Spider-Man : New-York's Savior

Chapitre 3 : Confidence & Confiance

De grosses cernes sont dessinés sur mon visage, j'ai l'air cadavérique rien qu'à me voir. Il faut bien dire que j'ai peu dormi cette nuit et que j'ai l'estomac retourné, non seulement à cause du voyage avec Quicksilver qui m'est resté en travers de la gorge et qui m'ont rendu les cabrioles désagréables.
Je suis au Daily Bugle, venant prétexter une soirée à ceux qui me demandent les raisons de ma fatigue apparente et de ma mine désastreuse. Je présente aussitôt mes échantillons de photographies à mon patron, qui vient vérifier l'article écrit par Dimitri Smerdyakov lui-même, abordant l'enquête sur ces mutations forcées à vue d'oeil :

"Pas mal du tout, Commenta J. Jonah Jameson

Dimitri y répondit par un hochement de tête silencieux, sans avoir remarqué encore ma présence. Tout le contraire de mon patron qui avait levé les yeux vers moi, tendant mes photographies. C'est quand il tendit sa main pour prendre mes clichés que Smerdyakov remarqua finalement ma présence. Jameson consulta mes dizaines de photographies et m'en rendit sept quelques minutes plus tard :

- Je garde le meilleur, Ajouta-t-il en remplissant le chèque

- Vous voulez que j'écrive sur quoi maintenant ? Demanda Dimitri

- On raconte qu'il y a eu des victimes dans une école de la ville. Si tu pouvais avoir une interview avec l'un de ces gamins, ce serait du pain béni

- Et si j'ai rien ?

- Un article sur Spider-Man

- La formule est simple : Quand le Daily Bugle n'a pas d'idées, il fait un article sur le Tisseur

Cette remarque honteuse s'était échappée de mon esprit, surfant sur ma langue pour s'échapper sous une parole, sur le ton de la farce. Dimitri me regarda, stupéfait de l'audace que j'avais eu, tout comme Jonah qui s'approchait de moi, avec ce regard dur qui pouvait parfaitement signifier l'annonce de licenciement, et ce n'est clairement pas ce dont j'ai besoin actuellement :

- Bien évidemment ! Tant que cette racaille ne sera pas arrêtée par les autorités compétentes, on continuera à matraquer avec mes articles ! S'exclama-t-il comme une fierté presque patriotique

- Mais vous dites pareil pour les mutants ? Osa demander Dimitri dans un murmure peu confiant

- Les X-Men sont de véritables héros qui n'ont pas peur de montrer leurs vrais visages, incomparable à cette araignée qui cache son identité ; Bon assez discuté, vous n'êtes pas payé à rien faire, dégagez !"

Sur ces sages paroles, nous quittions tous les deux le bureau et nous nous rendions directement à l'ascenseur pour nous rendre à l'école en question. Nous traversions les rues et les routes en direction de l'Eleanor Roosevelt High School, le tout dans un silence pesant, ne pouvant même s'accorder un échange de regard.

La directrice du lycée se trouvait devant l'entrée de son établissement, fumant une cigarette à l'écart des regards indiscrets, si bien qu'elle la jeta instinctivement en nous voyant, ajustant sa tenue comme pour faire bonne impression :

"Vous désirez messieurs ?

-  Nous aimerions interroger l'un des enfants touchés par la pilule mutagène

Le visage de la jeune devint blême, comme paralysée devant ce qu'on venait de lui dire le plus naturellement possible, son regard se perdait dans le vide et elle gardait la bouche entrouverte, cherchant ses mots l'espace d'un instant, avant de se reprendre et de nous répondre :