Chapitre 1 : Les Touristes

13 2 0
                                    

Bonjour à tous, je suis Spider-Man, le jeune héros de New-York et, parfois, je suis Peter Parker. Cela fait trois ans que cette araignée m'a mordue, que je me suis faite cette promesse après le décès d'Oncle Ben et trois ans que je travaille pour ma ville et que je me bats contre de grandes menaces. Depuis quelques mois, je cotisais pour avoir mon propre studio pour avoir mon petit chez-moi tout en pouvant aider ma tante sur le plan financier grâce au Daily Bugle qui reste fidèle à lui-même, avec sa ligne éditoriale anti-Spidey et son chef.
Mais aujourd'hui est un jour différent, du moins, pour le nouvel employé que l'on a tous accueillis aujourd'hui, très brièvement présenté par le patron sous le prénom de Dimitri. Un homme à l'allure fragile, les cheveux aussi noirs que ces yeux l'étaient, un nez en entonnoir, le dos légèrement courbé et la tête rapproché à son cou tel un hibou, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon bleu, tenant dans sa main un manteau noir, droit comme un piquet ou un soldat au garde à vous sans l'assurance requise.


" Je compte sur vous pour lui faire un tour rapide de la boîte, je ne le paie pas à faire le touriste ! Parker, dans mon bureau ! "


Alors que les employés lui firent une vive visite des lieux et des attentes du patron, j'entrais dans le bureau de mon patron. La gueule du loup, de la bête noire insatiable et jamais satisfaite, les pieds posés sur son bureau et préparant son cigare. Je sortis mes nouvelles photographies de ma sacoche fétiche et les tendit à Jonah qui les ausculaient une à une aussi longuement que le docteur ira ausculter son futur cancer des poumons à force de fumer comme les enfants prennent des bonbons.


" Toujours à prendre la pose celui-là ; Et après, on dit que c'est un héros. Je t'en foutrais moi des héros ... Murmurait-il entre ces dents occupés à tenir son cigare ; Va pour 200 dollars

- La semaine dernière c'était 300 ! Blamais-je

- Et ça change oui, comme la bourse et comme le putain de ciel ... Je ne vous apprend rien

- 250 dollars !

- Quel escroc ! Va pour 250 et fous-moi le camp ! "


Sans un mot, je me rendis au bureau de sa secrétaire qui me fit le chèque de paie, tandis que le patron continuait à me foudroyer du regard mais, depuis le temps, son regard inquisiteur ne me faisait plus rien. Je ne crains aucunement de me faire virer ou de me faire remplacer donc je continue à lui accorder un sourire poli et comme c'est une journée paisible, sans intervention d'urgence, je m'en vais sans prêter plus d'attention au nouveau venu.
Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce que Dimitri s'infiltre dans l'ascenseur à la dernière minute. Il respirait lourdement après cette pression soudaine et essuyait son front et les quelques gouttes de sueur qui perlaient dessus tandis que sa chemise commençait déjà à s'assombrir de transpiration sous ses aisselles. Ce n'est qu'après avoir repris vaguement son souffle qu'il remarqua ma présence :


" C'est toi Peter Parker ?

- Enchanté, Saluais-je en tendant la main

- Dimitri Smerdyakov, Répondit-il en serrant ma main ; Tout le Daily Bugle parle de vous

- Faut dire que je commence à me faire vieux

- Vous êtes surtout celui qui fait les meilleures photos de Spider-Man

- C'est ce qu'ils disent, Répondis-je avec modestie "


La porte de l'ascenseur s'ouvrit et nous quittions les lieux, coupant court à ce début de conversation. Je me baladais donc le long des rues de New-York, pensif, à toutes ces routes, ces rues et ces quartiers dont je garde des souvenirs particuliers en tant que Spider-Man ou Peter Parker. Je me dis que c'est la même chose pour tout le monde, la remontée de souvenirs quand on passe à côté de certains lieux, mais je me dis toujours que ma situation est différente car je suis Spider-Man aussi ...

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant