Chapitre 7 : Renouer avec le Passé

2 1 0
                                    

L'incarcération des membres de la Confrérie vient d'être officialisé ce matin d'après la radio locale. Les journaux ont pris d'assaut la nouvelle et, avec le peu d'informations qu'ils avaient et la peur de laisser en suspens leurs lecteurs, les journalistes doublaient d'inventivité en théories et conclusions hâtives. Bien entendu, dans ces versions tronquées, la Confrérie portait plus facilement le mauvais rôle que l'inconnu James Bradley, dont le lien avec le SHIELD aurait dérangé bien des hommes.

Un seul journal s'est opposé à cette vague calomnieuse en apportant son lot de nuances et ces approches nouvelles. Sans ironie aucune, il s'agit là du Daily Bugle avec l'article écrit et supervisé entièrement par Dimitri Smerdyakov, qui avait espéré retrouver sa place au sein de l'entreprise avec cet article complet. Mais le vent de la presse ne soufflait vers cette direction et J.Jonah Jameson l'ordonna de s'en aller, ajoutant avec une véhémence dont je pouvais entendre depuis l'ascenseur :


"Tout le monde dit que c'est eux les coupables et toi tu viens faire ton intéressant !"


Quand je venais de monter à l'étage, je fis face à Dimitri et, dans un silence qui restait toujours aussi embarrassant, nous nous sommes écartés et nous avons changé de place, lui dans l'ascenseur, moi en direction de Jameson.


"Vous voilà enfin, vous avez des photos de notre héros national ? Plaisanta le patron

- Pas aujourd'hui, l'événement était tellement rapide aussi

- Toute la ville réussit à écrire un article et vous ne pouvez pas faire des photos ? Vous êtes viré !

- Et qui me remplace ?

- Bon sang, il n'y a personne ... T'es dé-viré !

- A propos de l'article sur l'affaire des mutants, on fait quoi ?

- New York tout entier en parle, donc on va se démarquer et ne pas en parler, compris ?

- C'est que ...

- Dehors, Conclua J.Jonah Jameson"


Je propose tout de même d'anciennes photos de Spider-Man, dans l'espoir d'avoir un peu d'argent de poche. Même s'il semble peu convaincu par ces toutes dernières propositions, il me propose pour 200 dollars, ce que j'accepte sans rechigner. C'est avec cette modique somme en poche que je quitte le Daily Bugle et que je marche le long des rues de New-York.

C'est en rentrant chez moi, observant ma boîte aux lettres, que je remarque une enveloppe signée au nom de MJ. Je n'attendais pas une réponse aussi rapide de sa part mais je ne suis toujours pas serein. J'ouvre la lettre et je remarque sa réponse, d'une sobriété qui me réconforte car c'est un premier pas de franchi, mais qui n'en dit pas plus à ce propos. A part cette lettre, rien de bien intéressant, si ce n'est son lot de publicités et aucune réponse dans les rares endroits où j'ai déposé mon CV.

Mais je veux en avoir le cœur net sur le ressenti de MJ, c'est ce qui me pousse à sortir mon téléphone portable et à l'appeler. Cela faisait longtemps que je n'avais pas inscrit cette suite de chiffres sur mon téléphone. Au lycée, j'avais comme règle implicite, les SMS servaient aux banalités et les appels servaient aux importances, lorsqu'on allait mal et qu'on cherchait réconfort et confidences. Je repense à cette règle, et que je l'appelle presque sous cette même logique, comme si rien n'avait changé. Mes pensées s'interrompent, MJ est au téléphone :


"Salut Peter, ça va ?

- Oui, je viens de recevoir ta lettre ... Ecoute MJ, je tenais à m'excuser encore une fois

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant