Chapitre 4 : L'Evasion

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J'avais rejoint un petit groupe de trois employés du Daily Bugle au RAFT pour en savoir plus sur l'affaire qui s'était disséminée comme une traînée de poudre : La sortie sous caution du Lézard.

Je reconnaissais dans le groupe Dimitri Smerdyakov, qui se chargeait de prendre des notes des nombreuses interrogations du personnel sur le vif, celui qui posait les questions et enfin celui qui tenait le dictaphone pour tout enregistrer si Dimitri peinait à tout retranscrire. L'interviewer me salua avec un regard foudroyant, venant juger par cet échange mon retard impardonnable. Malheureusement, il m'est difficile de venir expliquer à son collègue qu'un petit garçon se faisait racketter dans son école et que j'ai dû intervenir pour lui venir en aide et réclamer ce qui lui avait été volé. De ce que je suivais, le directeur de la prison affirmait et le répétait :


"La caution est autorisé dans notre état, je n'ai rien à me reprocher"


Tandis que le journaliste, dans son envie de trouver une piste alléchante, émettait l'hypothèse d'un cas de corruptions d'un des agents de police pour faire sortir l'interné dans le calme, j'ai pu avoir l'affirmation que le Lézard ne s'était pas enfui de lui-même, mais qu'on avait prévu sa sortie, et que le responsable profiterait qu'il lui soit redevable pour lui imposer une tâche. Mais la question n'était pas tant de la mission, j'étais persuadé qu'il s'agissait de moi, mais plutôt de qui était le responsable et quel était le plan qu'il avait prévu.

L'interview terminée, ou plutôt abrégé par le directeur qui sentait que l'on cherchait à lui faire dire des scandales, nous prenions le chemin de retour vers le Daily Bugle. Je profitais qu'ils soient tous occupés pour m'écarter de la foule et, sous l'apparence de Spider-Man, je me suis infiltré dans la prison pour prendre en photo la cellule vide du Lézard, avant de m'en aller aussi discrètement que je suis entré.

Et pour expliquer mon absence, je me rendis à un stand de hot-dog absolument délicieux, les meilleurs de la ville, pour commander un morceau que j'entamais sur le chemin menant au Daily Bugle. Quand j'étais devant l'immense bâtiment, j'avais déjà terminé mon met et jeta l'emballage à la poubelle :


"J'avais un creux, Prétextait-je à mes collègues"


Tout en haut, nous nous séparons tous à nos postes tandis que je m'avance vers le bureau de J.Jonah Jameson pour lui proposer les photographies que j'ai pu faire pour l'affaire en cours, qu'il approuva en daignant accorder plus d'une seconde dessus. Malheureusement pour lui, qui me demandait si j'avais des photographies de Spider-Man, j'ai dû lui répondre que j'étais plus concentré sur la nouvelle affaire que sur le Tisseur, ce qui le fit naturellement râler :


"C'est encore un énième cas de corruptions, vous en lirez tous les quatres matins. Un criminel masqué approuvé par la plèbe, beaucoup moins ! Je vous fais le tarif syndical mais ne revenez pas tant que vous n'aurez pas de nouvelles photos de l'autre là !"


Dans la langue de Jameson, ça veut dire : "Fait ton boulot et fais ce que je veux !".

Je me rendis au bureau de Dimitri Smerdyakov qui était encore bien silencieux depuis son retour, écrivant son article avec autant de rapidité qu'une champion de typographie, combien même le novice s'efforçait de réduire son approche littéraire et ces nombreuses analyses pour correspondre aux attentes de son patron :


"Tu as des informations intéressantes ?

- Rien de bien concluant, sauf ...

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant