Chapitre 16: Le Lycan

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Le cours de métamorphose ne fut pas mieux. Hugo s'était installé à côté de Dylan en évitant soigneusement les regards noirs que lui jetait la jeune fille. Ce fut la même chose en cours d'Anatomie et de méditation. Il la suivit jusqu'en cours d'arts martiaux alors qu'il ne faisait pas partie de son cursus scolaire. Elle le repoussa à l'entrée de la salle de classe, les nerfs en pelote.

- Tu ne suis pas ce cours Hugo !

- Maintenant oui. Réponds celui-ci.

- Non, tu vas arrêter de me suivre partout, c'est gênant !

- Tu es ma future alpha, même si ça ne m'enchante pas, je dois te protéger des autres femelles.

- Tu t'écoutes quand tu parles ?

- Dans cet établissement, il y a d'autres lycans qui n'attendent qu'une chose, c'est de faire partie de ma meute en tant que femme alpha. Tu viens de leur prendre la place et le fait d'être une métamorphe n'arrange pas les choses.

- Alors je leur laisse la place avec plaisir !

- Ce n'est pas toi qui choisis, ni moi. Il y a des règles.

- Je ne veux pas être ton alpha, maintenant laisses moi tranquille !

Elle entre dans le vestiaire et ferme lui ferme la porte au nez. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il entre, pas du tout gêné de pénétrer dans un vestiaire pour femme avec pleins de métamorphes à moitié nues. Bien que ça ne les dérangeait pas du tout, Dylan lui cria de sortir.

- Je te préviens, j'appelle le prof! Le menaçe t-elle.

Hugo balaye de ses yeux noirs le vestiaire où six métamorphes les regardaient en chuchotant entre elles.

- Dehors.

Son ordre, prononcé d'une voix sombre et basse, la fit frémir. Les métamorphes coururent vers la sortie sans prononcer un seul commentaire. Dylan les supplia de ne pas la laisser seule, mais qui désobéirait à un alpha ?

Hugo attendit que la porte claque derrière lui pour s'approcher de Dylan. Sa présence englobait l'espace comme s'il avait soudain doublé de taille. Dylan se fit violence pour ne pas reculer. Elle lui tiendrait tête jusqu'au bout. Elle ne lâcha pas son regard qui s'assombrissait de plus en plus. Il l'attrape par le cou et serre. Accrochée à son poignet, elle tenta de se dégager. Mais il avait beaucoup trop de force pour elle.

- Je vais hurler, je te préviens. Souffle Dylan en respirant difficilement.

- J'hésite entre te briser les os ou te faire hurler contre ce mur. Gronde-t-il en serrant plus fort.

Elle commençait à suffoquer. Ses ongles se plantèrent dans la chair du lycan qui semblait ne plus pouvoir se contrôler. Elle voulut hurler, mais il lui était impossible de sortir un seul son.

- Tu m'appartiens que tu le veuilles ou non. Dit-il entre ses dents.

Des larmes lui brouillèrent la vue. Elle commençait à voir des points noirs, au bord de l'évanouissement. Alors elle tenta le tout pour le tout et lui donna un coup de genoux en dessous de son abdomen. Hugo jura et la lâcha. Elle respira enfin, appuyée sur ses genoux, elle tentait tant bien que mal de reprendre ses esprits. Hugo semble avoir compris son erreur et tendit une main vers elle.

- Dylan...

- Ne m'approche pas ! Réussit-elle à articuler ?

- Je ne voulais pas, la pleine lune, je suis désolé.

La porte s'ouvrit en faisant un grand fracas. Le professeur Crossman entra suivi de la directrice Ayling. La vampire accourut vers Dylan pour voir si elle allait bien. Elle passe un bras protecteur autour des épaules de la jeune femme et lança un regard noir à Hugo qui cherchait celui de Dylan.

- Monsieur Crossman, accompagnez monsieur Parker à mon bureau, j'emmène mademoiselle Charley à l'infirmerie.

- Bien Madame.

Il fait signe à Hugo de le suivre, mais il ne bougea pas. La directrice claque la langue contre son palais, ses yeux rouges lançant des éclairs.

- Je vous conseil de suivre votre professeur monsieur Parker si vous ne voulez pas que je passe un coup de fil qui pourrait vous mettre dans l'embarras.

Hugo cilla, mais se reprit aussitôt et suivit Crossman à l'extérieur.

La directrice ausculta le cou de Dylan qui portait les marques de doigts du jeune homme. Elle l'accompagna à l'infirmerie. Sur le trajet, elle tenta de comprendre pourquoi Hugo l'avait presque tué pour après s'excuser.

- Hugo s'est excusé après avoir mentionné la pleine lune.

- Les lycans se croient supérieur, mais en temps de pleine lune, ils sont d'une humeur massacrante. Vous l'avez contrarié, mais l'imprégnation vous a sauvé la vie.

- Vous ne les appréciez pas. En déduit Dylan.

- Les vampires et les loups-garous ont enterré la hache de guerre, il y a bien longtemps. Mais notre rivalité ne cessera jamais. Parfois, je regrette que mon prédessesseur ait accepté ces horribles bêtes venir étudier ici. Ils sont pénibles et oublient qui fait la loi ici.

- Vous alliez appeler son Ulfric.

- Le menacer d'appeler son grand-père m'aide à le tenir en respect. Sinon il ne vous aurez jamais quitté.

- N'y a-t-il pas un moyen de contourner les règles ? Lui demande Dylan.

- Malheureusement pour vous, non. Mais vous n'êtes pas obligée de céder, vous pouvez tout simplement repousser ses avances et continuer vos études tranquillement. Mais je doute que ce soit chose aisée.

- Parfois, je me demande ce que j'ai de si spéciale pour que la vie s'acharne à me mettre des bâtons dans les roues.

La directrice rit. Elles s'arrêtèrent devant la porte de l'infirmière.

- Vous êtes spéciale, car vous êtes hors du commun. Même si ça me fait mal de vous dire ça, que ça va à l'encontre de ce que je vous ai dit auparavant, vous serez plus en sécurité avec lui que seule.

- Pourquoi devrais-je faire attention à ma sécurité ?

La directrice regarde autour d'elle puis approche son visage parfait près du sien.

- Allée 6 G, troisième étage.

Elle se redresse avec un sourire radieux.

- Soignez-vous bien ma chère !

Dylan la regarde s'éloigner vers le château, ses cheveux noirs volants comme une cape derrière elle. Ce soir, elle ira à la bibliothèque. 

L'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant