Point de vue de Brooke
« Salut Jess, ça va ? », dis-je, dès que ma meilleure amie répondit à mon appel.
« Hey ! Très bien et toi ? Je suis en train de rentrer de la fac là, tu es déjà chez toi ? ».
« Fatiguée mais ça va, pas encore je suis toujours dans le bus. Je voulais te demander, c'est toujours bon pour ce soir hein ? Tu ne vas pas me faire un faux plan ».
« Rooo, oui ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te lâcher. Même si je t'avoue que d'aller à un cours de boxe ne m'enchante pas trop, mais bon, pour toi je veux bien le faire ».
« Merci ! Tu es vraiment la meilleure, tu sais à quel point ça compte pour moi et que je n'y serais jamais allée seule ».
« Oui je sais et c'est bien pour ça que je t'accompagne. Je veux être sûre que tu y ailles à ce cours ! », rigola-t-elle.
« Ouais, ouais. Bon il faut que je te laisse j'arrive à mon arrêt. Pour ce soir, 19h devant chez moi c'est bon ? ».
« Oui c'est bon, bisous, bisous ».
Je raccrochai et descendais du bus. J'étais enfin arrivée après un long trajet, le chauffeur n'ayant pu éviter l'embouteillage monstre qui s'était formé en plein New York.
Je rentrais de la fac et comme cette dernière se trouvait à Manhattan et que je n'avais pas de voiture, j'étais totalement dépendante des transports en commun. J'étudiais la médecine depuis maintenant 5 ans et j'étais toujours aussi passionnée que lors de mon premier jour.
J'arrivais chez moi et comme la plupart du temps j'étais seule. Ma mère était au travail, elle n'arrêtait pas, elle cumulait les heures à l'hôpital sur son poste d'infirmière pour subvenir à nos besoins et payer mes frais de scolarité exorbitants. J'avais voulu trouver un travail pour l'aider, mais elle me l'avait formellement interdit pour que je ne me déconcentre pas de mes études.
Je partais dans la cuisine pour me servir un verre d'eau et j'allais ensuite dans ma chambre pour étudier. Après deux heures de concentration, ma mère finit par rentrer, la voyant chargée, je courrais l'aider à porter les courses.
« Merci Brooke ».
« C'est normal maman. Ça a été ta journée ?».
«Oui très bien. Alors ma chérie, si je ne me trompe pas c'est bien ce soir ton cours non ?».
« Oui c'est dans...oh mince, Jessica vient me chercher dans 30 minutes et je ne suis pas prête. Désolée il faut que j'y aille ».
« Va ma fille, va », dit-elle, en rigolant.
Je me dépêchais de me changer et d'enfiler ma tenue de sport. Il fallait aussi que je prépare mon sac avec mes vêtements de rechange et tout le reste. Je sortais de ma chambre pour prendre une bouteille d'eau quand l'interphone sonna. J'embrassais ma mère qui me souriait tendrement et descendais les escaliers à toute vitesse.
« Alors, prête à voir plein de beaux gosses musclés et transpirants ? », me demanda Jessica, avec un grand sourire.
« Rooo arrête avec ça. Tu sais très bien que je n'y vais pas pour ça, mais pour reprendre la boxe. Et puis tu n'aurais pas oublié Travis, ton petit-ami...? ».
« Tu sais que je plaisante et puis tant que Travis ne sait rien », dit ma meilleure amie, en haussant ses sourcils, un sourire en coin étirant ses lèvres.
Je me mis à rigoler, la remerciant intérieurement de m'aider à me changer les idées en disant des bêtises. Mais alors que nous arrivions devant le club et que je descendis de la voiture, l'angoisse tant redoutée monta en flèche et je tentais de me calmer en me disant que j'attendais cela depuis un long moment. Et qu'en plus, c'était une bonne chose, qui ne pourrait me faire que du bien, tant au niveau physique que mental...ce dont j'avais terriblement besoin.
Nous entrâmes et nous nous présentâmes à l'accueil, un homme d'un certain âge nous accueillit avec un grand sourire et nous indiqua la porte des vestiaires. Après avoir déposé mon sac et attendu que Madame Jessica se change, nous entrâmes dans la salle à temps car le cours allait commencer.
« Brooke ! C'est la première et dernière fois que je t'accompagne ici, j'ai mal partout. Je crois que je ne pourrais même plus bouger demain », dit Jessica, en grognant à la fin de la séance.
« Je savais que ça te plairait », dis-je, en souriant.
Elle me lança un regard noir, puis finit par répondre à mon sourire.
« Tu sais, ça pourra toujours te servir, si un jour tu as besoin de te défendre... », dis-je, mi-sérieuse, mi-moqueuse.
Elle eut une réaction extrêmement mâture, puisqu'elle me tira la langue et partit vers les vestiaires, sans m'attendre.
Après nous êtres changées, Jessica qui gloussait au téléphone, sûrement à cause de Travis, me fit signe qu'elle allait m'attendre dans la voiture. Tandis que moi, je me dirigeais vers l'accueil pour finaliser mon inscription.
Une fois ma carte de membre en main, je marchais d'un pas décidé vers la sortie. En ouvrant la porte je me retrouvais nez à nez, enfin plutôt nez à torse avec un homme qui avait au moins deux têtes de plus que moi. Je levais ma tête et rencontrais deux yeux d'un noir intense qui me jaugeaient de manière plutôt indiscrète.
Après ces quelques secondes comme suspendues dans le vide, il finit par rompre le contact visuel et entra dans le club, me bousculant au passage, sans même se donner la peine de s'excuser. Je sortais rapidement et me dirigeais tout droit vers la voiture de Jessica.
En rentrant, je vis que ma mère dormait déjà, c'était tant mieux car je n'avais pas particulièrement envie de parler.
Après une douche rapide, je décidais d'aller me coucher en sautant le dîner. Mais je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Je n'arrêtais pas de me retourner dans mon lit, le souvenir vif de deux yeux noirs me fixant ne cessait de tourner en boucle dans ma tête. Je m'énervais de plus en plus ne comprenant pas pourquoi je réagissais de cette manière-là. Je finis par jeter un oreiller sur le sol et me couchais sur le côté droit, m'obligeant à ne plus bouger jusqu'à ce que le sommeil me gagne. Ma dernière pensée fut, « Putain mais c'était qui ça ?! ».
Je vous remercie !
À très vite.
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Hope
RomanceBrooke Duncan. Denzel Blake. Deux êtres éprouvés par les aléas de la vie. Tentant, chacun à leur manière, de mener l'existence qu'ils pensent mériter. N'osant, ne serait-ce qu'un peu, rêver d'une réalité meilleure, plus paisible. Et si l'espoir éta...