Chapitre 2 : Le Repas de Famille

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Je devais me rendre de bon matin devant l'immense bâtiment d'Oscorp Industries, victime d'un immense cambriolage. La pièce était saccagée de toute part et plusieurs équipements avaient été dérobés. Tandis que je prenais des photos des nombreux dégâts, mon esprit était concentré sur les témoignages des employés qui parlaient aux agents de police, affirmant que le voleur était sur un planeur.
Il n'a pas fallu longtemps pour que je comprenne que c'était un mauvais coup du Bouffon Vert. Le policier qui avait entendu son témoignage l'avait aussi compris et a appelé en urgence le RAFT pour vérifier cette hypothèse mais on lui répondit que Norman et Harry Osborn étaient toujours dans leurs cellules et que les caméras de surveillance démontraient bien qu'ils étaient restés dans leurs cellules. Une hypothèse envisageable était l'existence d'un complice, piste qui me surprenait puisqu'ils n'avaient accordé leurs confiances à une tierce personne, préférant reposer la réussite de leur plan sur leurs épaules, considérant tous les autres commes des incapables. Mais ce complice était bien renseigné, bien assez pour s'infiltrer sans mettre en marche l'alarme et sans alerter ou blesser les gardiens.
En me rendant au Daily Bugle pour montrer mes nouvelles photographies, qu'elle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu Wilson Fisk discuter avec J. Jonah Jameson. En toquant à la porte pour tendre mes photos, j'ai pu entendre un segment de cette conversation, entendant que Fisk cherchait à me discréditer alors que, par miracle, Jameson tenait davantage à me défendre, toujours à sa manière.


"Vous imaginez bien qu'il se serait fait remarquer ! Il aime bien trop les caméras pour vouloir passer inaperçu !" Avait-il commenté


Toujours dans sa logique tordue et singulière, mais il n'empêche qu'il prenait ma défense sans le savoir. Je toque à nouveau à la porte et mon patron en profite pour écourter l'échange avec le mafieux, prétextant avoir une lourde journée avec ce fait particulier. Dans un grand sourire, qui masquait à la perfection sa frustration, Wilson le salua et quitta les lieux, non sans me foudroyer du regard, m'accusant certainement d'avoir empêché à ces manœuvres.


"Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir m'utiliser pour nuire au Tisseur ? Il me prend pour quoi ce tas de graisse ? Il croit que je suis sa gagneuse ? Maugréait Jameson qui n'avait pas remarqué que j'étais entré dans le bureau"


Je déposa simplement mon dossier avec toutes mes photographies, prêt à le laisser continuer dans son monologue, mais Jameson s'arrêta et se mit à consulter mes photographies. Après un court silence à les ausculter, il inscrivit une somme sur un chèque qu'il me tendit et, avant que je parte, me demanda de lui transmettre au plus vite de nouvelles photos de Spider-Man.
Sur le chemin de retour, j'ai surpris une délicate odeur de poulet qui volait jusqu'à mes narines, m'hypnotisant et guidant mes pas vers la fenêtre ouverte d'où provenait l'agréable senteur. Alors que j'allais simplement regarder brièvement et continuer ma route, et avec comme envie de me préparer ce repas dans les jours qui viennent, je fis face à George Stacy qui préparait son plat. Il m'aperçut après avoir préparé son assiette et s'approcha de moi, les gants toujours aux mains et une serviette sur l'épaule, gardant néanmoins une grandeur de policier qui était légèrement intimidante.


"Salut Pete, comment ça va, mon grand ?


N'ayant pas eu l'habitude encore de cette familiarité, de cette proximité rassurante, je me fis silencieux, comme paralysé par son aisance, avant de lui répondre, par un hochement de tête, que je me sentais bien.


- Gwen et Gabriel sont avec moi pour un repas de famille, tu veux nous rejoindre ?


Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant