Spider-Man : New-York's Savior

Chapitre 8 : Face à Soi-Même

Je suivais les pas de Venom qui me guidait jusqu'à Carnage, sentant sa présence comme le chien de policier pourrait détecter la drogue, m'emmenant à travers la ville jusqu'à une grande construction. Un ensemble d'escaliers en étau, formant des cercles de plus en plus larges, le Vessel. La foule aux alentours s'en éloignait le plus possible, le signe que le symbiote était bel et bien là, vidant complètement le bâtiment.
Du moins, c'est ce que je pensais à première vue parce que, en me rendant à l'intérieur avec Eddie Brock, les étages étaient reliés par des toiles du symbiote rougeâtre qui avait capturé plusieurs civils, piégés dans un cocon symbiotique, incapable de se mouvoir ou d'implorer de l'aide. Dans cette immense toile d'araignée rouge, Carnage se trouvait au sommet du Vessel et nous épiait, ne tournant que la tête tel un hibou immobile, avant de se lâcher et de plonger au sol pour nous faire face.

"J'ai senti ta présence, Commença Carnage à l'encontre de Venom

- Rend-toi avant de devoir employer la manière forte, Avertit Spider-Man

- Il n'est pas question que je me rende ... Il n'est pas question que je rende le symbiote ! Cria Carnage dans une voix mêlant celle du symbiote et de l'homme désespéré derrière"

C'est là qu'il relia toutes les toiles rouges à son corps et que je compris la raison de ces victimes, qui n'étaient pas des otages mais des cobayes à son expérience. Il se cachait derrière ces meurtres la tentative ultime pour substituer son propre sang à la vie du symbiote qu'il portait.
Cela avait une conséquence bien malheureuse pour lui, il ne pouvait se mouvoir dans l'espace, du moins aussi bien qu'il le voudrait pour se défendre contre nous. Oui, j'avais une relative empathie devant cette personne, combien même il est un criminel dérangé, qui se voit uni à jamais à quelque chose qui le dévore, littéralement.

Venom fonça tête baissée vers lui mais reçut un violent coup de poing en guise de riposte, le propulsant contre le mur. Je me lança à son tour, sa main se transforma en lame tranchante qui partait en ma direction, je montais les étages avec ma toile, utilisant les siennes pour grimper plus vite, en esquivant sa lame faucheuse qui tranchait ces toiles, me poussant à descendre d'un étage ou deux pour sauver la ville des victimes qui craignaient une chute brusque et fatale.
Carnage semblait bien concentré sur moi qui tentait de libérer ces otages parce qu'il ne prêtait aucune attention à Venom, qui venait d'arracher l'ascenseur et l'avait jeté vers lui, brisant d'un coup toutes les toiles, le faisant tomber au sol. Venom bondit de telle sorte à atterrir sur lui et, avec sa main surpuissance, attrapa le symbiote et le retira de son porteur, avec toute sa force, l'arrachant de la blessure de Cletus qui permettait au symbiote de s'abreuver de sang.

Pendant ce temps, je libérais les otages et les guidait vers la sortie, appelant avec le téléphone de l'une d'entre elles les urgences pour secourir ceux dont la perte de sang était la plus importante, n'ayant aucun contrôle sur l'exécution sommaire d'Eddie Brock.
C'est après avoir sauvé le dernier otage que je descendis au rez-de-chaussé où je pouvais voir le résultat de ce face-à-face. Il y avait le corps inerte et effroyablement pâle de Cletus Kassady tandis que Venom tenait le symbiote dans ses bras, perdant sa teinte rougeâtre et s'unissant à nouveau au corps d'Eddie.

"Ce n'est pas comme ça qu'il fallait l'arrêter, M'exclamais-je

- Tu voulais qu'il ne fasse pas plus de mal, alors il n'en fera plus

Soudainement, Venom m'asséna un violent coup qui me propulsa à l'extérieur de la bâtisse. A vrai dire, je m'y attendais ... La surprise ne venait que du moment où il s'en prendrait à moi, et je m'attendais à ce qu'il soit plus patient. Mais je profita de cette distance pour mettre en marche mon plan, sachant que sa rancœur le pousserait à me poursuivre pour m'éliminer. Slalomant avec ma toile à travers les rues, passant sous les ponts pour le distancer et le ralentir davantage avant de me rendre à mon lieu prévu : le Madison Square Garden.
Il me suivit jusqu'à l'intérieur, au beau milieu du stade, le lieu parfait pour mon plan d'exécution. Avant de passer au RAFT, j'ai passé un message à la police de New-York pour envoyer une escouade ici-même, prêt à diffuser une musique très forte pour déstabiliser le symbiote et avoir l'avantage.
Et Venom, aussi violent qu'impulsif et parfois irréfléchi, s'est plongé dans la gueule du loup sans même y penser. Il est donc arrivé, j'ai lancé le signal, la musique s'est déclenché, Venom s'est arrêté, je l'ai hors d'état de nuire, retiré le symbiote de son corps, immobilisé Eddie Brock avec une double couche de toile et la police a pu enfermer le dit-symbiote dans la capsule militaire.