Je tapote mes doigts sur mes genoux. Et j'attend, encore.
On était censé se retrouver chez lui après la fin des cours pour notre devoir noté sur les molécules pour le cours de biologie. Quand je suis arrivé devant son immeuble, il n'était pas là. Quand j'ai réussi à entrer dans l'immeuble grâce à une vieille dame, il n'était pas devant sa porte. Sa tante m'a fait entrer, et il n'était pas là. Et depuis une heure et demi, j'attend comme une imbécile dans sa chambre de nerd au thème de Star Wars.
Je parcours pour la trentième fois sa chambre des yeux. Son armoir est entrouverte et un t-shirt avec une inscription mathématique en sort. La porte de sa salle de bain est ouverte et j'apercois la baignoire et le rideaux se douche au motif de petit canard. Son bureau croule sous les gadjets et prototypes scientifiques. Sa table de nuit contient une lampe, un livre sur le milliardaire de New-York et un gel anti-bactériens. À côté de celle ci ce trouve un bac rempli de lego Star Wars, tout comme les poster accrochés à ses murs. Son lit superposé est assez confortable à vrai dire, mais j'en ai un peu marre d'être assise dessus depuis plus d'une heure.
Je regarde l'heure sur son réveil, 22h. Je devrai déjà être chez moi, mais je doute que ma mère s'aperçoive de mon absence dans la maison. Et je suis bien trop timide pour sortir de la chambre et parler à Madame Parker qui doit sûrement avoir oublié ma présence, d'ailleurs je la vois regarder la télé par la porte entrouverte.
Lorsque je prend enfin mon courage à deux mains et que je décide de sortir, la fenêtre à côté de son lit s'ouvre. Choquée par ce que j'apercois, je n'emet aucun son.
Spiderman entre dans la chambre, rampe au plafon et pousse silencieusement la porte jusqu'à ce qu'elle se ferme complètement. Après quoi il se pose au sol en se retenant par les doigt carrément scotché au plafond puis souffle de soulagement (j'imagine car je ne le vois que de dos) et... retire son masque !
Peter putain de Parker est Spiderman !
Oh bordel...
- Oh bordel...
Il se retourne vivement et écarquille les yeux en m'apercevant.
Je me lève, le pointe du doigt et souffle doucement :
- Tu es Spiderman...
Il hoche négativement la tête et s'approche de moi.
- Non non non, je ne suis pas Spiderman !
Je secoue vivement la tête en montrant son costume de la main.
- Bah si t'es clairement Spiderman y'a pas de doute là.
- Tu dois le dire à personne Y/N, vraiment ! dit-il rapidement en me tenant les épaules.
Il appuie sur son torse et son costume tombe à ses pieds, je remarque alors qu'il ne porte qu'un simple sous-vêtement. Je sent mes joues chauffer et détourne le regard. Il peste avant d'enfiler rapidement des choses plus couvrantes. J'en revient pas, ce nerd est un super-héro !
- Y/N, tu dois me promettre de ne jamais le dire à personne. S'il te plaît.
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Je le fixe, puis mes yeux se pose sur son arcade qui saigne légerement.
- Tu saigne Peter.
Ses sourcils se froncent. Il va dans la salle de bain puis revient avec un coton imbibé d'eau et tapote son sourcils.
- Y/N je suis sérieux, ce n'est pas quelque chose que tu dois prendre à la légère.
Je ne lui répond pas, trop occupé à fixer sa main qui essuie tout sauf le sang. J'attrape le coton et netoie son arcade à sa place. Il se tait pendant que j'essuie le sang coagulé.
Lorsque j'ai terminé, je jette le coton maintenant rouge puis reviens vers lui.
- Je ne dirais rien.
Il acquiesce puis en silence, je sort les affaires de mon sac. Il me fixe, surpris.
- Tu viens d'apprendre que je suis Spiderman et tout ce que tu veux c'est faire le projet de science ?
Je m'assoie en tailleur au sol et cale mon dos sur son lit puis lève les yeux vers lui.
- Fait pas ta starlette Peter, je veux pas me taper une sale note.
Il me regarde puis ses épaules s'affaissent avant qu'il récupère son cahier et un stylo sur son bureau et s'assoit à côté de moi sur son lit.
Nous travaillons près d'une heure et je sent mes paupières s'alourdir à chaque mot que j'écris. Finalement, ma tête bascule sur le côté et se pose sur la jambe de Peter. Plusieur seconde s'écoulent, où je sombre un peu plus dans le sommeil, puis je suis soulevée du sol, comme si je pesais le poid d'une plume, et posée sur quelque chose de moelleux, un lit.
Je trouve la force d'ouvrir un oeil et aperçois Peter s'assoir sur sa chaise de bureau et fermer les yeux, juste avant que les miens ne se ferment aussi. Me voilà emporter de le monde des rêves.