Chapitre 1 : Retour Inattendu

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Cela fait moins d'un mois depuis l'affaire X-Men qui a ... Ah non, ça n'a pas tant chamboulé New-York que ça. Le genre d'affaires que le gouvernement a fait étouffer le plus vite et le plus fort possible.
En tout cas, depuis ce temps, les réconciliations avec MJ sont réelles et on a pu reprendre notre amitié comme auparavant, comme si rien ne s'était passé presque.
Il y a une ombre au tableau cependant, et il s'agit de Dimitri Smerdyakov, qui est hospitalisé depuis tout ce temps. Les médecins ne savent pas quoi conclure, s'il s'est suicidé ou s'il est dans un état comateux mais toujours est-il que je me sens mal, coupable même, de son sort. Si j'avais su, j'aurais tout fait pour le sauver ! Le pire dans tout ça, ce n'est qu'une question de jour avant que l'hôpital décide finalement de le débrancher pour le remplacer par une personne dont ils seraient certain de pouvoir le sauver.

Et puis, Gwen a une vraie famille, son fils qu'elle avait retrouvé et son père qui l'a rejointe et reconnu le jeune Gabriel, pouvant soutenir sa fille et son petit-fils dans ce monde où les prix augmentent, mais jamais les salaires. L'inflation ...
En parlant d'elle, en tant que Peter Parker, je me dirigeais vers Tante May pour avoir de ces nouvelles, si elle maintenait la tête en dehors de l'eau, si elle ne se privait pas trop. Mais je craignais le pire, surtout quand on voit trois archétypes de personnes bien habillées et portant des lunettes de soleil noires qui leur donnent un regard sévère.

Alors qu'ils étaient rentrés dans leur camion, sans la moindre peur à ma vue, mon sang ne fit qu'un tour et je me précipita dans la maison de Tante May, craignant subitement qu'elle fut blessée. Fort heureusement, en ouvrant la porte, j'ai pu remarquer qu'elle allait bien, du moins, physiquement parlant. Elle était assise sur sa chaise fétiche, celle en face du poste de télévision, et en déchiffrant la lettre au loin, j'ai vite compris qu'il s'agissait de son logement, sans que je ne puisse clairement définir s'il était question d'impayés ou de hausse imprévu de cette location.
Eh oui, cette maison dans laquelle elle vit est une location. Auparavant, c'était Oncle Ben qui se chargeait de payer le loyer, c'est à sa mort que Tante May du faire face au monde cruel du loyer. Devant notre demeure initiale devenue trop grande et trop onéreuse, Tante May l'avait revendu et n'avait pu se récupérer qu'une location, laissant de l'argent de côté pour nous et mes études. Et malheureusement, tous les super-pouvoirs du monde ne peuvent rien faire devant l'inflation et la hausse du logement.
Tante May me remarque finalement, cachant la lettre sous une pile de journaux, pour ne pas m'inquiéter davantage certainement. Mais je dois en avoir le coeur net, et je préfère aborder le sujet sur la table :


"Qui étaient ces gens qui viennent de sortir de la maison ?

- C'était la patronne et deux agents de Queen B'Tinck

- Et ils voulaient quoi ?

- Ils sont venus me prévenir de la hausse des prix du loyer

- Tu vas pouvoir t'en occuper ?

- Bien entendu mon grand, ce n'est pas quelques dollars qui me font peur


Je le sentais, dans le timbre de sa voix, qu'elle cachait du mieux qu'elle le pouvait toute la peur qui l'habitait à cet instant précis. Je fis mine de la croire, pour ne pas l'inquiéter davantage, mais je compte bien en avoir le cœur net dès qu'elle aura le dos tourné. Et l'opportunité s'offre à moi, tendu sur un plateau d'argent par May elle-même :


- Puisque tu es là, ça te dit de boire un thé avec moi ? J'ai les biscuits que tu aimes tant


Je me mis à hocher la tête en guise d'acquiescement et, avec un tendre sourire, Tante May se leva de son fauteuil et se rendit jusqu'à la cuisine. En attendant, je m'approcha à pas de loup de son fauteuil, fouillant la moindre page de magazine qui s'y trouvait pour trouver la lettre que je désirais lire, sans savoir si elle se trouvait entre les magazines ou si elle avait eu la malice de la cacher entre deux pages. Et en même temps, je devais répondre aux questions de ma tante qui demandait de mes nouvelles. Le boulot, les amis, les amours, les emmerdes ... La routine en somme. J'ai finalement retrouvé cette lettre et je m'efforce de ne pas crier devant la hausse exponentielle que je lis et la somme exorbitante qu'on lui exige. Je me retiens, je remets la lettre à sa place, m'installe sur le canapé à côté pour regarder la télévision, continuant de répondre aux questions de ma tante si curieuse.

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant