Episode Flashback #3 : Curt Connors

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Cette créature qui était emprisonné, conscient, et qui a même une famille, était avant un homme : Curt Connors. Il était professeur à l'Université à laquelle j'étudie actuellement et il était aussi scientifique pour une entreprise où ils manipulaient la génétique animale pour exploiter les nombreux bienfaits de la faune. Effectivement, c'est dans ce laboratoire précisément que j'ai fait ma visite guidée et que j'ai rencontré cette araignée spéciale qui a changé ma vie ...

Autrefois, Curt Connors a fait son service militaire et a même dû participer à la Guerre de Corée mais il fut rapporté au pays après une intervention qui a mal tourné et qui a coûté son bras droit. Il fut indemnisé pour la perte irrécupérable mais, par chance, une main perdue ne l'empêchait pas de travailler, ni de trouver une femme aimante.

Mais cette main perdue le hantait toujours. Chaque soir, en se couchant, il repensait à cette main perdue qui empêchait tant de choses selon lui, ou de profiter des choses pleinement. Il estimait qu'il ne pouvait embrasser et aimer sa femme avec une seule main, ni profiter de ces amis, et se sentait dépendant des autres pour le moindre service. Il avait l'impression de déranger continuellement ces amis parce qu'ils devaient accomplir ce qu'il aurait pu faire de ses propres mains.

C'est pour cela qu'il s'est intégré à cette entreprise, dans l'espoir de retrouver sa main, aussi instable économiquement qu'elle puisse être. Ils travaillaient sur toutes les créatures pour exploiter des pistes que les autres scientifiques estimaient insensées : Des anguilles comme ressources électriques, les araignées pour des toiles qui servaient de protection, et finalement les lézards pour exploiter leur capacité de régénération de leurs membres ...

Curt y accordait des heures, des journées entières, délaissant même sa femme et son nouveau-né, s'accordant de nombreuses nuits blanches qui se dessinaient sur les cernes creuses qui assombrissaient son regard. Ces efforts acharnés, au détriment même de sa propre santé, portait ses fruits avec des résultats de plus en plus prometteurs sur les animaux.

Cependant, malgré les efforts et la volonté de Connors, rien ne pouvait faire face aux aléas de la vie, et surtout celle de la crise économique, qui emporta son entreprise dans ce raz-de-marée de liquidation. Il était prévu que l'entreprise ferme dans la semaine et que toutes les expériences se terminent, sans possibilité de les poursuivre individuellement sous peine de poursuites judiciaires pour expérimentations sans accréditations.

Tous les efforts de sa vie venait d'être emporté, en un rien de temps, et rien ne semblait se profiler en la faveur de l'entreprise ou de son espoir. Désespéré, et en dernier recours, il prit la formule et se l'injecta dans les bras. Dans une grande douleur, aussi pénible que peut l'être la poussée d'une dent pour un bébé, il se vit doter d'un bras neuf, reluisant, parfait.

Il rentra chez lui, prenant le plaisir d'embrasser sa femme avec ces deux bras, et dorlotta son bébé qui pleurait pour son lait avec ces deux bras. Son épouse était si surprise qu'elle en resta muette, retrouvant la parole que le lendemain matin pour le féliciter pour sa prouesse et proposant une soirée entre amis pour fêter l'heureux événement.

Les bras de Connors, aussi banals qu'ils puissent être, étaient devenus l'attraction principale de la soirée. Mais Curt Connors se sentait mal, il se rendit à la chambre pour dormir, émettant l'hypothèse qu'il ne supportait plus trop l'alcool. Mais il était pris de fièvres inquiétantes, si fortes qu'il s'évanouissait et, lorsqu'il se réveillait, il se retrouvait épuisé, dénudé, parfois même blessé.

Sans s'en rendre compte, il était devenu le Lézard, surnom très peu original donné par le Daily Bugle, et se réfugiait dans les égouts où il s'en prenait aux malheureux qui traversaient son territoire.


Mon enquête et mon face à face contre lui a commencé lorsqu'on a signalé la disparition d'agent d'entretien des égouts alors que, en même temps, je commençais ma première année en université et j'étais à la recherche de Curt Connors pour en savoir plus sur leurs expérimentations sur ces araignées si spéciales. Cela faisait presque un an que j'étais Spider-Man et je continuais à me poser des questions sur ce pouvoir, et encore plus sur les intentions initiales pour ces expériences.

Mais Curt Connors avait quitté l'université, les collègues racontaient que l'épouse de Connors prenait soin de son mari qui n'allait pas bien. Ils émettaient l'hypothèse d'une dépression, bien étrange car certains rappelaient qu'il avait retrouvé sa main grâce à une expérimentation d'extrême urgence, mais ils pensaient seulement à un complexe ou à un trouble de l'imposteur particulier.

Je m'étais rendu dans les égouts, pour essayer de le retrouver, mais en chemin, je tomba nez-à-nez avec le Lézard qui dormait, le corps inerte d'une victime entre ses pattes. Je pensais profiter de son sommeil pour le prendre par surprise mais il avait remarqué ma présence et avait feinté le sommeil pour me prendre à mon propre jeu. Par chance, j'ai pu m'enfuir à temps avant qu'il ne m'assène un coup fatal.

Je me suis ensuite rendu chez Connors, en tant que Peter Parker, prétextant à son épouse que je venais pour ses cours, ce qu'elle accepta sans grandes convictions. Curt dormait profondément et, malgré son sommeil profond, je lui expliqua ma situation et le fait que je comprenais ce qu'il traversais. Dans un murmure d'homme malade, il me répondit qu'il ne me ressemblait en rien et qu'il n'avait pas le moindre souvenir de ce qu'il faisait sous son autre apparence. Il m'a transmis le résultat de ses recherches et je m'efforçais à travailler dessus pour trouver une solution à son mal.
Malheureusement, je n'ai jamais pu y aller plus loin, le Lézard frappait à nouveau. Il s'était réfugié dans un zoo où il s'en prenait aux bêtes et avait pris place dans une immense serre où séjournait des créatures tropicales. C'est en m'y rendant que j'ai fait mon second face à face contre le Lézard et que j'ai remarqué le cadavre de son épouse, à moitié mangé par le Lézard et dont le reste était sur le point d'être avalé par un boa.

Combien même il était dans son élément, adorant se réfugier dans l'eau avec les crocodiles pour me prendre par surprise, j'ai pu l'arrêter cette fois. La stratégie était simple, faire durer le combat assez longtemps pour qu'il se fatigue, reprenne sa forme humaine, avant de le piéger dans ma toile quand il s'écroulerait de fatigue.


En reprenant ses esprits, il était dans une cellule du RAFT, reconnu coupable pour ces meurtres, dont celui de sa femme. Avec mon soutien, en lui rendant les documents sur son expérience, il accorda son temps de prison pour examiner sa situation et comprendre sa double-identité imposée. En même temps, il me demanda de prendre en charge son fils et de lui trouver une famille d'accueil de confiance et, lorsque ceci fut fait, il continua à travailler sur lui-même pour se comprendre, sans jamais envisager la moindre évasion, même quand d'autres criminels ouvraient les portes.

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant