Regard d'Ambre [BxB]

Chapitre 35

La sonnerie de mon réveil me sortit rapidement de mes songes. Je voulais tendre mon bras pour éteindre ce bruit infernal mais ma main rencontra une surface dure. 

J'ouvris instantanément les yeux. Mon regard se posa sur un certain vampire, couché tranquillement à côté de moi, son visage à quelques centimètres du mien.

— Coucou.

Je poussai un cri et m'empêtrai dans les draps avant de tomber du lit. Je me relevai sans perdre de temps et fusillai la sangsue du regard tout en palpant mes fesses endoloris.

J'avais comme un effet de déjà vu...

La prochaine fois, ce sera moi qui le pousserai hors du lit ! Nan ! Déjà il n'y aura pas de prochaine fois ! Je tiens à mon intimité !

— Tu veux de l'aide ? On dit que je suis un pro du massage.

— Oses me toucher et-

— Et quoi me coupa-t-il ? Que feras-tu ?

Il me lança un regard emprunt de défis que j'ignorais. Je ne lui répondis pas et partis m'enfermer dans ma salle de bain. Je claquai fortement la porte pour lui montrer toute l'étendue de ma colère. En me regardant dans le miroir, je poussai un nouveau cri en apercevant mon reflet.

L'autre crétin avait osé me dessiner une moustache et m'écrire son prénom en gros sur le front ! Sans parler des multiples petits cœurs qui parsemaient mon visage, bien plus nombreux que mes taches de rousseur.

— Qu'est-ce qui a ? Tu n'apprécies pas mes talents de dessinateur ? l'entendis-je crier à travers la porte.

Je poussai un long soupir avant de me décider à l'ignorer. Je laissai l'eau chaude glisser le long de mon corps et détendre mes muscles. Ça me faisait un bien fou et j'en venais presque à oublier l'autre énergumène dans ma chambre.

À l'aide du savon, je me frottai vigoureusement le visage jusqu'à qu'il n'y ai plus aucune trace de ses magouilles. J'enroulai ensuite une serviette autour de ma taille lorsque je me souvins soudain d'une chose essentielle. Dans ma précipitation, je n'avais pas pensé à prendre des habits et encore moins un sous-vêtement.

Quelle galère...

Je ne voulais surtout pas qu'il me fixe avec son air lubrique habituel quand je sortirais de la salle de bain à moitié nu. Son regard était tellement intense qu'il me ferait rougir sans mal. Et hors de question de lui montrer le pouvoir qu'il avait sur moi !

Je me raclai la gorge et pris ma plus belle voix.

— Alex, l'appelai-je. Tu veux bien me passer mes vêtements posés sur la chaise... S'il te plaît, ajoutai-je en n'obtenant aucune réponse.

— Sors et viens les chercher, je ne vais pas te manger tu sais.

Je poussai un grognement de frustration. Je savais qu'il allait dire ça. Je ne sais même pas pourquoi je lui avais posé la question. 

La serviette, solidement attaché sur les hanches, je poussai doucement la porte. Je ne fus pas surpris de constater que l'autre imbécile était allongé de tout son long sur mon lit, par contre, le voir avec un de mes caleçons bob l'éponge en main, ça, ce n'était pas prévu.

Alors que je comptai fermement le récupérer, il se releva rapidement et contourna le lit dans le sens opposé du mien.

Je savais d'avance que cette situation allait mal finir...

— Allez, rend le moi, soufflai-je lassé de ses conneries répétées.

— Attrape-moi ! lança-t-il avec provocation.