Episode Flashback #1 : Le Bouffon Vert

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Norman Osborn est originaire de New-York et a vécu de belles années au tout début de sa vie, exactement au temps où ses parents étaient toujours ensemble. Son père était un riche homme d'affaire qui était souvent absent alors que sa femme était secrétaire d'un cabinet d'avocat. Norman vivait souvent sous la tutelle de leur femme de maison mais ne semblait pas trop affecté par l'absence de ses parents, qui le couvrait d'amour quand ils étaient rentrés, peu importe la fatigue ou le travail urgent qui se présentait à eux.
Mais ces années de bonheur furent brèves car, avant même d'avoir eu cinq ans, son père quitta soudainement la maison, sans dire un mot, sans donner d'explication. Sa mère en était dévastée devant la nouvelle, et les nombreux imprévus qui lui tombaient dessus, ont fini par la ruiner peu à peu. En moins d'un an, ils perdaient leurs richesses, leur statut, et finissèrent dans un quartier du Harlem, devant compter leur sou et avec une mère qui se laissait peu à peu sombrer dans l'alcoolémie.

Durant toute sa jeunesse, moqué par les jeunes du quartier, subissant les conséquences de cette perte d'argent, et devant gérer en même temps sa mère qui n'était plus autonome depuis son addiction, se sentant trahi et humilié par la situation, Norman se jura de ne pas répéter les erreurs du passé.
Tout commença en devenant un étudiant exemplaire à l'école, entrant dans la meilleure faculté de chimie, copinant avec les meilleurs élèves pour s'unir et forger leur avenir professionnel après le diplôme obtenu.
Celui qui collabora en premier avec lui se nommait Mendel Stromm, bien que plus spécialisé en mécanique, pour forger son entreprise mais, envieux d'avoir la pleine responsabilité et de s'estimer pleinement patron de l'entreprise, il complota pour licencier son collègue en l'accusant d'espionnage industriel, le condamnant à la prison et, quand il fut sorti, à l'exclusion social et professionnel qui le mit à la rue.

Déjà, à cette époque, cette décision avait été contestée mais il s'en moquait grandement. S'il y avait bien une triste réalité qu'il avait appris avec son père qui les avait abandonnés, c'est que l'accès au pouvoir n'est qu'une quête individuelle et qu'on ne peut se reposer ou croire en l'Autre, sous peine de se faire trahir et ruiner. Et dans un monde comme tel, il valait mieux être le traître que la personne trahie, pensait-il.
Néanmoins, une personne le soutenait, quoi qu'il en coûte, il s'agissait de celle qui allait devenir son épouse quelques années plus tard, Cindy Bellada, une collègue avec qui il fréquentait depuis le lycée.
Deux ans après la fondation de son entreprise en tant que seul patron, il se maria avec elle et il ne fallut pas attendre aussi longtemps pour que son premier enfant vienne au monde, Harry Osborn. Cependant, la naissance du petit garçon avait fortement fatigué la jeune femme qui tomba rapidement malade. Une maladie rare, pénible, et surtout coûteuse, bien trop pour Norman qui n'avait que des revenus modestes avec cette petite entreprise et ces premières années à se faire un nom plus que de faire un gros chiffre d'affaires. Sachant que cela était vain, il se résolut, avec une forte et violente peine au coeur, de laisser sa femme mourir.

Norman Osborn resta longtemps inconsolable, blessé par une forte peine mais surtout une immense frustration d'avoir été incapable de lui sauver la vie, le poussant à se plonger dans son entreprise pour noyer son chagrin, abandonnant finalement son enfant aux mains des nourrices.
De plus, Norman se spécialisa rapidement dans les armements militaires pour multiplier ces bénéfices, sans porter de grandes attentions à sa clientèle ou aux causes défendues. Il pouvait tout autant vendre des chars et des armes pour le pays que pour les ennemis qui le contactaient anonymement. Oscorp Industries pouvaient autant soutenir les victimes que les bourreaux des grandes guerres, tout en gardant une image affable de société modèle.
Osborn se résolut à la construction de chars, d'armes et d'hélicoptères, cherchant toujours à innover et proposer des armes nouvelles. C'est Oscorp Industries qui proposait le plus de nouveautés, même des armes frôlant dangereusement avec les limites morales des temps de guerres, proposant des armes chimiques ou bactériologiques contestables, ou des manœuvres de renforcement des troupes faisant polémique.

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant