AC Syndicate: Isolated Files [OS]

Something's Wrong with Jack

Dans le léger brouillard de fumée restantes des cigares et odeurs diverses de la veille, alors que le soleil traversait les particules de poussières, des râles d'effort et de douleur, ainsi que des coups, se firent entendre dans la salle vide de tout public. C'était l'un des lieux de combats clandestins de Robert Topping. Un homme et une femme était en train de se battre, l'un était plus jeune que l'autre. La brune le félicitait pour les coups bien placés ou encore qui avaient été parfaitement bloqués ou évités. Mais plus le combat avançait, plus la violence était forte. Les limites de la femme, âgée d'une trentaine d'année, étaient atteintes, voire même dépassées. Malgré cela, elle décida de ne pas mettre fin à l'entraînement.

Mais après un très violent coup de poing dans la mâchoire, elle changea d'avis. Surtout que, peu avant cela, elle avait vu un regard bien plus noir que d'habitude chez son apprenti, qu'elle avait vu grandir depuis sa sortie de Lambeth... Un regard meurtrier qu'elle n'avait jamais vu chez qui que ce soit. Et il n'y avait pas de quoi confondre avec la détermination, que ce soit celle d'un civil ou celle d'un Assassin. L'instinct de la femme, qui était déjà en alerte depuis quelque temps à l'égard de son élève, l'alarma encore. À terre après la collision entre le poing et la mâchoire — presque déboîtée — les yeux fixant le sol, elle fit un signe de la main pour arrêter le combat, alors que son adversaire était sur le point de frapper encore.

– Ça suffit pour aujourd'hui, Jack, put-elle à peine dire en massant sa mâchoire.

– Sérieusement, Vic ? On vient à peine de passer aux choses sérieuses !

La mentor le fusilla du regard malgré sa position et lâcha son visage. Et lui ? Était-il sérieux ? Pensait-il vraiment ce qu'il disait ?! Ne s'était-il pas rendu compte qu'il avait failli lui briser la mâchoire ?!

– Nous avons tous des limites. Et tu as dépassé les miennes.

– Si j'avais su, je serais allé avec les Rooks. Tu es plus faible que Jacob. Avec toi, je perds mon temps.

Poussée par la colère, Victoria prit appui sur l'une des cordes du ring pour se relever. 

– Eh bien tu n'as qu'à aller avec les Rooks, puisque tu es si déçu, cracha-t-elle.

Intérieurement, elle ajouta qu'elle parlerait à Jacob. Elle devait faire part de ses inquiétudes le concernant. Il n'était plus possible pour elle de continuer ainsi. Fermer les yeux sur la violence de Jack ou encore faire la sourde oreille sur les quelques paroles parfois douteuses. Elle espéra que Jacob la comprenne... et qu'il intervienne... Jack et Victoria se jaugèrent un instant, se toisant avec noirceur dans le regard. Puis le premier tourna les talons après avoir haussé des épaules. Il descendit du ring pour aller se changer. Dès qu'elle entendit la porte se fermer, Victoria se détendit et soupira, les yeux posés sur les récentes tâches de sang sur le ring. 

Plus tard, alors que Jack était encore dehors, Victoria arriva à la porte de l'appartement de Jacob. Elle toqua, appréhendant la conversation. Elle espéra avoir sa confiance au sujet de Jack. Ils s'étaient tant disputé à son sujet. Le jumeau Frye l'autorisa à entrer, elle s'exécuta. Lorsqu'il vit qu'il s'agissait de l'ancienne serveuse, son visage s'illumina. Mais il n'était pas seul. Sa femme était là, en visite chez lui avec un adolescent d'une quinzaine d'année et d'une petite fille de moins de dix ans. Victoria ignorait que la famille de Jacob était ici. L'aîné des enfant fut ravit de revoir l'ancienne partenaire de son père — et c'était réciproque. Mais Daisy, l'épouse de l'Assassin, ne partageait guère ce sentiment. Elles échangèrent à peine un regard, juste le temps de se saluer en toute neutralité. Mais le contact visuel interrompu, la rivalité reprenait le dessus.

– J'ignorais que tu avais de la visite, dit Victoria tandis que le fils de Jacob s'éloignait d'elle.

– Ce n'est rien, ne t'en fais pas. De toute manière, Daisy n'allait pas tarder à partir. Les précepteurs d'Harry et Constance arriveront bientôt chez elle.