Chapitre 3 : Le R.A.F.T

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Après avoir travaillé ardemment, et m'être privé de tout ce qui pouvait être superflu, j'ai enfin une enveloppe d'argent remplie pour aider Tante May. Je me souviens de la localisation de l'entreprise et tisse ma toile pour y arriver au plus vite, des missions plus importantes m'attendent. Je me dois d'en savoir au plus vite à propos des projets de Mysterio avant qu'il s'en prenne à New-York et à ceux qui me sont chers ...
J'arrive à l'agence immobilière Queen B'Tinck, un bâtiment à la hauteur modeste, dans un recoin reculé de la ville, presque cachée dans une ruelle, à se demander comment Tante May et Oncle Ben ont pu la retrouver. J'entre et je demande à rencontrer la patronne :


"Je suis juste là, Dit-elle


Elle était effectivement tout près de moi, en train de se servir un café auprès du distributeur bruyant, grondant, attendant le filet de café couler dans son gobelet en plastique. Le bruit terminé, elle prit son verre, m'en proposa un avant de me guider vers son bureau.
Elle était une grande femme, la taille fine, vêtue d'une veste noire qui semblait la mincir davantage, dont le pantalon noir et le talon aiguille lui donnait des airs de poupées à la silhouette anormalement parfaite, presque suspecte. De courts cheveux blonds décoraient son visage sévère, implacable, et ses yeux verts hypnotiques, composant les rares touches de couleurs devant cet amas de noir et de blanc.


- En quoi puis-je vous aider ? Demanda-t-elle en consultant son ordinateur, ne daignant porter un regard sur moi

- Je viens au nom de Madame May, Répondis-je en tendant l'enveloppe


En voyant l'enveloppe remplie de billets verts, elle détourna le regard de son ordinateur et fixa l'enveloppe, estimant la somme, avant de me le prendre de mes bras, subitement, comme pour me voler, et de le placer dans l'un des tiroirs de son bureau.


- Maintenant, j'aimerais que vous la laissiez tranquille !

- La dette est payée, il n'y a plus aucune raison de la déranger, mais je la conseille de faire attention

- Comment ça ?

- L'inflation touche tout le monde Monsieur et notre politique autour des loyers impayés s'est endurcie pour protéger un minimum la boîte. Nous avons averti madame quand vous nous avez vu la dernière fois, elle sait maintenant qu'elle doit se montrer prudente, elle sait que nous n'y pouvons rien"


Je sentais mon sang bouillir devant ces paroles, déblatérer avec un flegme insupportable, une distance irritante, typique de ceux dont la précarité n'a jamais fait parti de leurs vies, dont la voix transpire le manque flagrant d'empathie et d'identification aux problèmes des autres. Une envie de lui répondre, voir même plus, me traversait le corps mais je m'efforca de ne pas riposter, incapable de savoir ce que cette femme serait capable de faire comme vengeance.
Elle était revenue sur son ordinateur, semblant absorbée par ce qui semblait être l'écriture des mails. Dans son silence et sa préoccupation, elle donnait l'impression de me virer de son bureau sans en exprimer l'ordre, rendant ma sortie encore plus désagréable que si elle avait prétendue une urgence qui lui exigeait d'être seule.
En sortant de l'agence, j'errais dans les rues de New-York, avant qu'une tentative de fuite à une arrestation me fit changer les idées. Une affaire que Spider-Man régla rapidement avant de voyager à travers les quartiers pour venir en aide aux habitants, du sac à main volé, au chat bloqué sur un arbre, en passant par l'enfant à protéger d'un racket ...
C'est en rentrant de chez moi, en Peter Parker, que je tomba nez-à-nez avec Gwen Stacy, au visage rayonnant de vie malgré les bras chargés de sacs de courses qui lui semblaient bien lourdes. Instinctivement, je suis venu lui porter un sac, qui me semblait léger comme un caillou, mais ce serait trahir ma force surnaturelle, donc je feignais avoir du mal à porter le sac, le portant avec mes deux mains avec la même peine que l'on porterait un sac de ciment, faisant sourire ma voisine.

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant