Je sort de ma rêverie lorsque la sonnerie retentit. Je range mes affaires, alors que je me lève de ma chaise, Tommy Matson et Gene Dinwoodie font tomber les livres que Lenora tenait dans ses bras. Ils rient puis sortent de la classe. Je lance un regard au professeur, il la regarde puis détourne les yeux, faisant semblant de ne pas avoir vu ce qu'ils viennent de faire.
Je fronce les sourcils puis l'aide à ramasser ses livres. Elle relève les yeux vers moi puis me remercie. Je lui souris puis lance :
- Ils sont vraiment stupide.
Elle me sourit timidement puis hoche légèrement la tête. Je sort de la salle mais elle ne me suit pas. Je passe ma tête à l'intérieur.
- Tu viens ? demandais-je.
Elle me fixe quelques secondes puis s'affaire à zigzaguer entre les tables pour me rejoindre. Nous marchons ensuite dans les couloirs. Elle, chargée de ses livres de cours, et moi, jouant avec les lanières de mon sac à dos à fleurs.
- Pourquoi tu n'en parle pas aux professeurs ? la questionnais-je.
Elle hausse les épaules et replace une mèche derrière son oreille.
- Ces garçons... ils ne font que se moquer de moi, ce n'est pas très grave...
Faux.
- Lenora... ils ne font pas que se moquer.
Ils te font du mal, je l'ai vue.
Quand mon père était venu me chercher lundi, nous sommes passés derrière le lycée. Quand je me suis tourné vers ce dernier j'ai aperçu, par la vitre arrière de la voiture, Lenora avec un sac sur la tête. Ils l'ont frappé. La dernière chose que j'ai vue est son frère Arvin arriver.
Je sort de ma torpeur quand nous traverson les portes battantes du lycée. Le soleil me chauffe la peau, Lenora se tourne vers moi puis ose enfin lever les yeux.
- Tu veux qu'on rentre ensemble ? lui proposais-je en souriant.
Elle me sourit sincèrement cette fois.
- J'aurais adoré mais mon frère est venu me chercher. Une prochaine fois peut-être ? me demande t-elle, une lueur d'espoir dans les yeux.
- Bien sûr.
Elle sourit puis se dirige vers une voiture. Je la regarde partir puis aperçois le jeune homme me fixer, une cigarette entre les lèvres.
Nous nous regardons quelques secondes avant que Lenora me coupe la vu en s'asseyant. Il coupe le contact visuel puis parle à sa soeur. Il démarre ensuite la voiture. Je décide de commencer à marcher en direction de ma maison. J'entend un moteur gronder derrière moi puis une voiture ralentit à ma hauteur. Je fixe le conducteur qui n'est autre qu'Arvin Russell. Il me regarde un moment avant que sa soeur ne pose sa main sur son bras. Enfin, il ouvre la bouche.
- Tu veux qu'on te ramène ?
Je prend quelques secondes à trouver mes mots.
- Oh, non pas besoin mais merci.
Lenora se penche légèrement en avant pour que je l'entende puis, soudain plus confiante, lance :
- Oh aller Y/N, tu habite à 30 minutes d'içi et il commence à pleuvoir.
C'est maintenant que je remarque les quelques goutelettes qui tombent sur la peau nue de mes bras.
Je fini par hocher lentement la tête. Je contourne la voiture puis ouvre la porte arrière droite. J'entre à l'intérieur. Pendant le trajet, Lenora me raconte comment le professeur de biologie à réussi à faire de la fumée avec un expérience ce matin. La pluie à cessé. De temps en temps, le brun me jette des regards à travers le rétroviseur, cela me met un peu mal à l'aise. Lorsque que nous arrivons à l'angle vers ma rue, Arvin ne ralentit pas et passe devant.
- C'était à gauche...
- Je sais. me répond t'il simplement.
Voyant mon embarras, Lenora précise.
- Arvin m'emmène au cimetière, je vais rendre visite à maman. Il te ramènera juste après.
J'hoche la tête puis regarde par la fenêtre. Arrivé à l'église, Lenora descend puis ouvre ma portière.
- Monte devant Y/N, je sais combien les siège arrière son inconfortable.
Le sourire chaleureux qu'elle me lance m'encourage à suivre ses instructions. Surtout qu'elle a raison, c'est vraiment désagréable.
Je sort puis passe à l'avant. Nous roulons quelques minutes en silence avant que je finisse par dire :
- C'est gentil de me ramener.
Il tourne rapidement la tête vers moi puis se reconcentre sur la route.
- C'est rien. Toi et Lenora vous êtes amies ?
J'hausse les épaules.
- Oui, on peut dire ça. Elle est gentille.
Il hoche la tête puis se gare devant chez moi. Je le remercie puis descend. Il sort une cigarette puis pose son bras le long de la banquette. Je me dirige vers la maison mais me retourne en le questionnant.
- Comment tu savait exactement où j'habite ?
Il tourne la tête vers moi, l'air surpris. Puis hausse les épaules molement.
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- Mon instinc.
Nous nous fixons un moment puis je finis par me tourner. Sûrement rouge comme une tomate, je rentre cher moi.
