AC Syndicate: Isolated Files [OS]

Happy New Year

Pour fêter le dernier soir de l'année 1869, une fête plus amicale que familiale, les Assassins avaient en quelque sorte quartier libre. Certains décidèrent de le passer tel une soirée comme les autres, et certains autres souhaitèrent le passer dans les pubs de Londres et de ses banlieues. Evie et Henry avaient plutôt décidé de réveillonner ensemble, en amoureux, dans l'arrière boutique indienne de l'Assassin. Quant à Jacob et Victoria, ils avaient plutôt opté pour le Seven Bells avec quelques confrères et consœurs, sans oublier les Rooks.

Mais avant cela, Victoria avait une mission, donné par télégramme. Elle devait trouver des documents compromettants d'un bourgeois. Ces papiers pouvaient compromettre une carrière prometteuse et permettaient à celui qui les détenait de faire ce qu'il voulait du bourgeois. Elle filait donc le possesseur de ces documents. Un gamin la héla et courut vers elle pour lui donner quelque chose. Elle s'arrêta quelques instants et surveilla sa cible du coin de l'oeil, elle ne devait surtout pas le perdre de vue. Le jeune garçon lui fournit sur un bout de papier l'adresse d'une planque de Templier. Elle paya l'enfant espion avec cinq schillings après avoir mis l'information en poche.

– Merci beaucoup, Miss Reid !

Le garçonnet parti, Victoria se précipita sur les traces de sa cible. Elle n'eut aucune difficulté à le rattraper. L'homme qu'elle suivait discuta avec deux Blighters. Lorsqu'il finit et se mit à marcher, la brune le suivit immédiatement en gardant une certaine distance. Elle espéra qu'aucun autre gamin vienne l'interrompre dans sa mission. Elle vit enfin l'homme entrer dans un immeuble pour rejoindre son appartement.

– Bien... Il est temps de voler ces documents... marmonna-t-elle.

Elle regarda alors la façade de l'immeuble et se concentra pour trouver un accès par lequel elle pourrait entrer secrètement. Lorsqu'elle trouva ce qu'elle cherchait, elle sourit et mit sa capuche. Après avoir vérifié que la voie était libre, elle courut vers l'habitation et escalada les murs. Elle se hissa ensuite au balcon où se trouvait la fenêtre ouverte.

Elle espéra que ce n'était pas les portes vitrées du voisin. Heureusement pour elle, ce ne fut pas le cas, elle avait vu un portrait de l'homme, avec sa femme et un enfant âgé d'une douzaine d'année, accroché à un mur. Elle put connaître la voix de la femme, car elle entendait sa cible lui parler d'une voix plutôt suave. Victoria ignora le couple à l'étage inférieur, ce qui l'intéressait surtout, c'était les documents. Elle regarda le bureau où se trouvait un tas de papier, une machine à écrire, ainsi que des feuilles vierges d'encre et d'autres gribouillés à la mains. Elle fouilla le meuble et les tiroirs, tenta aussi de découvrir s'il y avait des mécanismes donnant accès aux cachettes idéales pour les secrets.

Mais rien, aucun mécanisme dans les tiroirs ou sous la surface du meuble. Puis elle regarda la machine à écrire. Elle vit une enveloppe plutôt épaisse cachée juste derrière, coincée entre la machine et le mur. Des bruits d'ustensile de cuisine retentirent, faisant sursauter Victoria qui se retourna par réflexe. Mais elle entendit la femme ricaner et le possesseur de documents lui dire des mots doux. L'intruse secoua la tête pour se reconcentrer et filer d'ici au plus vite. Elle savait comment les choses allaient finir, et elle ne voulait pas y assister auditivement, ou encore être présente à ce moment-là. Elle prit l'enveloppe et sortit son contenu. Elle vérifia si c'était ce qu'elle cherchait.

Le sourire aux lèvres, elle remit les lettres compromettantes et les plaça dans la poche intérieure de son manteau pour les détruire plus loin. Il était temps de partir. Elle monta sur le garde-fou en fer du balcon et sauta. Elle fit une roulade pour amortir sa chute du premier étage. Elle traversa la rue en courant et s'isola dans un cul de sac. Elle déchira le contenue de l'enveloppe et cette dernière puis jeta les petits morceaux à la poubelle. Mission accomplie. Elle grimpa à nouveau sur le mur d'un immeuble et s'y arrêta sur le toit.