était une corde qu'on serrait de plus en plus autour de son cou. Quelle torture de devoir sourire et de remercier, comme si on lui lacérait les joues pour garder un sourire faux qu'elle devait arborer pour l'éternité. Bien qu'elle n'aimait pas autant son mari que lui-même l'aimait, elle se sentit comme rassurée d'être à ses côtés quand il n'allait pas se faufiler entre les invités pour les saluer. Le poids des félicitations était moins pénible pour elle quand il était avec elle.

Tant dans son rôle que dans son propre intérêt, elle tenta de ne pas le perdre de vue — pour prétexter qu'elle allait le rejoindre — de passer du temps avec lui, pour calmer son malaise en restant accroché à son bras — la pauvre n'avait pas l'habitude d'être autant exposée, d'être dans un tel centre d'attention. Mais malgré le soulagement que lui procurait sa présence, elle commença à avoir chaud, à étouffer à cause de la chaleur humaine — bien que la salle respirait le superficiel et le faux à plein nez — et de l'oppression que causait le brouhaha des bavardages.

Parmi les invités, discutant avec le sourire autour de flûte de champagne et de coupe de vin, se trouva un jeune homme de l'âge des deux mariés. Il avait laissé tomber sa tenue d'Assassin pour se faufiler discrètement dans ce monde faux dans lequel vivait malheureusement Victoria. Il avait confié ses effets au Rook qui l'avait conduit au manoir des Cameron. Son complice attendait sagement son retour en gardant le clarence. Certaines personnes reconnurent Jacob et supposèrent qu'il avait accompagné la scandaleuse Sophie March. Ces mêmes gens commencèrent même à suspecter que la cheffe d'entreprise de textile avait une relation officieuse avec le jeune homme. Une idée absurde qui amusa la trentenaire mais qui indifférait le jumeau Frye. Seul la réalité dépassait le commérage de ces idiots bourgeois qui n'avaient rien de mieux à faire. Il savait ce qui était réel pour lui, et ce qui faisait battre son cœur: l'épouse du Templier, encore dans sa belle robe bordeaux à dentelles noires. L'Assassin soupira à voir la jeune femme qui ne l'avait pas vu de la soirée, car les têtes étaient très nombreuses pour ce mariage tant attendu. La voir aux côtés de l'oppresseur lui brisa le cœur, mais il comprenait que Thomas était la seule personne en qui la brune pouvait s'accrocher dans cet enfer qu'était cette journée célébrant une union.

Agrippée à son bras pendant qu'il discutait, la brune suggéra à son mari de prendre l'air. Mais au moment elle lui parlait, le jeune homme s'interrompit dans la discussion avec les Campbell. A sa tête, c'était comme s'il avait vu une personne qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Il se tourna vers elle, le sourire quelque peu gêné, il lui demanda de répéter. Perplexe, les sourcils froncés, elle répéta sa demande:

– Pourrions-nous voir les invités qui sont dans le jardin? Ce serait l'occasion de prendre un peu l'air.

– Euh... Oui, oui. Bien sûr. Vas-y avant moi. Je te rejoins dans quelques instants, promit-il. Je dois voir quelqu'un.

– Mh... très bien. A plus tard...

Sur ce, la brune lâcha Thomas, qui s'excusa auprès des Campbell d'interrompre la conversation et de prendre la fuite. Ses interlocuteurs acceptèrent ses excuses et le laissèrent partir vers le hall d'entrée, où il avait vu le fantôme passer.

Victoria se retrouva seule dehors, appréciant la fraîcheur de l'air, bien plus respirable qu'à l'intérieur. En inspirant à fond l'oxygène dont elle avait besoin, un nom lui traversa l'esprit et fit battre un peu plus fort le cœur de la brune. Un battement un peu trop fort et lourd, à cause de la peine qu'elle ressentait. Elle expira et regarda autour d'elle. Elle n'avait pas vu l'ombre d'un homme qu'elle aurait aimé voir aujourd'hui. Elle décida de partir à sa recherche dans la foule, bien que cela revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Les invités le remarquèrent, certains d'entre eux se permirent de plaisanter: